Reborn Origins
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MessageSujet: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeJeu 29 Déc - 0:54

Ce matin là, je n’aurais su dire précisément pourquoi, mais je n’avais pas l’impression d’être déjà vendredi. Pire, j’avais l’intime conviction que tout ce que j’avais fait la veille n’était issu que d’un rêve bien ficelé, mis en place par mon système nerveux dans l’unique but de me rendre cinglé. Mais je fus bien forcé de constater, en vérifiant l’historique de la messagerie de mon portable, que non, les texto échangés entre Livia et moi-même étaient bel et bien réels. Tant mieux dans un sens, j’aurais été, je l’avoue, bien attristé si cela n’avait pas été le cas. Un sourire étire mes lèvres alors que je repense à ce qui va avoir lieu ce soir. Je vais la revoir. L’impatience me pique les doigts et mon rictus ne désemplit pas d’un millimètre durant plusieurs minutes. Enfin, commençant à avoir des fourmis sous la peau du visage, je me suis dis que je devais reprendre une expression normale vite si je ne voulais pas être dérangé de la sorte et par mon propre corps plus longtemps.

Ainsi, sortant de mon lit, je partis immédiatement prendre une douche afin de me réveiller correctement et découvrais avec une stupeur mêlée a une certaine hilarité que mes vêtements tachés de la veille par le café de mon paternel se trouvaient là, propre et bien pliés sur la chaise de la salle de bain, m’attendant probablement. Je n’en revenais pas, il les avait expressément rendus à leur état d’origine ! Un rire entrebâillât faiblement les mâchoires alors que je réalisais que mon père était certes un peu étrange mais très gentil, dans le fonds. Surtout avec sa famille, enfaite. De bonne humeur, je pris un grand soin à frictionner ma peau du gel douche à la pêche que Mamma nous avait laissé avant d’aller voir euh… sa cousine ou une amie m’avait dit mon géniteur ?.... Je ne me souviens plus…. Bref. Peut importaient les détails de ce genre. Me shampooinant rapidement, j’eu tout fait de ressembler au faciès d’une bulle savonneuse, couvert de mousse des pieds à la tête comme je l’étais. Peut-être en avais-je un peu trop fait… au final…

Vite vite de l’eau pour effacer tout ça et je reprendrais ma silhouette normale. Aussitôt dit, aussitôt fait et je m’extirpais de la cabine de douche dégoulinant d’eau tiède. Enfilant un peignoir, je me séchais les cheveux avec une serviette et revisitais par la même occasion l’expression « s’être coiffé avec un pétard ». M’enfin, au moins ma tignasse châtaine fut bien vite sèche, c’était l’essentiel. Après être passé au reste de mon corps, je m’emparais de mes vêtements de la veille et les enfilais fissa. Il n’y avait pas à tergiverser, j’adorais le rendu des couleurs de cet ensemble. Néanmoins, ayant dis à Livia que je viendrais a sa soirée en costume, il était absolument hors de question que je revienne sur ma parole, ça ne va pas ou quoi ?! Un mafieux, un vrai, ne revient jamais sur une parole dis.
…Bon l’exemple est mal choisit mais la base s’applique a moi également donc bon.
Une fois armé du peigne et après avoir vainement tenté de remettre un tant soi peu d’ordre dans ma chevelure, je sortis de la salle d’eau pour aller rejoindre le salon dans lequel je m’attendais à trouver mon père. Mais il n’en fut rien et j’eu beau le héler à plusieurs reprises, aucunes réponses ne me parvint. Il me fallut aller dans la cuisine pour y trouver un mot écrit sur un post it à la va-vite . Le prenant en main, j’en lisais instamment le contenu :

« Appollo,
Finalement le Neuvième du Nom à eu besoin de mes services, aussi je ne serais pas là de la journée. Amuse-toi bien ce soir et n’oublie pas d’être prudent, il parait que les Carcassa sont en mouvement contre nous ces temps ci.
PS : Je t’ai emprunté ta voiture pour plus de discrétion et t’ai laissé la mienne pour aller à ta soirée. »

Beaucoup de nouvelles d’un coup dit donc. Sans doute avait-il du partir avant que je ne me réveille car je n’avais rien entendu qui ai pu trahir un quelconque départ précipité. Vint ensuite le moment d’analyser a proprement parler ces quelques mots. Tout d’abord, si ma mère apprenait que son mari était parti en mission alors que l’un de ses bras le faisait encore souffrir, nul doute qu’il y aurait un scandale à la maison sous peau… heureusement donc que je déserte les lieux ce soir car j’estime avoir déjà suffisamment dévalé les escaliers dans ma jeunesse pour recommencer une nouvelle fois aujourd’hui.

Puis les Carcassa…. Rah ce que je ne les aime pas ceux là ! Des idiots se targuant fièrement d’être mafieux alors qu’il n’y a aucune fierté à en tirer ! Il me débecte rien que par la prononciation de leur nom. Je n’irais pas jusqu'à en venir aux mains avec l’un d’eux pour de la violence gratuite mais il est certain que ma sympathie serait bien entaillée et qu’il ne faudrait pas qu’il s’attende a de chaleureuse embrassade, comme il est coutume de le faire parmi nous.

Enfin, son post criptum me laisse un peu amer tout de même…. Ma voiture… En cas de problème il ne allait pas qu’il compte sur elle pour le sortir du pétrin vu la simplicité de sa carlingue. Je ne comprends vraiment pas, la sienne a un revêtement anti balle mis en place par les ingénieurs Vongola pour une meilleure protection, peut monter facilement a des pointes de quatre cent kilomètres heures et surtout, sa peinture noire comme la nuit est bien plus discrète que le n’est celle de la mienne avec son rouge bordeaux vieillot. Aussi j’en viens à me demander si c’est réellement pour une mission qu’il a quitté la demeure familiale ou pour un plan bien plus diabolique qui lui ressemblerait bien. Peut-être suis-je devenu parano avec le temps, a force de courir a droite et a gauche pour échapper aux forces de l’ordre. En tout les cas, il semblerait que je n’allais guère avoir d’autre choix que de conduire sa Lamborghini pour me rendre à Florence. Je n’avais pas à me plaindre, j’avais toujours un moyen de transport pour y aller mais. L’idée de débarquer là bas avec ce véhicule là me mettait…. Un peu mal a l’aise, je l’avoue. Je priais juste pour que mon arrivée ne soit pas trop remarqué et que je trouve rapidement une place ou me garer sans faire d’histoire.

Mes yeux quittent le papier jaune que je froisse automatiquement pour papillonner jusqu’au cadran de l’horloge installée au dessus du plan de travail. Ses aiguilles indiquent quatorze heures. Il me faut un petit temps de réaction pour comprendre que je ne pensais pas avoir autant trainé au lit ce matin ! Au pire des cas, je pensais qu’il était vers les onze heures du matin et encore j’étais certain d’avoir balayé large la temporalité. Et mince, je ne vais pas avoir le temps de faire la moitié des choses que je souhaitais accomplir aujourd’hui ! Je vais donc devoir parer au plus urgent, tant pis. Avalant rapidement une tasse de café et un croissant, j’enfile un manteau et prends la direction du centre ville, sans oublier mes clefs pour pouvoir revenir chez moi tout de même.

Les rues de Rome étaient vivantes, comme d’habitude. L’ambiance bonne enfant des commerçant et l’odeur des mille et uns produits attendant que l’on les acquiert sur les divers étales du marchés embaumait les lieux. Cela aurait rendu le sourire à n’importe qui, j’en étais intimement convaincu. Mes pas me porte jusqu'à la boutique que j’avais visée depuis la sortie de chez moi ; le fleuriste. Devant le choix immense des pétales multicolores et des plantes de toute beauté, je me questionnais pour savoir exactement quelle sorte prendre pour Livia. Etant un peu connaisseur en la matière, j’arrêtais mon choix premier sur un bouquet de Lys blanc, aussi appelé Lilium. J’aime beaucoup le parfum dégagé par ces muses végétales. Pendant un temps, il y en avait eu en tant que décoration à la boutique de sac, aussi je suis prudent et fait très attention a ne pas les abîmés en les serrant contre moi. Alors que la personne en charge du magasin me sourit en me rendant les fleurs une fois que j’eu réglé une pensée germa soudainement dans mon crâne. L’amie de Livia avait été très gentille de m’accepter chez elle et de m’inviter à passer la nuit également pour des raisons pratiques. Je me sentirais mal si j’arrivais sans rien pour elle. Il ne me fallut pas plus d’une petite seconde pour prendre ma décision :
    « Attendez, finalement, je vais aussi vous prendre un bouquet de Roses de couleur rose, s’il vous plaît. » dis-je le plus poliement du monde.
Je n’étais pas très calé dans la signification des couleurs chez les végétaux mais ma mère m’avait dit une fois que ces roses ci étaient un présent d’amitié et de remerciement, l’alliage parfait, en soit. Ma demande acquis, je repars avec un sourire vers ma maison, pour faire un brin de ménage et me préparer correctement. Je sais maintenant que Florence se situe à prés de trois heures en voiture de chez moi. Pour être dans les temps là bas à dix neuf heures, je dois donc partir d’ici pour seize heures grandes maximum.
Bien, alors que je laisse les bouquets dans un vase d’eau fraiche, je relève un peu mes manches pour passer le chiffon et l’aspirateur dans la maison. Mamma aura sans doute autre chose à penser lorsqu’elle rentrera, aussi je pense que ça l’avancera que je fasse un peu de boulot a sa place. Le temps de remettre tout en état et il est déjà quinze heure trente. Avec une rapidité rare chez moi, je range l’engin nettoyeur et file dans la chambre pour me changer. Voyons voir, chemise impeccable, veste sans pliures, pantalon bien droit et sans courbures quelle qu’elle soit, cravate bien mise et ô miracle ! Mes cheveux se disciplinent enfin ! Au moins maintenant j’ai vraiment l’air de quelque chose, ça change du tout au tout. J’ai juste le temps de mettre un peu de parfum que je dois déjà partir immédiatement si je ne veux pas être en retard !

Sorti de la baraque, je rentre dans la voiture et met les clefs dans le contact avant de me cogner moi-même la tête contre le volant. Quel idiot ! J’ai oublié quelque chose ! Ressortant du véhicule, je rouvre la porte de ma maison – qui étrangement met trois heure à me céder le passage, file dans la cuisine et m’empare des bouquets restés sagement là. Pour un peu et j’aurais eu l’air bien idiot a arrivé la bas sans eux, heureusement que ma mémoire sait me rappeler quelques petites choses parfois.

Enfin je me mettais en route, direction le berceau de la Renaissance, Florence !
Le chemin fut plus court que ce que j’avais imaginé, ou peut-être est-ce moi qui ai tout simplement un problème avec la notion de temps. Possible. Quoi qu’il en soit, j’étais pile dans les temps. Pas trop en avance mais pas en retard non plus, perfecto ! J’arrivais devant la résidence ou devait avoir lieu les festivités et… pour mon plus grand malheur les regards se braquèrent immédiatement sur la voiture de mon père, donc sur moi également, par extension. Mal à l’aise, j’essayais tout de même de me garer sans provoquer d’esclandre et descendait du véhicule en époussetant ma tenue de soirée, impeccable et présentable.

Avançant jusqu’a la porte d’entrée déjà ouverte, laissant aller et venir une cohorte de monde, je n’ai guère le temps de faire plus d’un pas que je me fais interpellé on ne peut plus radicalement. Tournant la tête à droite et a gauche, je finis par trouver l’origine de cette estocade comme ma personne. Une jeune demoiselle à la sombre chevelure et aux yeux océans me regarde avec un air inquisiteur. Etrange, je ne la connais pas cette fille à lunettes ! J’en suis persuadé ! Pourtant, cela ne l’empêche nullement de prendre la parole, d’une façon des plus hautaines qui soit :
    « Hey toi ! Elle t’appartient la voiture de sport là bas ?! fit-elle en désignant le véhicule de mon paternel d’un index malpoli
    -Euh… oui enfin…. » Voulus-je répondre, pour Dieu sait quelle raison d’ailleurs.
Mais elle ne me laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit en supplément qu’elle s’accrocha fermement à mon bras et m’entraina vers l’intérieur comme une furie. Ne comprenant rien, je ne pu que me laisser emporter par les événements.
    « C’est pour moi les fleurs ? dit-elle du coin de l’œil en désignant les deux bouquets que je tenais dans mon bras non otage des siens.
    -Bah, à vrai dire n…
    -Parfait, file les moi ! » Finit-elle en me dérobant les fleurs, sans rien ajouté de plus.
J’aurais voulu protesté, mais tout d’abords je cherchais à comprendre ce qui était en train de m’arriver malgré moi ! Puis, lorsqu’elle rouvrit la bouche une fois entré dans l’enceinte de la maison, je fus littéralement statufié sur place. U nom sortis de sa bouche, en hurlement féroce, à la manière d’un cerbère.
    « LI-VI-AAAAAAAAA ! »
Mon air étonné devant cette démonstration furieuse semblât attiser son regard qui me gela sur place. Enfin, pour toute conclusion, elle déclarât :
    « Au fait bouseux, pour que tu ne te pose pas la question plus longtemps, je suis Valentina Carolina Armanelli ! »
Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à manquer d’air…

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Livia C. Armanelli

Livia C. Armanelli

Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeMar 3 Jan - 0:16


Les premiers rayons de soleil venus lécher mon visage m’extirpent de mon sommeil. Je reprends conscience dans les draps de mon lit sans même me souvenir m’être couchée…Faire le point s’impose, je pense. Déjà je sais que je suis chez Angela…C’est un bon début. Mademoiselle a insister pour que je dorme chez elle afin d’être certaine d’avoir le temps de me préparer convenablement parce que…Parce qu’elle veut absolument me caser avec Appollo ce soir. Minute…Je me redresse d’un coup pour me saisir de mon téléphone. Dans mon état comatique actuel, cela ne m’étonnerait pas que tout ceci n’ai été qu’un rêve parmi tant d’autres. Mais pourtant, non. Je tombe bien sur les messages d’hier et laisse un sourire et une drôle de bonne humeur m’envahir. Juste le temps que je me souvienne de la soirée d’hier soir, chez Angela. Qu’importe qu’elle tente de m’occuper l’esprit avec un film, un jeu ou une conversation quelconque…Je repensais à lui. Au fait qu’il viendrait demain et aussi…Aux derniers instants que j’ai passés en sa compagnie. Et je me suis mise à stresser. La façon dont les choses allaient se dérouler…Je l’ignorais, je n’en savais rien et c’était bien là le problème. Comment devrais-je réagir si cela arrivait à nouveau ? Pour répondre à cette question j’aurais déjà dû répondre à celle-ci : que ressentais-je pour Appollo ? La base du problème était là et j’ignorais comment y répondre, comment trouver la réponse. La soirée serait bien plus compliquée que je ne l’aurais imaginée aux premiers abords…Ainsi, encore dans mon lit, ma première action fût de maudire intérieurement Angela. Puis de le regretter, car dans le fond j’étais tout de même bien contente d’avoir cette chance de le revoir, lui qui allait si mal la dernière fois.

Tentant tant bien que mal de passer outre ce gros détail pas vraiment insignifiant j’ai fini par me débarrasser des couvertures qui me recouvraient encore partiellement pour quitter ce lit confortable, et soupire alors que je songe à ce que je vais devoir accomplir une nouvelle fois. Car oui, il faut savoir que lorsque je suis chez Angela, le plus délicat n’est pas de quitter le monde des songes mais bel et bien de la retrouver dans son immense maison une fois le fait accomplis…Je me lance donc à sa recherche après avoir tout de même vérifié l’heure. Il aurait été plus tôt, j’aurais douté. Mais à presque onze heures du matin, il était impossible qu’elle soit encore couchée. Baillant par moment j’errais donc dans la grande bâtisse à sa recherche…Drôle d’idée que ses parents ont pu avoir d’acheter une telle maison alors qu’ils n’y sont eux même jamais…A chaque fois que je viens ici je ne peux que comprendre la solitude de mon amie. Moi aussi, dans une grande maison comme ça, je ne pourrais que me sentir seule…Même si j’emménageais avec ma famille. Avouons-le cette belle bâtisse est bien trop grande pour y vivre. Mais je m’égare…Dans tous les sens du terme. Est-ce la fatigue qui fait que je ne reconnais pas ce couloir ? Ou est-ce que je me suis simplement perdue ? Quelle maison…

N’ayant pas vraiment le choix, je continu mes recherches, espérant par la même occasion retomber dans un couloir ou une pièce que je connais. Ce qui finit bien sûr par arriver…Depuis le temps que je vis à moitié ici cela m’étonne même de ne pas connaître toute la maison. Quoi que, vu sa taille je doute qu’Angela elle-même en connaisse les moindres recoins. D’ailleurs quand on parle du loup…C’est en me retrouvant enfin dans cette pièce que je ne connaissais que trop bien, ignorant jusqu’alors qu’on pouvait y accéder par ce couloir inconnu, que je la retrouvais. Dans cette salle de réception qu’elle préparait déjà activement avec l’aide de deux garçons de l’équipe, qu’elle avait elle-même enrôlés de force pour l’aider…Si j’avais su, j’aurais pris le temps de m’habiller avant de descendre. Bien que mes pyjamas sont souvent jugés plus décents que mes vêtements normaux, je n’aime pas me présenter de la sorte devant qui que ce soit. Inutile de se morfondre sur ce détail cependant, ce qui est fait est fait. Tentant donc d’oublier ce détail j’ai été rejoindre mon amie concentrée sur une décoration qu’elle accrochait au mur. Je connaissais déjà son catégorique refus mais je lui ai tout de même demandé pour une énième fois si elle avait besoin d’aide. Il se trouve que je me suis trompée sur ce coup-là. Je n’ai pas reçu un non catégorique. Bien au contraire, oui je pouvais aider ; je pouvais aller prendre ma douche et enfiler la robe qu’elle avait déjà lâchement glissée dans la salle de bain pour que je sois prête pour les petits détails qu’elle seule pouvait ajouter lorsqu’elle en aurait terminé avec tout ça. J’en avais presque oublié cette fameuse robe qui l’avait renoncée à faire une soirée à thème cette fois. C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai été rejoindre cette fameuse salle de bain sans poser plus de question…J’avais très franchement peur des réponses qu’elle aurait pu me pondre.

Face à l’objet j’admets avoir été très étonnée cela dit. Je la trouvais simple, mais à la fois très jolie. C’était bien la première fois qu’un vêtement choisis par Angela me plaisait, d’ailleurs. La plaçant devant moi face au miroir de la pièce, j’en observais les moindres détails. Un décolleté…Bien sûr, le contraire m’aurait étonnée. Pourtant elle était plus longue que toutes les jupes ou les robes que j’avais l’habitude de porter. Le dégradé de couleur du bleu très clair au blanc allant de haut en bas se voyait à peine…Mais était présent, rajoutant une sorte de charme unique. En bas, quelques motifs élégants venaient redonner une teinte de couleur, tout comme le faisais un charmant petit nœud papillons au centre du décolleté…Bien qu’il attirait peut-être un peu trop d’attention au mauvais endroit. Oui, elle était belle. Mais au vue des motivations d’Angela, j’hésitais encore entre la remercier et la maudire pour un tel « présent ».

En ôtant mon pyjama, je pris la résolution de songer à ce problème une fois l’eau chaude dégoulinerait sur ma peau. J’eus beau chercher une réponse durant la demi-heure que je passais sous l’eau, je n’arrivais pas à me décider. Il était donc plus sage d’attendre comment la soirée allait se dérouler et surtout se terminer. Que je la remercie ou que je la maudisse à l’aide d’une poupée vaudou, elle pourrait bien attendre le lendemain ! Je m’appliquais donc, une fois sortie de la cabine de douche, à m’essuyer, avant de sécher mes cheveux, une simple serviette autour du corps. Une fois secs, je les attachais rapidement en une queue de cheval avant d’enfiler ma robe. Vraiment différente de ce que j’avais l’habitude de porter, je ne pouvais pas dire pour autant qu’elle ne m’allait pas. En vérité j’étais même tentée de la remettre par la suite si l’occasion se présentait.

Assez contente je sortais donc de la pièce pour…Tomber nez à nez avec Angela ?! …En cet instant j’en fus persuadée ; cette fille était pire encore qu’une stalkeuse de base. Acharnée était un terme qui lui allait à ravir en ce jour…Particulier. Sa première remarque se fit à l’attention de ma coiffure. Elle m’interdit formellement de garder mes cheveux lâcher, et aucunes de mes protestation sur le fait que je n’aimais pas les lâcher ne la fit démordre de ses ambitions. Non contente de me coiffer, elle s’était également décidée à trouver elle-même les accessoires que je devrais porter –deux…Choses étranges indéfinissables allant avec la robe et quelques bijoux allant également avec…ses ressources m’effrayaient vraiment- absolument. Fait non négociable, encore une fois. En conclusion durant les heures qui suivirent j’étais devenue littéralement sa poupée. Et pour qu’elle mette trois plombes à choisir jusqu’au parfum qu’elle me vaporiserait dans la tronche, soit elle se faisait vraiment chier soit….Elle se faisait vraiment chier. Tout ce que j’ai réussis à négocier, finalement, c’est l’absence totale de maquillage. Non seulement j’ai pris peur en voyant tout ce qu’elle possédait, mais en plus je n’aimais pas vraiment ces artifices.

J’étais assez contente du résultat, je l’avoue. Aussi, je n’ai pas vraiment compris, une fois tout ceci accomplis, lorsqu’elle m’a demandé s’il ne manquait pas quelque chose. J’ai pris peur en répondant par la négative. J’ai reçu une boîte en pleine figure et me suis faite traitée d’imbécile. Et en effet, j’étais entièrement d’accord avec elle lorsque j’ai ouvert la boîte et fus bien obligée de constatée, devant cette paire de chaussure, que le seul « souci » avec ma tenue était que je sois encore pied nus…Mais quelque part ce n’est pas moi que cela aurait dérangé après tout. J’étais même intimement persuadée que j’aurais été plus à l’aise pied nus qu’avec ces chaussures à talons qui me vaudraient très probablement des douleurs insupportables aux pieds. Avec une moue d’enfant je les enfilais donc pour être enfin prête. Fait important ; pas selon ma définition du mot, mais selon celle d’Angela, ce qui prouvait bien que même avec toute la bonne volonté du monde je n’aurais jamais su faire davantage. Elle semblait fière de son « œuvre » elle, d’ailleurs.

Le reste de la journée passa à un rythme fou. Faute de me trouver quelque chose de plus intéressant à faire, Angela a enfin accepté mon aide, pour laquelle j’ai laissé ces maudites chaussures à l’abandon dans un coin. L’idée d’avoir mal aux pieds avant même que la fête n’ai commencé n’était pas très alléchante. Je n’ai jamais compris comment Angela faisait pour marcher avec des horreurs pareilles journées après journées d’ailleurs. Mais bon, au fil des années j’ai de toute façon été bien obligée d’admettre qu’elle n’est pas constituée comme n’importe quel être humain normal le serait. Cette fille est un alien…Pour ne pas dire démon. Peu avant dix neuf heure c’est d’ailleurs ce pauvre Fabrizio –un des garçons de l’équipe à qui elle avait demandé de l’aide- qui en fit les frais…Alors qu’elle me balançait mes chaussures au visage pour que je les remette. Mais je ne pouvais pas deviner qu’il était derrière moi et qu’en esquivant les objets volants parfaitement identifiés c’était lui qui allait se les manger en pleine face ! Pauvre garçon…Notons tout de même que je lui ai lâché des excuses en récupérant les armes de destruction massive pour les remettre à mes pieds. Exploit rare après lequel je me suis faite littéralement trainée en cuisine pour débattre avec Angela de l’heure à laquelle elle devait commencer à mettre les petits fours et pizza au four. Je crois voir une pointe de stress dans son regard…Mais j’ai finalement déclaré qu’il était trop tôt pour même débattre de ça avant de retourner dans la salle de réception avec elle. Et là, mon sang c’est glacé face à l’appel strident d’une voix que je ne connaissais que trop bien.

« LI-VI-AAAAAAAAA ! »

Un regard rapide sur la brunette à lunette qui venait de m’appeler et me voilà assurée que j’aurais ma cousine sur le dos pour le reste de la soirée. Mais étrangement, bien qu’elle n’aurait pas dû être présente –parce qu’elle n’était pas censée être au courant que cette fête avait lieu- ce n’est pas ce qui me surpris le plus. Pourquoi diable était-elle accrochée au bras d’Appollo avec deux bouquets de fleurs à la main ? N’étant pas sans connaître ma cousine elle aurait pu tout aussi bien s’imposer, lui voler ses fleurs et ne plus le lâcher…Mais il y avait aussi une chance infime qu’elle le connaisse et même…Qu’elle soit avec lui ? L’idée avait beau me paraitre ô combien absurde, comme c’était celle que je craignais le plus elle s’imposait de façon de plus en plus importante dans mon esprit. Mais bon…Une chose à la fois comme on dit.
    « Angela qu’est-ce qu’elle fiche ici ?! » demandais-je à mon amie en tournant la tête vers elle .
    « J’en sais rien moi ! Tu sais bien que je ne l’aurais pas invitée elle m’énerve… »
Je lâchais un profond soupire alors qu’elle lâchait le bras de sa compagnie pour venir nous rejoindre à la manière d’une enfant, en sautillant presque. Pourquoi diable tout en elle m’était si…Insupportable ? La réponse me parût évidente alors qu’elle prit la parole de son air hautain et supérieur habituel.
    « Ton père m’a dit pour la fête...Tu ne m’as même pas invité ?! Crueeelle ! »
    « Je ne t’ai pas invité parce que je ne veux pas te voir. » répondis-je avec un faux sourire. « Mais dis-moi je suis curieuse, ce pauvre garçon est vraiment ton petit ami ou tu lui as juste dérobé ses fleurs comme tu as l’habitude de le faire ? »
En observant les deux bouquets –deux ? avait-elle donc dévalisé deux pauvre garçons en quelque minutes seulement ?- je me suis arrêtée un temps sur le bouquet de Lys…Mes fleurs préférés, mais également des fleurs à laquelle ma chère cousine était allergique. Pourquoi diable les avait-elle prises alors ? Vraiment…Une parfaite imbécile, en tout point.
    « Quoi ? » répondit-elle avec un regard en coin pour Appollo. « Toi aussi il t’intéresse ce minable ? »
Je n’ai jamais été une fille très calme, ni même très patiente, je l’admets. Souvent, avec Valentina je faisais d’énormes efforts…Principalement parce que si pas elle s’en va pleurer chez mon paternel et je me retrouve privée de sortie des mois durant. J’essaye d’éviter vraiment un maximum de perdre mon calme devant elle principalement pour ça. Mais là, étrangement, ma main partie toute seule pour placer sur sa joue une gifle dont le bruit fût –heureusement- couvert par la musique. J’ignore bien pourquoi j’ai réagis si mal si rapidement. Je crois que je n’ai pas supporté le fait qu’elle traite Appollo de la sorte. Bon d’accord il est un peu bête de son altruisme hallucinant sur les bords, mais dans le fond c’est un mec gentil après tout. Bien sûr, les choses ne s’arrêtèrent pas là, puisqu’alors qu’elle posait une de ses mains sur sa joue comme pour vérifier qu’elle ne rêvait pas, je ne me gênais pas pour lui faire savoir ce que je pensais de la situation. Quitte à être privée de sortie pour le restant de mes jours, de toute façon…
    « Et si tu arrêtais de te comporter comme la sale petite garce pourrie gâtée que tu es pour apprendre un peu le respect d’autrui ?! J’ai franchement honte d’avoir une fille comme toi dans ma famille. »
    « Oh ? Honte ? Aux dernières nouvelles c’était pas moi mais toi la honte de la famille. » face à mon mutisme désintéressé, elle continua. « Dans le fond papa avait raison. On se serait tous portés bien mieux si ces criminels nous auraient laissé Sofia et seraient partis avec toi ! »
Cette remarque, je l’admets, ne m’a pas laissée totalement indifférente. Pourtant je n’ai rien montré et face à mon manque de réaction elle avait tourné les talons pour repartir, furax –en rendant au passage à Appollo un bouquet de roses, je supposais donc qu’elle avait volé les Lys à quelqu’un d’autre. Si d’ordinaire elle n’arrivait jamais à m’atteindre, cette fois su viser là où ça fait mal. Le pire étant qu’elle n’avait pas tort. Les choses iraient bien mieux pour tout le monde si c’était Sofia qui aurait eu ma place au sein de la famille et si moi j’étais…Quelque part, à vive je ne sais trop quelle genre de calvaire. Une boule se formait peu à peu dans ma gorge, et sans doute étais-je devenue toute blanche pour qu’Angela remarque mon mal être.
    « Livia.. ? Tout va…Bien ? » demanda-t-elle, hésitante.
    « Oui, oui je vais bien t’en fais pas. » essayais-je de me reprendre « Je vais juste prendre un peu l’air d’accord ? »
Sur ces mots j’ai tenté de lui sortir le sourire le plus crédible que j’avais avant de me diriger vers l’extérieur. La brise fraiche du début de soirée me fît du bien…Du moins essayais-je de m’en persuader. Allant m’adosser au mur, à quelque mètre de l’entrée pour ne pas être dérangée par les personnes entrant et sortant, j’ai fermé les yeux. Et j’ai tenté de faire disparaitre cette horrible boule oppressante dans ma gorge.
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeJeu 5 Jan - 5:32

Lorsque je me suis retrouvé –disons le franchement – pris au piège de cette adolescente, je me sentais déjà suffisant peu en forme pour être pris d’une violence envie de marche arrière. Lorsqu’elle hurla le prénom de Livia si fort qu’elle aurait pu faire concurrence aux basses qui déglutissaient déjà leurs notes musicales, je sus déjà que le début de la soirée s’annonçait corsé. Bon, visiblement elle l’a connaissait aussi, autrement je ne vois pas comment elle aurait pu connaître son prénom et par la suite, pour quelle obscure raison elle aurait décidé de soudainement rendre sa liberté a mon bras pour aller discuter avec la demoiselle dont il était question, a moins d’un mètre de moi par la suite. J’ignorais encore de qui il pouvait savoir exactement mais quoi qu’il en soit, maintenant que j’étais là, la moindre des choses était d’aller saluer celle qui m’avait invité… après avoir récupéré mes fleurs, bien entendu. Et oui, mine de rien, la gamine s’en était emparé sans que je ne puisse rien y faire et maintenant et bien… je me retrouvais obligé d’essayer de les lui reprendre.

Bon, commençons par le commencement et essayons la tactique rusée de « je lui reprends les fleurs par surprise » ! Je m’avance doucement, je ne me fais pas trop remarqué –quoi qu’avec l’ambiance alentour ce n’est en soit pas bien compliqué, et je me saisit des bouquet d’un geste vif ! Raté… Pas que je n’aurais pas pu réussir mais… je me suis juste moi-même stoppé dans mon élan. La raison ? Et bien j’avoue, non sans honte, que je me suis laissé allé a écouter leur « conversation. » Oui, je sais, c’est mal. Mais j’avoue ne pas l’avoir fais exprès ! Mes oreilles ont décidées de capter large ce soir, c’est pourquoi j’ai pu entendre ce dont elles parlaient toutes les deux, d’une façon des plus « sympathique », rempli d’ironie et de fausse politesse. Et à peine avais-eu le temps de ne pas comprendre le sujet dont il était question que la plus jeune me regarda de travers avant de dire, d’un air dédaigneux :
    «Toi aussi il t’intéresse ce minable ? »
Ah bah merci… c’est appréciable. Déjà que je me trouve suffisamment inutile, ce n’était peut être pas la peine d’en rajouter, m’enfin…
Ce a quoi je ne m’attendais absolument pas, en revanche, fut que Livia est intervenue vivement en décollant une gifle sévère à la seconde demoiselle avec les cheveux d’ébène.

Minute… elle venait… de me protéger ? Enfin, non ce n’est pas le terme approprier mais disons plutôt, défendre ? Oui, je crois que ce mot sied bien mieux à la situation. Mon cœur rate un battement dans mon poitrail alors que j’essaie de m’imaginer la chose sans déborder dans l’improbable au possible. S’en suive d’autres échanges verbaux entre les deux jeunes demoiselles que je n’écoute qu’à moitié, voir pas du tout. A vrai dire je n’ai retenu qu’un mot, ou plutôt un prénom. Sofia. C’est joli et agréable à l’oreille, je me demande qui cela peut bien être. Peut-être la fille a côté de Livia ? Sans doute, à moins qu’il ne s’agisse de son second prénom, ce qui est également tout à fait possible.

Personnellement, je n’a irien de ce genre, Mère et Père on préfère ne me baptiser que d’une seule identité, voulant faire dans le simple. Résultat plutôt… réussi. On ne peut pas dire que je ne suis pas une personne simple dans son entièreté. Plus transparent que moi vous ne faite pas ! Enfin, pour un mafieux, du moins. Je ne m’encombre ni de secrets, ne de mystères, seulement du poids que j’ai hérité de mon père, l’héritage noir que je me dois de supporter a mon tour pour un temps encore indéfini. Une vie de Maffiosi. Un soupir écarte mes lèvres alors que je me plonge momentanément dans ces élucubrations qui n’avaient pas lieu d’être.

Je suis bien vite reconduit, manu militari à la réalité frappante dés lors que je réalise qu’entre mes bras stationne de nouveau l’un de mes deux bouquets, celui des roses, plus précisément. La gamine à lunettes semble s’être évaporée, a moins que, de vexation, elle n’ait tourné les talons ? Ce ne serait pas impossible non plus à vrai dire mais dans ce cas de figure, pourquoi prendre la peine de me rendre les fleurs…. Surtout à moitié ? Question sans réponse que je me pose là, peu probable que j’arrive à la résoudre un jour d’ailleurs. Qu’importe, ce n’est pas comme si c’était très important, de toute manière.

J’ai a peine le temps de reprendre mes esprits que je distingue Livia, dans une très jolie robe qui lui va a ravir, filer vers ce que je pense être l’extérieur. Quoi encore ? J’ai dis ou fais quelque chose de mal ? Qui l’aurait vexé ? Venant de moi, au final, ceci ne m’étonnerais même pas. Je suis tellement doué pour les gaffes que je m’étonne que l’on ne m’ait pas déjà couronné pour ce « haut-fait ». Mais bref, pas le temps pour pleurer sur mon sort déjà bien au fonds d’un océan de bêtise, telle une ancre, je dois, non… je veux la retrouver.

Décontenancé, je ne sais trop comment agir sur le moment. Les fleurs rosées dans les mains, je regarde a gauche puis a droite. Ou est-ce que je peux les mettre moi ? Elles m’encombrent plus qu’autre chose là ! Au secours ! Que quelqu’un m’aide ! Oh ? Posant mes yeux sur une demoiselle devant moi, aux cheveux noisette coupés aux carrés – que je crois se nommer Sofia – je pense avoir trouvé mon avatar sauveur ! Lui collant sans lui demander son avis les roses dans les bras, je lui fait un sourire et la remercie de m’avoir invité avant de repartir aussi sec à la recherche de Livia. La pauvre… je me promettais intérieurement d’être plus poli et courtois à l’avenir. Après tout, elle a fait l’effort de m’accueillir et me propose même de dormir ici pour m’épargner un trajet du retour bien épuisant en prime de sa soirée dansante ! Je ne peux rester sur un tel contact.

Bref, je bouscule ça et là quelque personne devant moi pour accéder à l’extérieur plus facilement et ce ne fut guère évident ! Raaah, mais qu’ils sont énervant ces gens là, a discuter en plein milieu du couloir, bouchant le passage par la même occasion ! Cela me prend bien vingt minutes pour m’en sortir et enfin alimenter mes poumons d’un air frais et agréable, celui du soir.

Après avoir repris un semblant de couloir, je me décide enfin à me mettre sérieusement à la recherche de Livia. Théoriquement, elle ne peut pas être bien loin, à moins qu’elle n’ait eu dans l’idée de débuter un marathon pour se calmer mais… très sincèrement j’en doute. Quoi que… à vrai dire je ne serrais même pas surpris, cela me semble bien être son genre en plus… mais en talons…

Je ne sais pas comment font les femmes pour marcher avec de telles horreurs aux pieds et surtout, pour courir avec ! C’est encore une question existentielle qui ne trouvera pas de réponse ce soir, je n’ai pas de temps à lui accorder.

Faisant le tour du bâtiment – et ce fut long !- car j’étais sortie par la mauvaise porte, en bon boulet national que je suis, je finis enfin par mettre la main – si je peux me permettre l’expression – sur la demoiselle que je cherchais avec application depuis un bon moment, maintenant. Adossée contre l’un des murs de l’immense maisonnée –et encore, je pèse bien mes mots ! – elle ne parait pas au mieux de sa forme. Allons bon, est-ce vraiment moi qui l’es mise dans un pareil état ? Je déglutis en priant que non. Sur le coup, c’est très lâche mais je souhaitais que ce soit cette gosse mal élevée plutôt que moi qui ai réussi à la chamboulé de la sorte, je me sentirais moins coupable qu’a présent si c’était le cas…

Oui, une boule de culpabilité intense flotte maintenant sur mon estomac, s’amusant à le malmené de la pire façon qui soit. Déglutissant encore une fois, je réalise alors que j’étais alors à une bonne distance de la jeune femme que j’observais sans bien la voir vraiment, mes yeux partant un peu dans le vague. Me reprenant en main et redressant mon dos, je pris alors la décision d’aller lui parler. Après tout, je serais fixé sur le pourquoi de son état actuel en allant lui parler. Si c’était de ma faute et bien… tant pis et si ce n’était pas de ma faute et bien, je saurais être l’épaule sur laquelle elle pourra se reposer. Pas que je l’encourage à pleurer pour déverser sa peine, loin de là même ! Mais.. Il parait que je suis bon auditeur pour savoir écouter les problèmes des autres alors peut-être que, par un miracle inattendu, je pourrais l’aider elle aussi, non ? Dieu seul le sait, je crois.

Quoi qu’il en soit, m’approchant, un sourire qui se voulait contagieux sur les lèvres, je desserrais les dents pour enfouir mon appréhension le plus profondément possible, soit pas énormément au vue de la situation.
    « Tout va bien ? Je veux dire j’ai… j’ai fais quelque chose qui t’aurais blessé, par hasard ? »
Bon, j’admets, là, mon sourire arrivait plus a transmettre ma nervosité qu’autre chose, ce qui n’était pas le but recherché à la base. Mais bon, je ne réussi que rarement ce que j’entreprends de toute manière, ce n’est pas comme si cette fois ci était une première ou une exception confirmant la règle. Et puis ce manque de tact là… non vraiment, parfois, je ne me reconnais plus ! Je ne suis pas aussi direct d’habitude ! Et puis j’avais commencé tout un plan d’intervention de mes phrases lors de cette prise de parole avant d’aller à la rencontre de Livia ! Zut alors, pourquoi a-t-il fallut que je sorte encore la première chose qui me sortait par la tête au lieu de suivre les lignes toutes tracées que je m’étais fixé ?! Bon, au moins je serais rapidement mis au courant de la situation et je ne doutais pas qu’une baffe viendrait soigneusement colorée l’une de mes joue si, effectivement, il s’avérait que j’eu vexé la miss. Il ne me restait plus qu’a attendre de voir tout ça de plus prés…
Une brise plus fraîche que celles qui la précédèrent s’engouffre sous ma veste, me faisant frissonner. Une goutte de pluie s’abat alors sur le bout de mon nez, signe qu’une averse ne va pas tarder. Levant ma tête vers le ciel noir et nuageux, je constate qu’effectivement je ne suis pas dans le faux. La première pensée que j’ai eu fut de me dire que nous serions sans doute bien mieux a discuter à l’intérieur, entourés de chaleur, avec, s’il le fallait, son amie Sofia auprès d’elle. Si toute fois elles préféraient discuter entre « filles » je ne m’y opposerais pas non plus, soyons clair mais… Bref, quoi qu’il en soit, nous ne pouvons décemment pas restés ici plus longtemps.
    « Hela… Tu n’es pas très bavarde n’est-ce pas ?... »
Je laissais flotter ma phrase un instant, laissant s’installer un moment de suspense sans fondements avant de reprendre, sur un ton engourdi :
    « Et si on allait à l’intérieur, ve ? Il y fera plus chaud et je suis sur que ton amie, Sofia, nous attends avec impatience ! Enfin, surtout toi, Ve ! » Conclus-je en tentant de blaguer un petit peu pour dissiper cette ambiance que je sens devenir de plus en plus lourde.
Tout en extrayant ma tirade de ma gorge, j’avais saisi la main de la jeune femme, pour la ramener en « sécurité » au sein du batîment, loin de ce climat capricieux.

Livia, dis moi…
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Livia C. Armanelli

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Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeSam 7 Jan - 12:55


J’ai mal. Je pensais ce vide douloureux supportable. Je pensais m’y être assez habituée pour vivre avec, pour l’ignorer royalement et l’empêcher de me détruire de la sorte. Tout se passait si bien…J’en étais consciente pourtant. J’ai moi-même toujours pensé que les choses auraient été plus simples pour tout le monde si ma sœur était restée dans cette famille à ma place. Le fait est que, j’en suis persuadée, bien qu’elle soit une partie de moi, elle ne peut pas être aussi mauvaise, aussi rancunière que je le suis. J’aurais préféré prendre sa place, et qu’elle prenne la mienne. La famille serait heureuse, unie. Et moi…Quoi que je vive en prenant sa place, j’aurais bien fait royalement chier ceux qui m’auraient enlevée, ou ceux chez qui j’aurais terminé ma course. Peut-être qu’on aurait même fini par m’exe…Et Sofia ? Est-elle seulement en vie, à l’heure qu’il elle ? Est-ce que cette impression qu’elle est en vie, quelque part, n’est que l’œuvre de mes espoirs vains ? J’en ai assez…J’en ai assez de savoir ma sœur loin de moi, d’ignorer ce qu’il est advenu d’elle. Je voudrais tellement la retrouver…Et je me sens tellement impuissante de ne rien être capable de faire pour y parvenir. Si seulement les choses c’étaient déroulées différemment. Si seulement...Comme si ces deux petits mots auraient pu changer quoi que soit.

Je me suis toujours su rancunière. Sinon, je ne serais pas aussi désagréable avec mon père à longueur de temps. Mais avec ma cousine, ce soir-là, c’était différent. J’en voulais vraiment à mon père, pour tout. Avec Valentina…C’était encore différent puisque j’avais l’impression de lui en vouloir encore plus. Elle n’avait pas seulement rouvert de vieilles blessures…Mais je n’aurais su qualifier la nature de cette autre petite chose, ce petit sentiment douloureux qui a pris vie en moi alors que je l’ai vue au bras d’Appollo…En plus, je la connais assez pour savoir que lorsqu’elle veut quelque chose, elle l’obtient. Et pas à la façon d’Angela…Etrangement, bien qu’elle soit la plus insupportable des personnes que je connaisse –et pourtant je me sais très difficile à vivre- lorsqu’elle met sérieusement le grappin sur quelqu’un, la pauvre victime n’arrive pas à se remettre de la rupture qui ne met jamais plus d’un mois à venir. Ça ne m’étonnerait pas d’ailleurs que quelques-uns de ses ex venir pleurer à ses pieds durant la soirée…Et qu’elle se fasse virer par sa propre cousine –soit moi- si cela arrive. De quel droit ose-t-elle s’inviter à la fête d’Angela, déjà ?! Cette sale petite peste…

Enfin, je la critique, je la critique, mais je dois tout de même admettre que penser à elle me fut d’une grande aide ce soir-là. Car il elle avait su me déprimer au possible, elle avait également, de par sa seule existence, réussis à m’énerver par la suite, et avec ça à enfermer toute once de tristesse dans une boîte que je n’avais pas l’intention d’ouvrir de sitôt…Pour être tout à fait honnête quelqu’un d’autre semblait d’être décidé à le faire à ma place. Et le pire, c’est que ce quelqu’un ne connaissait pas Sofia, et que c’était moi qui avais désiré sa présence ici. L’inquiétude de sa voix me fit sortir de ma rêverie, et à sa drôle de question mes paupières n’eurent d’autre choix que de se rouvrir pour que mes orbes bleus, plongés dans l’incompréhension se posent sur lui.

Une incompréhension avait tout causée par sa présence ici. Je le savais altruiste au possible. Nul doute qu’il avait même dépassé les limites de l’altruisme humain à lui seul…Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me suive ici, encore moins après cette gifle infligée à ma cousine devant tout ce beau monde…Quoi que d’un autre côté il ne devait pas connaître grand monde non plus…Angela aurait pu le présenter aux autres membres de l’équipe au moins, sale traitresse ! Oh, d’ailleurs, j’ignorais encore combien elle en était une, de traitresse, alors qu’elle complotait encore un autre de ses plans tordus dans mon dos. Enfin…Ce qui est fait est fait, comme on dit. Mine de rien ce n’était pas ça qui m’avais le plus surpris. Venant d’Appollo, cela aurait pu relever encore du « normal ». Le plus étonnant était qu’il se sentait coupable, qu’il pensait m’avoir blessée alors qu’il ne m’avait pas encore ne serait-ce qu’adressé la parole avant cet instant. Je ne prétendrais pas que l’avoir vu avec ma cousine m’a fait…Une sensation étrange. Mais de là à dire que ça m’aurait blessée…Pour qui il se prend hein ? Je croyais qu’il n’avait aucune capacité à avoir confiance en soit, ce mec ? Ou alors il cache bien son jeu…Raaah c’est compliqué d’essayer de le comprendre, parfois ! Appollo tu m’énerves !

Sans m’en rendre compte, c’est restant silencieuse que je le contemple, lui et son petit sourire nerveux. J’aurais dû répondre, oui, j’en suis consciente. Mais alors que je le contemple je ne pense déjà plus à la question posée, et donc à la réponse rassurante que je pourrais lui offrir. Rien qu’une fois, j’aimerais le comprendre. Comprendre ce qu’il a derrière la tête. Comprendre pourquoi il a accepté de venir si facilement. De faire tout ce chemin pour une fichue fête ou il ne connait personne mis à part une fille qu’il n’a vu que quelques fois seulement dans sa vie…Mais qu’il a tout de même tenté d’embrasser. Les raisons qui l’avaient poussé à agir de la sorte, aussi. Il m’a déstabilisée, pourtant je ne peux pas en dire autant, je crois. L’idée que cela ne signifiait rien du tout m’a traversée, déjà. Elle me semble probable, même. Mais je ne veux pas me contenter d’hypothèses. Je veux comprendre…Est-ce trop demander, hein ? J’étais prête à lui répondre. A lui poser cette question dont je voulais une réponse pour ne plus me torturer l’esprit. Mais voilà qu’une brise fraiche me fait frissonner et me coupe dans le semblant d’élan que j’avais. Une goutte vient se poser sur mon épaule. De la pluie…Il ne manquait plus que ça, tient.

Je pensais m’essayer à une autre tentative de prendre la parole lorsqu’il brise le silence que j’ai installé sans véritablement le vouloir pour me faire une petite remarque sur mon manque de réponse. Pas très bavarde…Le problème n’était pas véritablement là. Mais c’est vrai, la communication n’est pas mon fort…Quoi que je me trouve tout de même à un stade plus évolué que les « hey t’as pas un 06 ? » de son collègue Alfio. Enfin après…Chacun son point de vue, hein. Le problème…C’est que si jusque-là l’envie de lui répondre me hantait encore…sa dernière prise de parole me glaça sur place.
    « Et si on allait à l’intérieur, ve ? Il y fera plus chaud et je suis sur que ton amie, Sofia, nous attends avec impatience ! Enfin, surtout toi, Ve ! »
Sofia. Mon amie ? …J’ignore ce qu’il a pu entendre de ma conversation avec ma cousine, mais je n’aimais pas ce qu’il en ressortait. Je m’étais enfin sortie ma sœur de la tête…Partiellement grâce à lui, et voilà qu’elle venait me hanter à nouveau. J’aurais pu rentrer, mais je ne le veux plus. Pas maintenant, pas alors que des larmes ne menacent de couler le long de mes joues. Je baisse la tête, et telle une poupée, une marionnette je le laisse se saisir de ma main et me conduire lors de quelques pas. J’aurais pu me contenter de le suivre. De profiter de ce cours laps de temps pour me remettre tant bien que mal et faire les filles qui va bien tout le reste de la soirée. Mais je ne l’ai pas fait. C’est un juste retour des choses, je pense. Je veux le comprendre, je voudrais qu’il soit honnête. Alors…La moindre des choses ne serait-elle pas que je ne joue pas la carte de la comédie pour une fois ? J’inspire une bonne bouffée d’air frais et je récupère ma main. Courage. Il n’y a personne aux alentours, en plus. Ce moment n’est-il donc pas juste parfait ?

Bien qu’un peu hésitante, je récupère ma main timidement. Je ne peux plus reculer à présent, ou il va penser que je ne veux plus le voir, ou que je lui en veux véritablement. Une nouvelle fois je tente de m’insuffler de courage comme je peux. Je crois que s’il n’avait pas été de dos, je n’aurais eu que plus de mal à passer mes bras autour de lui pour l’enlacer. Ainsi c’était parfait. Rien de mieux pour éviter son regard, pour cacher mes rougeurs su mes joues…Pourtant…Front posé contre son dos, j’en oubliais presque mon mal être et me laissais aller à un sourire. Fin, très fin même, mais un sourire tout de même.

J’en aurais presque oublié la raison de sa présence ici. La raison qui m’avait poussé à l’inviter…Autre que les harcèlements d’Angela, bien sûr. Le bien être fou dans lequel je me trouve lorsque je suis près de lui. C’est quelque chose que je ne m’explique pas…Et que je ne veux pas comprendre non plus, d’ailleurs. Ces moments comme magique…Je ne voudrais pas qu’ils perdent tout leur charme. Je ne suis déjà plus une grande rêveuse…Je ne veux pas perdre le peu qu’il me reste pour plonger dans une vie grise…Même si j’ai toujours revendiqué haut et fort que les contes de fées n’existent pas et autres clichés dans le même genre…Dans le fond je suppose qu’on garde tous, quelque part dans le plus profond de nos êtres, une âme d’enfant. Une âme d’enfant rêveuse…Qui hélas finis toujours pas se réveillé au mauvais moment. Celui ou on reprend contact avec la réalité et que l’on se rend compte de ce que l’on est en train de faire. Une chose que jamais au grand je n’aurais faite en étant dans mon état normal !

Je rougis au possible alors qu’un léger malaise s’invite sur mon visage. Dans l’immédiat, je me détache de lui, et contemple le sol avant de murmurer des excuses, et peut-être aussi le fragment de vérité que je lui dois bien avec ce geste pour le moins…Hm. Clair ? Franc ? Totalement stupide ? Je ne saurais le définir moi-même pour être tout à fait honnête.
    « Désolée…Hm…Comment t’expliquer ça ? Je n’ai aucune amie du nom de Sofia… » je sentais clairement ma voix dérailler au nom de ma sœur, mais continuais tout de même. « C’est un sujet délicat pour être honnête…L’amie qui était avec moi tout à l’heure, c’est Angela. »
Tout ceci me semblait clair au possible…Il n’y a rien que j’aurais pu ajouter je pense. Détailler le sujet Sofia ? Je ne m’en sentais pas capable. Parler de Valentina ? Je n’en avais pas franchement envie et ça ne me semblait pas vraiment important. Je voulais juste oublier cette saleté et tous les soucis que j’aurais par sa faute sous peu pour ce soir. J’avais plus important à penser, et bien meilleure compagnie.

D’ailleurs, malgré les gouttes de pluie qui commençaient à tomber de plus en plus abondement et le froid qui semblait de plus en plus présent –sans doute parce que l’eau mouillait peu à peu ma fine robe- je me sentais de plus en plus sereine. Et si mon sourire était fin, imperceptible quelques instant plus tôt, il se faisait à présent un peu plus visible. En toute sincérité avec moi-même, je me fichais bien du reste du monde en cet instant. J’étais avec lui et je me sentais bien, même si je savais que ce petit isolement allait bientôt prendre fin et que sous peu nous aurons de nouveau le démon Angela dans les pattes…Ca m’était égal dans le fond. Ne dit-on pas qu’il faut profiter de l’instant présent ? Dans cette optique, élargissant mon sourire je me suis placée face à lui pour prendre ses mains dans les miennes, le regardant dans les yeux sans plus aucune gêne, comme si mon précédent geste n’avait jamais existé.
    « Je t’expliquerais ça une autre fois si tu veux. Tu as raison, nous ferions mieux de rentrer. »
Note à moi-même ; ne plus jamais laisser Angela me faire enfiler des talons hauts, quel qu’en soit la raison.
Dans l’optique de rester face à lui…Ou par grosse flemme de lâcher ses mains, me retourner, et reprendre ses mains pour le trainer vers l’intérieur…Je me suis contentée d’avancer à reculons. Oui, je vous l’accorde, c’est une très mauvaise idée. Une très mauvaise idée en temps normal, déjà. Alors inutile de vous dire combien ce geste peut être désastreux dès lors que l’on fait ça en talons sur un sol humide…J’ai glissé. Je ne sais pas sur quoi, je ne suis même pas sûre de vouloir le savoir. Toujours est-il que du coup, je suis tombée à la renverse, entraînant le pauvre gars à qui le tenais les mains avec moi.

Quelle imbécile…
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeDim 8 Jan - 2:39

Si l’on m’avait soufflé à l’avance la tournure qu’allait prendre les événements à venir, je crois que deux solutions se seraient immédiatement imposées à moi. La première, j’aurais surement rit au nez de la personne en mesure de me dévoiler ça, car bien que je ne connaisse pas très bien Livia, j’avoue que je ne la pensais pas capable d’un tel comportement. Quant à la seconde, probablement aurais-je paniqué comme je sais le faire habituellement lorsque je me sens mal à l’aise ou que je perds le contrôle d’une situation –soit, la majorité du temps, soyons franc. Jamais je n’aurais pu croire ça si je ne l’avais pas vu –ou plutôt vécu- moi-même, sans réserve ou masques quel qu’il soit.

Lorsque j’ai eu l’ambition de parler à la demoiselle pour tenter de la réconforter, je ne pensais pas, à ce moment là que je n’avais rien fait d’autre qu’enfoncer le couteau encore plus loin dans la plie, la meurtrissant plus qu’elle ne l’était déjà ! Si j’avais su, je me serais abstenu ! Mais bon, ainsi va la vie et je n’ai fais que suivre le courant logique de ma pensée première, sans chercher un quelconque sous entendu ou autre double sens a ma tirade, issu des vagues mots que j’avais pu retirer de la vague conversation ayant eu lieu entre cette Valentina et Livia. Je suis un idiot, ce n’est pas nouveau et je pense qu’il y a peu de chance pour que je change enfin un jour. Les perdants restent des perdants après tout, c’est bien connu. Pourquoi moi, dont la vie de Maffiosi ne plait guère, serais-je amené à m’améliorer ? Là, tout de suite, je ne vois pas comment un pareil prodige pourrait être diable possible.

Je m’étais donc emparer de sa main, naturellement, comme s’il n’avait pu être possible d’agir autrement en sa présence. D’ailleurs, pour faire un aparté, je crois que je n’avais pas encore remarqué a quel point sa peau se trouvait être douce. C’était… .Agréable, d’avoir su capturer ses phalanges des miennes, pour une fois. J’aurais tant voulu que ce moment ne s’arrête jamais. Jamais. Pour être tout fait honnête, la sensation qui en ressortait me faisait agréablement chavirer. Quelque chose, au fonds de moi – bien que je n’eu su dire quoi a proprement parler- venait instamment de se réveiller. Qu’était-ce ? Moi-même je l’ignorais et je n’étais nullement mu par l’envie d’en apprendre davantage sur ma propre personne en ce moment précis.

Une sorte de rêverie ? Oui, je pense pouvoir dire que c’était ce dans quoi je venais involontairement de me plonger, bon gré mal gré, sans trop savoir ou tout cela me mènerais. Étrange qu’un si simplissime contact comme celui-ci me fasse autant d’effet ! Bien entendu, j’avais déjà eu des petites-amies mais… jamais ô grand jamais cette impression de décoller du sol ne s’était faite sentir avec autant d’insistance. Plus rien ne paraissait exister ici bas. Plus rien si ce n’est… Livia et moi. C’était comme si des ténèbres avaient englouti d leur féroce appétit l’intégralité des personnes présentes autour de nous pour nous isoler dans un univers ou noirceur et meurtre ne dépeignent pas leurs bras gluant sur chaque entité à leur portée. Un peu comme si nous étions arrivés dans un espace temps tout autre que celui dans lequel nous étions précédemment.

Mais rien ne reste jamais éternellement comme il devrait l’être et mon imaginaire m’abandonna bientôt d’une bien rapide et détestable façon. Dés lors que je ne sentis plus la main de Livia dans le creux de la mienne, tout a paru voler en éclat, me faisant brutalement redescendre sur une Terre qu’en définitive je n’avais jamais quitté vraiment.

Reprenant avec difficulté mes esprits, essayant de me remémorer ou j’étais exactement, ce ne fut pas sans mal que je me rappelais avoir pris la voiture de mon père pour faire le trajet jusqu’ici, à Firenze, depuis Rome ma ville natale. Le but ? Une fête… organisée par Livia et l’une de ses amies. Oui, voilà, ça me revient maintenant… Je recommence petit à petit à reconnaître le lieu ou je me trouve. Quelques gouttes de pluie, de plus en plus importantes, se déversent sur mon crâne et ma chemise, y traçant quelques points sombres du fait de leur lourdeur sur le tissu de cette dernière.

Et l’instant d’après, alors que mon idée de se mettre à l’ abri à l’intérieur me revint avec toute son entièreté, le monde fut de nouveau figé dans une toile magnifique d’immobilité. J’ai senti autour de moi s’enrouler les bras de Livia. Et je n’ai plus bougé. Seule ma respiration faisait se mouvoir ma cage thoracique sous ma peau tremblante. L’effet de l’inquiétude, sans doute. Le temps s’arrête et je profite de ce moment presque… magique ? Oui, je crois que c’est le terme qui convient a cette situation là. La pluie est dérangeante mais je passe étrangement outre ce détail, pour une fois. Depuis mon enfance et la fois ou j’ai bien faillit me noyer, l’eau que je peux contrôler me fait l’effet d’une entité rampante et prête a tout pour me dévorer. De ce fait, je ne suis pas très à l’aise sous cet élément.

Quand j’y repense aujourd’hui, je crois que jamais je ne pourrais assez remercier le Neuvième du nom pour m’avoir tiré de la flotte, ce jour ci. Une aubaine que son chemin ai croisé le mien sinon… Ah, je frissonne rien que d’imaginer l’horreur qui aurait pu arriver. Ma respiration se fait difficile tout à coup. Que m’arrive-t-il ? L’angoisse me prendrait-elle a ce point à la gorge ? J’ose espérer que non car, oui, cette mésaventure fut plus que traumatisante, mais c’était il y a plus de quinze ans ! Je devrais donc m’en être entre guillemets « remis » depuis lors. A moins que ma stupidité soit si ancré dans mon être que ce souvenir ne peu se détaché définitivement ? Ce serait…. Probable, comme toujours lorsque l’on aborde cette facette de ma « personnalité ».

Enfin, et a mon grand damne, l’étreinte se desserre. J’aurais vraiment souhaité qu’elle s’éternise encore un peu. Tant pis pour moi.

Néanmoins, curieux de la naissance d’un tel geste, je pivote sur moi-même pour me retrouver face à Livia et croiser son regard azuré de mes orbes noisette. Enfin, j’entends sa voix, pour la première fois de la soirée. Mes oreilles ont l’impression d’entendre du miel fondre sur leurs tympans agressés quotidiennement par la voix d’Alfio, au travail.
    « Désolée…Hm…Comment t’expliquer ça ? Je n’ai aucune amie du nom de Sofia… C’est un sujet délicat pour être honnête…L’amie qui était avec moi tout à l’heure, c’est Angela. »
Et j’ai eu mal. Mal d’avoir pu sentir le désespoir dans ses vocalises lorsque le prénom « Sofia » ressortit brusquement, tel un geyser, dans une conversation ou il aurait du rester enterré sinon à jamais, au moins pour longtemps. A cet instant, j’ai juste eu envie de mourir. Je ne connaissais pas le fondement de tout ça, ni même ce qui était lié a ce sobriquet, mais une chose était au moins certaine, cela faisait souffrir Livia. Je l’avais faite souffrir. Encore. Pourquoi je ne l’ai pas fermé, déjà ? Ah oui, parce que je suis un abruti définitif et in changeable, j’avais presque oublié ce « détail ». Mais à peine ai-je le temps de me flageller mentalement que sa voix divine reprends le chemin de la liberté pour approuver ma proposition, soit, rentrer définitivement dans l’enceinte du bâtiment, afin d’y être protégés du mauvais temps.

Un sourire presque invisible se dessine sur ses lèvres. Du moins, je crois qu’il s’agit d’un sourire. Non, je ne crois pas enfaite. J’en suis persuadé. Et à mon tour j’écarte mes muscles faciaux pour lui rendre la pareille, en lui souriant franchement comme je sais si bien le faire avec les gens que j’ai… que j’aime ?... Peu importe, je ne veux pas me poser de questions. Pas maintenant. Le moment est bien trop mal choisit pour ça de toute manière. Aussi, laissant les rôles s’inverser, je vois ses mains prendre possession des miennes, délicatement, à la manière d’un papillon se posant sur une fleur. Avec toute la confiance que je peux être capable d’injecter en une personne, je me laisse faire et la suis, comme si elle était lumière et moi phalène, fidèle a mon hypnotisme naturel dés qu’il s’agit d’elle. Cette fille est hypnotisante. Elle m’envoute. Il n’y a pas d’autre terme mieux adapté pour la définir à mes yeux, je crois.

Plongé dans d’idiotes réflexions, je n’aperçois pas immédiatement son pied glissé sur les plaques marbrées de l’allée ou nous étions rendus, maintenant humides a cause du faible crachin pluvieux qui oppresse alors l’atmosphère. Il fallut que la gravité m’entraine dans une chute incontrôlée pour que je me rende bien compte de ce qui se passait autour de moi. Et plus précisément ce qui venait de nous arriver a tout les deux, à Livia et moi-même. Ayant fermé les yeux, par réflexe stupide mais toutefois très humain, je ne pu compter dans un premier temps que sur mes sens autre que la vue pour essayer de déterminer ce qui se passait. J’ai détecté une douceur presque infinie sur mon visage et plus précisément sur mes lèvres qui, jusque là s’étaient crut endoloris par la nervosité et le stress intense. La délicatesse de l’instant eu tôt fait de ravir mon toucher qui ne souhaitait plus mettre fin a tout ça. Mais il fallut bien que je rouvre les yeux pour reprendre un tantinet de contenance, n’est-ce pas ?

C’est donc ce que j’ai fais. Et en cela, je me suis trouvé bien bête. L’explication se fit tout naturellement puisque je réalisais que ce que mes lèvres avaient rencontré à l’instant n’étaient autre que… celles de Livia ! Soudainement en proie à une certaine panique, je me redressais immédiatement, pour je ne sais quelle raison. Peut-être pour tenter de paraitre moins bête ? Sans doute. Sauf que je ne pouvais fuir la réalité, même si je l’avais voulu, ce qui n’est pas le cas bien entendu. Je me devais d’assumer ce qui était arrivé. Aussi, prenant mon courage a deux mains et une bonne inspiration, je me suis rapproché de Livia et ai posé un genou à terre pour que nous soyons sur un pied d’égalité à présent. Me saisissant de sa mâchoire avec ma main gauche, je fais se confronter nos regards et là… une sorte de choc me prends à la tête. Maintenant que je regarde de bien plus prés, ce que je n’avais guère fais jusqu’alors, j’ai l’impression d’avoir déjà vu ce visage quelque part. La question qui se pose est : mais ou ?

Je sais que je ne suis pas fou et je n’invente pas ma mémoire ! Mais bien malheureusement, impossible de le resituer, ce faciès. Secouant mon visage de droite à gauche, je tâche avant tout de me concentrer sur l’instant présent, soit Livia et rien d’autre. Prenant un air sérieux, du mieux que je le peu, je descelle mes lèvres pour tenter de m’excuser :
    « Ve… Scuza me Livia… Je te promets que je ne l’ai pas fais exprès ! »
Mon regard se voulait sincère, j’espérais donc qu’elle parviendrait à lire dedans sans difficulté. Il parait que je suis comme un livre ouvert lorsque je me décide à être un peu sérieux. A voir, je ne peux en témoigner par moi-même, seul l’avenir, et plus précisément les prochaines secondes, pourrons peut-être être en mesure de répondre a cette bien étrange affirmation.

Constatant que nous étions toujours sur le marbre, dont la matière était rendue encore plus fraiche par l’eau du ciel, le premier réflexe auquel je m’abandonnais fut pour le moins surprenant. Me relevant une énième fois, j’ôtais alors ma veste noire pour aller la percher sur la tête de Livia, protégeant de par son tissu sombre, sa chevelure ébène et ses épaules dénudées, proies parfaites pour les morsures du froid qui s’installe de plus en plus. Je n’ai moi-même pas bien compris pourquoi j’avais fais cela. Et je n’eu pas vraiment le temps de chercher une explication logique et censée que je fus, non pas poussé mais littéralement éjecté sur l’herbe proche et maintenant boueuse alors que je tendais la main à la jeune femme qui me bouleversait pour l’aider à se relever le mieux possible. Je ne dis pas être un appui très sur et c’était toujours mieux que rien, non ?

Qu’importe, cette question n’aura probablement pas de réponse étant donné que je ne suis plus en mesure de faire quoi que ce soit. Tournant la tête vers celui qui avait osé faire une chose pareille, c’est avec stupeur que je le reconnu. Ma mâchoire parut se décrochée alors que je prononçais son nom d’un air étonné :
    « Alfio ?!
    -Héhé ! Lui-même ! Dis donc Appollo, c’est pas très sympa d’évincer les copains d’une soirée comme celle là, tu sais ?
    -Mais je n’ai pas organis…
    -Bref ! Franchement tu me fais honte à moi et à la drague avec classe ! Le coup de la veste sur les épaules c’est tellement désuet ! Regarde comme il faut s’y prendre plutôt, amateur ! »
Je ne pus guère ajouter quoi que ce soit qu’il prit Livia dans ses bras et la souleva du sol, la portant telle une princesse ! Non pas qu’elle ne méritait pas ce genre d’attention mais j’étais… déranger plus que nécessaire par le simple fait que ce soit lui qui le fasse. Sautant sur mes pieds alors qu’il se dirigeait vers l’intérieur, je cherchais un argument, même idiot, n’importe quoi qui aurait pu le faire la lâcher définitivement ! Je savais ce qu’il avait en tête pour m’avoir suivi depuis Rome ! Ce mec est flippant… mais là, très sincèrement il commence à me taper sur les nerfs avec ses sales manies de vampires !
    « Alfio ! Lâche là ! Tu va lui foutre la honte, ve ! »
Et oui…. Un argument à la con, comme moi…
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Livia C. Armanelli

Livia C. Armanelli

Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeDim 8 Jan - 11:11


Je me savais douée pour tout gâcher. Mais à ce point…Déjà que ma déprime passagère, causée par mon adoraaaable cousine et accentuée par Appollo n’était pas vraiment des plus recommandée pour bien commencer une soirée voilà que je faisais preuve de toute la maladresse que je n’avais eu et que je chutais…Pire encore, que je l’entraînais dans ma chute. C’est sûr qu’on fait meilleur, comme entrée en matière, hein…

Dans un réflexe stupide –humain, mais vraiment stupide- lors de la chute j’ai fermé les yeux. Je crois que le corps humain réagis comme ça pour parer à une quelconque douleur qui pourrait venir…Si c’est pas ça ça doit être une autre connerie dans le même genre de toute façon. Dans le fond qui s’en soucie ? Moi-même, alors que je me retrouve dans cette drôle de situation je me fiche totalement de savoir pourquoi j’ai ce vieux réflexe tout pourri…Tout ce qui m’intéresse, à dire vrai, c’est de comprendre ce qui m’arrive. Alors, mes mains et mes fesses me font un peu mal, mais ça c’est normal, je suis tombée dessus…S’il n’y avait que ça tout serait normal, mais non. Il y a autre chose, qui accapare bien plus l’attention de mes sens que la douleur même. Son opposé, même. Une infini douceur qui s’empara de tout mon être et réussit à m’en faire oublier la douleur. Et bien que l’envie que tout ceci prenne fin de m’enchantais pas, j’ai tout de même ouvert les yeux pour comprendre ce qui se passait, ce qui m’arrivais. Pour comprendre la raison d’un tel bien être.

J’ignorais tout de la réaction à appliquer alors que mes paupières se sont ouverte et que j’ai constaté que…que nos lèvres c’étaient rencontrées. Ne parlons pas de baiser puisque c’était dû à la chute, mais simplement d’une…hasardeuse rencontre. J’étais consciente que ce n’était pas volontaire –du moins j’en étais persuadée- alors je n’avais pas à me mettre en colère, à m’en réjouir…Enfin, à réagir de ça, quoi. Pourtant mon corps ne semblait pas d’accord avec mon esprit et ainsi mes joues prirent une teinte pourpre, tout comme mon cœur accélérait le rythme. Moi qui ne voulais pas y faire cas…C’était raté. Maudit corps qui refusais de m’écouter ! Comme figée, par la suite je l’ai contemplé se redresser…Avant de s’approcher en posant un genou à terre. Ouais bon, après ce qui s’est passé, je vais pas courir après la logique, mais tout de même…C’est pas pour autant que j’aurais accepté de le regardé dans un les yeux, un peu trop confuse pour ça, mais il ne m’a pas vraiment laissé le choix. Se saisissant de ma mâchoire il...force dirons-nous la rencontre de nos regards…Rien de tel pour me mettre encore plus mal à l’aise, en somme. Et tout ça pourquoi ? Pour s’excuser.

Bien sûr, c’est la moindre des choses d’agir de la sorte. Seulement…Je crois que je n’aurais pas voulu d’excuses. Je crois que j’aurais préféré qu’il ne regrette pas, que ce baiser soit voulu…Comme l’autre jour. Mais je suppose que je devrais être contente de cette sincérité. Moi qui voulait de l’honnêteté…Je peux le voir clairement dans ses yeux, là, c’est le cas. Et j’espère qu’il ne peut pas lire la déception dans les miens. J’essaye de comprendre, vainement. J’essaye de trouver une quelconque logique chez ce gars, mais j’y arrive pas. C’est perturbant, agaçant aussi. S’il avait voulu m’embrassé une première fois, pourquoi n’essayait-il pas à nouveau ? Le moment aurait juste été parfait. Le pire, je crois, c’est que c’est pas ça, le plus perturbant. C’est que j’ai envie qu’il le fasse. Je veux qu’il m’embrasse…Et ça m’énerve. Je suis dans une rage folle contre moi-même, sans réussir à comprendre pourquoi exactement. Comme si même chercher la logique dans ma façon de penser ne m’était plus possible. C’est pitoyable, vraiment.

Et perdue dans ce semblant de pensée je ne me rends pas compte qu’il s’est relevé alors que sa veste vient se poser sur ma tête, pour me protéger de la pluie, sans doute. Surprise, déroutée, je lève un regard plein d’interrogations et d’incompréhensions vers lui. Et ce geste, comment dois-je le prendre ? Comment mon esprit, bien assez perdu, dois percevoir cette nouvelle piste énigmatique ? Je n’ai eu le temps de voir qu’une main tendue vers moi, me proposant de l’aide pour me relever. Je ne suis même pas sûre qu’il ait le temps d’apercevoir mon regard posé sur lui qu’une tierce personne fait son apparition. S’incruste dans notre monde…Dans ce coin ou il n’y avait jusqu’alors que lui et moi. Brise l’enchantement qui rendait ce lieu si…Agréable, apaisant. Magique.

Curieuse, un peu fâchée aussi, je trouve la tête vers l’intrus. J’ai à peine le temps de reconnaitre cet insupportable blond que son nom sort des lèvres d’Appollo tant sa présence semble le surprendre. De ce que je comprends, Appollo ne l’a pas invité et cela ne lui plait pas…Mais alors comment il a fait pour connaitre l’adresse d’Angela alors qu’Appollo lui-même ne la connaissait pas avant que je la lui envoie par sms ? …Oh il n’aurait tout de même pas osé fouiller dans le portable de son collègue, tout de même ? Quoi que ce mec est tellement fourbe…Avec en tête la scène de la façon dont il a obtenu mon propre numéro, je pense que cela ne m’étonnerais pas plus que ça venant de lui, finalement. Et bien qu’Appollo tente de se justifier comme il le pouvait –alors qu’il n’y avait pas lieux qu’il le fasse- il lui coupa tout bonnement la parole pour…parler de honte à lui et à la drague ? Seigneur ce mec me dégoute de tout son être…

…Il me fait quoi là ? Est-ce que je n’ai pas déjà fait comprendre qu’il n’avait pas intérêt à retenter sa chance, et ce pas même dans une autre vie ? Il me semble bien lui avoir dit de façon très claire alors…Pourquoi est-ce que ce boulet monumental est-il en train de me soulever de terre pour me porter comme un prince porte une princesse dans les plus beaux Disney dont Angela est grande fanatique ? …Et après c’est lui qui parle de honte ? Mais qu’il me lâche ! Je le désirais plus que je ne tenais à ma propre vie je crois…Mais je n’ai pas réagis out de suite, attendant de voir si Appollo allait réagir. Oh oui il l’a fait. Nous suivant il lui as demandé de me lâcher, lui faisant remarquer qu’il allait me faire honte. Enfin une parole censée ! Même s’il ne me portait pas de la sorte j’aurais honte d’être vue en sa compagnie…Alors là ! ..Le pire, je crois, c’est qu’il a vraiment l’intention d’ignorer Polochon et de me conduire quand même à l’intérieur comme ça…J’ai hésité entre rire et pleurer, sur le coup.
    « Lâche moi. » lui crachais-je sèchement.
Ça, c’était la méthode douce. S’il ne se décidait pas à s’exécuter je pouvais toujours me débattre comme une gamine bornée et même lui foutre deux ou trois coups au visage pour qu’il se décide à enfin faire ce que je demande. Soit pas uniquement me lâcher dans le premier sens du terme, mais dans tous ceux qui peuvent exister ! Je n’étais pas d’humeur. Ou plutôt je ne l’étais plus. Ce n’était vraiment pas le bon moment pour me mettre hors de moi, en somme.
    « Bien sûr, dès que nous serons à l’intérieur Livy chérie. » commença-t-il avec un sourire charmeur qui me donna davantage envie de vomir qu’autre chose, avant de reprendre. « Oh j’en oubliais presque cette horreur… »
J’ai vraiment eu envie de le tuer l’instant suivant, alors que d’un geste de cette mains qui me soutenais au niveau des épaule il me retira la veste d’Appollo pour la balancer –j’admire son talent inné dans tout ce qui est pourrir la vie des gens, vraiment, j’aimerais être aussi douée avec mon père- vers une nouvelle flaque de boue…S’il aime tant la boue il a qu’à le dire hein, je peux l’y envoyer la tête la première. Bref…Ma réaction à ce moment-là…Me surpris moi-même, je dois bien l’avouer. J’ai tendu le bras pour tenter de la récupérer avant qu’elle ne touche le sol. Je me suis tellement penchée pour l’atteindre que je suis tombée des bras d’Alfio –tient voilà un avantage à avoir tenté de récupérer cette veste !- et me suis ramassée une nouvelle fois le sol. Bon, d’accord, ça fait mal. Et après ? Un contre deux. D’une part je ne suis plus dans les bras de cet abruti, d’autre part j’ai évité à la veste de Polochon de faire trempette dans une marre de boue.

Quoi que. Autre inconvénient…Bien que ce soit plus un inconvénient pour la pauvre future victime que pour moi…Cette saleté à réussis à me mettre en colère. Voilà la raison pour laquelle dès lors que je me suis remise sur mes pieds ma première action fût de me placer face à lui et de lui décoller la plus belle des baffes que j’ai jamais données. Et au vue de la douleur que je ressens à présent dans ma pauvre main gauche, je pense pouvoir affirmer que ça lui a fait bien mal et que la marque restera un petit moment avant de s’estomper et de lui permettre d’oublier.
    « Faut que je te parle en quelle langue pour que tu me comprennes, le cas désespéré ? Lâche-moi. Va donc crever dans un coin, personne ne te regrettera et surtout pas moi. Ose encore me faire ne serais-ce qu’un sale coup dans le genre et je te jure que tu regretteras toute ta vie de m’avoir un jour rencontrée. » lâchais-je froidement à son attention, avant de prendre un ton plus…calme, de par le mal être qui vint s’ajouter à la colère, alors que je tournais la tête vers Appollo. « Quant à toi… »
J’ai pris une profonde inspiration. Partie comme j’étais partie je ne pouvais plus vraiment reculer, n’est-ce pas ? Il allait m’en vouloir, c’était obligé. Mais j’étais celle qui pensais honnêteté depuis tout à l’heure après tout…Alors même s’il m’en voulait…Au moins, j’aurais été sincère, pour une fois. Qu’il s’estime heureux, j’ai du mal avec ces choses-là, moi ! La preuve en est que la seule qui me connaisse réellement bien, c’est Angela, et que pour beaucoup de ce qu’elle sait sur moi elle ne peut remercier…Ses harcèlements insistants. Bon, si j’ai finis par lui dire, c’était que j’avais confiance en elle…Mais je ne l’aurais probablement pas fait si elle n’avait pas tant insister. Je déteste parler de moi, avouer mes sentiments, ce genre de trucs. Il faut de tout pour faire un monde, comme on dit. Je ne suis pas du genre ouverte, généralement les gens apprennent à faire avec. Ceux qui ne le font pas…Cessent simplement de me parler. Ce qui ne m’ennuie pas vraiment plus que ça puisqu’en plus je ne suis pas la sociabilité par excellence, il faut bien l’avouer. Mais passons, je ne dois pas me perdre dans mes pensées. Surtout pas maintenant que je suis devant lui.
    « Tu sais quoi, Appollo ? »
Mon cœur se noue. Ne pense plus à rien. Fais juste ce que tu dois faire et va-t’en. Ainsi tu en auras terminé avec toute cette histoire et tu pourras oublier. L’oublier…C’est drôle. Rien que l’idée est douloureuse. Mais ça me semble pourtant plus simple que de continuer cette petite comédie éternellement. Si je n’étais pas face à lui, en m’apprêtant de faire ce que je vais faire, j’aurais presque eu un sourire amère. Angela va me tuer. Me torturer, me tuer, me découper en petits morceaux et me donner à bouffer à des poissons rouges. Mais tant pis. C’est là ce qui me semble être la meilleure chose à faire.

Me hissant donc sur la pointe des pieds, je me suis risquée à faire ce que je veux qu’il fasse depuis ce jour où je l’ai trouvé blessé et où je me suis occupé de lui. En ignorant le rose sur mes joues, en ignorant mon cœur qui battait vite à m’en faire revenir mes douleurs, en ignorant toutes les pensées qui m’auraient faite hésitée, j’ai posé mes lèvres non les siennes. Non, je l’ai embrassé. Et malgré cette étrange sensation que je n’aurais su définir, cela m’a fait me sentir tellement bien que j’eu du mal à me résoudre à me détacher de lui peu après. Cet envoutant instant fût si…Magique que toute ma colère s’en était même envolée. Et n’avait pris sa place qu’un profond mal être. Pour avoir agis de la sorte. Bien que je ne regrette pas, j’avais peur de sa réaction, à présent. Et même si je sais que la fuite n’a jamais été une solution, je fuyais son regard. Parce que le miens s’emplissais peu à peu d’un liquide humide et salé.
    « Moi je ne suis pas désolée. » conclus-je en déposant sa veste sur sa tête.
Et même si je sais que la fuite n’a jamais été une solution, je tournais les talons. Et même si je sais que fuir n’a jamais été une solution je commençais à marcher lentement, non pas vers l’intérieur mais vers la sortie de la propriété d’Angela. D’un côté c’est la solution la moins risquée que j’ai. Je ne parle pas seulement de la réaction d’Appollo qui m’effraie…Mais également de celle d’Angela…J’ignore encore quel genre de sentence elle peut me réserver pour avoir foutue son plan en l’air. Tout ce que je sais…C’est qu’elle sera terrible. Et que je risque d’y laisser ma peau. Encore plus si je quitte le champ de bataille…Mais bon, je n’ai plus vraiment la tête à rester à présent. Mon esprit est à des années lumières d’ici…Encore perdu dans ce moment magique dans lequel je voudrais plonger à nouveau…Mais ça n’est plus possible. Parce que je suis une imbécile.
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeLun 9 Jan - 6:23

« Je cherche le silence et la nuit pour pleurer. » disait Corneille. S’il y a bien une chose avec laquelle je suis bien d’accord présentement, c’est qu’un peu de calme ne me ferait pas le moindre mal. Seulement, au contraire du dramaturge, ce n’est guère pour pleurer que je tiens tant à m’isoler mais pour reprendre un peu mes esprits et profiter de ce qui m’ait offert par la vie et le destin réunis dans une même cause, pour une fois.

D’ailleurs, peut-on réellement parler d’envie de solitude lorsqu’en réalité, je n’aspirais qu’a rester un peu seule avec elle ? Livia… Je ne sais trop par quel obscur chemin méthodique tu es passée mais quoi qu’il en soit, tu as réussi un prodige que je n’aurais jamais cru possible pour une personne tel que moi. Je ne parviendrais pas à définir immédiatement cette sensation divinement reposante qui s’épanche de plus en plus au sein de mon corps. Ou plutôt, je n’en ai pas envie. Pour la première fois de toute mon existence, je ne veux plus tenter de comprendre quelque chose que je sais inévitablement incompréhensible. Plus qu’une conviction, c’est mon instinct qui me fais remarquer la chose sous cette angle.
Je veux que le moment qui a volée en éclat a cause de la présence dérangeante d’Alfio revienne à son état originel, pour pouvoir en extraire toute la douceur que j’en ai ressenti alors, et plus encore. Je veux juste.. Livia.

Je voulu me « rebeller » en quelque sorte contre mon « collègue et ami » -bien que je doute sincèrement du seconde terme maintenant- et d’ailleurs, je pense que j’aurais fini par le faire s’il n’avait pas enfin laissé la demoiselle tranquille ! Ou plutôt, rectifions pour que cela soit plus correct, si ladite jeune femme ne s’était pas débrouillée pour s’évader de ses bras indésirables. Par deux fois en moins d’une moitié de minute je fus surpris plus qu’il n’aurait sans doute fallut que je le sois. La première fois, ce fus en voyant celle qui m’avait invité à venir ici se débattre plus farouchement que je n’en l’aurais pensé capable. Non, enfaite, j’aurais plus été tenté de croire en une baffe magistrale pour faire lâcher Alfio plutôt qu’un moyen désespéré de s’ôter de son étreinte forcée. Il faut croire que je me trompais, pour changer…

La seconde, c’est lorsque je me suis rendu compte du pourquoi elle avait quitté les bras de l’autre imbécile pour aller épouser le sol froid et imperturbable de par sa dureté marbrée. Ma veste… Effectivement, je ne l’avais pas immédiatement remarqué mais il avait essayé de balancer mon vêtement dans une flaque proche, histoire de s’en débarrasser entièrement et d’avoir sans doute la main mise complètement sur Livia. Je crois que si j’avais capté ce « détail » plus tôt, je serais vraiment sorti de mes gongs, comme rarement je l’ai fais au cours de ma vie. C’est étrange d’ailleurs, de voir a quel point, lorsqu’il semble s’agir de cette fille, je deviens différent de l’ordinaire.

Mais tout germe de colère qui aurait pu croitre à une vitesse folle dans mon système nerveux fut littéralement déraciné par les réactions de Livia et la façon magistrale dont elle en est venue à se ramasser sur le sol. J’ai eu mal pour elle, vraiment. D’ailleurs, à ce propos, le premier reflexe que je voulus avoir fut d’aller l’aider à se relever. La pauvre… sa robe devait être dans un sale état après toutes les mésaventures subit au cours de cette soirée qui débutait pourtant à peine ! Intérieurement, j’espérais bien que le déroulement qui suivrait serait plus clément, aussi bien pour moi que pour elle. Non, surtout pour elle, enfaite. Car je n’avais pas à me plaindre de quoi que ce soit pour être honnête. J’étais sans doute bien plus chanceux qu’elle ne l’avait été au cours de sa vie. Oui, j’ai vécu des moments difficiles mais par le ciel qui est au dessus de ma tête, je n’ai eu encore à souffrir de la perte d’une personne proche –et pourtant je vogue dans un monde bien sombre, qui n’hésiterait pas à amputer ma famille de l’un de ses membre sans remords aucun – tandis que Livia, elle, a eu le malheur de connaître cette douleur infernale. Sofia. Un seul prénom, mais tant de choses dissimulées derrière.

Oui, j’en étais persuadée, ma vie et la sienne n’ont rien de comparables. Si je rejette toute particule de ténèbres qui pourrait s’y déposer, à la manière d’une spore parfumée de fleur, elle semble les avoir…. Non pas acceptée mais fait d’eux une partie intégrante de son être tout entier. La noirceur et son cœur, c’est comme s’ils ne faisaient alors plus qu’un, si ma logique s’applique, et je sais qu’elle est en mesure de l’être, soudainement. Un miasme désagréable a même la peau, je suppose que ça doit être l’effet ressenti. Pour mémoire, l’événement semblable le plus récent remonte au jour ou j’ai… abattu cet homme alors qu’il voulait lui faire du mal. Oui, j’ai agis pas bonne volonté mais le résultat, au final, reste le même, embastillé dans une vérité amère et difficile à accepté. J’ai ôté une vie. La sensation qui avait parcouru mon corps par la suite n’avait rien d’enviable. Pourtant je m’estime chançard par rapport à elle qui dois ressentir cette exécrable immersion dans un bain de mauvais souvenirs chaque jour créer inlassablement par le Seigneur. Moi, j’ai eu la veine de n’être rendu à cet état lamentable que pour quelques jours, je n’ai pas été contraint de vivre avec.

Il me semble, a mon grand damne que c’est son cas. Aussi, pour une raison que je sais sincère bien que vague et très floue encore, je veux l’en tirer. La débarrasser a tout jamais de cette perdition qui la hante alors qu’il n’y a pas lieu. J’ignore encore ce qui a pu se produire et peut-être ne le saurais-je jamais. Mais si je peux au moins être assuré d’une chose, c’est qu’elle, je ne veux pas la laissé tomber. Parce qu’elle est la première et surtout la seule – si l’on omet ma famille de la liste – a s’être inquiété pour moi et à m’avoir remis sur le droit chemin alors que rien ne l’y obligeait. C’est vrai… Livia aurait très bien pu passer son chemin et me laisser agoniser dans une cellule d’oubli et de rancœur envers moi-même. Et m’oublier. Hum… Pourquoi ce terme me fait si mal à présent que je songe à la probabilité qu’elle aurait eu de se concrétiser ? Mon cœur ne veut pas accepter une pareille pensée. Il ne veut plus… Non, jamais plus. Pour une fois qu’il a trouvé un écho sincère auquel répondre a son tour, je crois qu’il ne désire plus en être privé. Et moi non plus, d’ailleurs.

Donc oui, alors qu’elle ne savait rien de moi, elle m’a aidé et remis sur le « droit » chemin si je peux me permettre de déformer cette noble expression. Aujourd’hui, c’est à mon tour de lui rendre la pareille et de faire quelque chose pour elle, sans me soucier de ce qui pourrait advenir de moi. Après tout, elle s’est bien risquée à prendre des risques avec les forces de l’Ordre pour moi, pour m’éviter d’être enfermé. Il est, non pas de mon devoir mais de ma conscience humaine, de lui venir en tant que main secourable. Échangeons les rôles pour cette fois Livia. Tu veux bien ? Ce serait une bonne idée, je crois.

Pourtant, c’est belle et bien seule que la demoiselle s’est relevée d’une traite, se retrouvant de nouveau sur ses jambes, fière et droite. L’incertitude avait té balayé et je retrouvais alors la Livia que je connaissais. Enfin… la jeune et jolie jeune femme a qui j’avais déjà eu affaire par le passé, tout du moins. Et c’est étonné sans l’être que je la contemplais remettre Alfio a sa place, avec ses mots aiguisés comme des lames de rasoirs, qui réduirait n’importe qui a néant. Ses phrases n’étaient pas préparées à l’avance ni ses mises en gardes tournées de façon a blesser le moins possible, non. Elle parlait franchement. Et en soit, c’est pour cela que je l’admirais e que je l’admire encore aujourd’hui d’ailleurs.

Le plus drôle d’ailleurs, je crois que c’eu été dés lors que sa main délicate, encore prisonnière il y a quelques minutes a peine de la mienne avant de s’en faire épouse a son tour, vint tatouer a vif l’une des joue de mon collègue blond avec une certaine force élégante. Si je n’étais pas si réservé a ce niveau là et surtout ébahi par la puissance du coup – j’avais tout de même entendu le choc sur la peau légèrement halée d’Alfio ainsi que son souffle, rendu bien court par la suite –j’aurais été pris à l’instant même d’un fou rire impossible à contrôler. Mais, me contenant, je me suis juste laissé choir là, en spectateur, ce que je savais faire de mieux, en somme.

L’atmosphère, s’étant teintée d’une ambiance malicieusement insipide, repris bien vite des couleurs chatoyantes dés lors que Livia ouvrit de nouveau la bouche… pour s’adresser à moi, cette fois ci. Au départ, j’avoue que j’aurais pu être pris d’un mouvement de recul purement défensif, par peur de me recevoir exactement la même sentence physique qu’Alfio il y a seulement quelques secondes. Mais impossible d’aligner ne serais-ce qu’un seul pas en arrière. C’est comme si mon corps avait été bloqué jusqu’a un stade de « non retour ». Je ne perdais pas le contrôle non… A moins que… Ai-je seulement déjà eu le contrôle de moi-même, en définitive ? Drôle de question que je pose là puisque la réponse semble toute trouvée. Non.

J’arrête de me triturer l’esprit alors qu’elle pose ses lèvres sur les miennes dans une initiative qui pourrait être non sans mal qualifiée d’échappée belle. Le temps s’arrête et de nouveau plus rien n’existe autour de moi. Mes yeux sont certes grands ouverts, exorbités, mais a part Livia, je ne perçois plus rien de cohérent aux alentours. Alfio n’existe plus, l’immense maison non plus, et encore moins les curieux s’amassant maintenant de plus en plus autour de nous. Je fais fis de tout cela. Ce que je voulais qu’il se produise vient de me revenir droit dans la tête alors je ne peux pas dire ne pas en être satisfait. Au contraire même, je suis très heureux qu’il se soit produit de nouveau. Cela aurait d’ailleurs pu me faire planer davantage si la séparation de nos être, pourtant si douce, ne m’avait pas paru si incisive et violente. Je ne dirais pas avoir essuyé un « choc » car tout de même ce n’était pas le terme approprié. Mais tout de même. Ce ne fut pas des plus agréables, dirons-nous.

Elle me dit ne pas être désolée. J’ai du mal à comprendre, mon esprit est embrouillé et brumeux. A quoi fait-elle allusion ? De quoi parle-t-elle tout à coup ? De ma maladresse ou du baiser qui nous a été volé a tout les deux, façonné involontairement dans l’argile du hasard ? Je n’arrive pas à penser de façon claire et réfléchie. C’est comme si mes réflexions s’étaient perdues loin, très loin dans le ciel, à des milliers de kilomètres de ma personne. Époustouflant. Perturbant. Mais je me répète. Et, alors que je voulu répondre, je fus coupé dans mon élan alors que mon champ de vision se réduisait brutalement. La coupable n’était autre que ma veste, sous laquelle ont enfouit alors ma tête sans attendre ni mon consentement ni quoi que ce soit d’autre. Je comprenais par là deux choses. Soit Livia avait entre guillemets « honte » de ce qu’elle venait de faire, soit elle n’était plus suffisamment a l’aise pour continuer à me regarder en face. Maintenant que j’arrivais à réfléchir de manière censée et que je la connaissais un peu mieux cette demoiselle au doux nom de Livia, je pensais pouvoir affirmer sans me tromper que si elle avait eu « honte », elle n’aurait tout simplement pas agit pareillement dés le départ. C’est donc qu’elle avait du mal avec les sentiments et leurs extensions tantôt malingres, tantôt extrêmement puissantes.

Je ne peux que la comprendre. Certes, je suis quelqu’un d’assez ouvert d’esprit et parfois plus expressif qu’il ne faudrait que je le sois, mais la triste vérité, c’est que je ne sais pas bien manier ce fil rouge baptisé « amour » il y a bien longtemps. Lui, et tous les autres prolongements du même gabarit, j’ai du mal à les diriger convenablement. Je ne m’étais jamais demandé pourquoi, d’ailleurs, avant cet instant précis. Mais trêve de monologue bavard envers moi-même car je sais que je ne m’en sortirais pas si aisément cette fois ci si je me jetais tête la première dans cette toile de pensée gluante. Doucement, j’ai alors repris ma veste pour la retirer de son faciès et ensuite… je crois que la description exacte de mes action est de dire que j’ai branché le mode « pilote automatique » et que je me suis laissé guidée comme une poupée de chiffon pliée a des volonté qui était les siennes, par mon maître, mon instinct propre.

Rattrapant Livia par l’un de ses poignets de ma main non occupée par ma veste, je l’ai alors forcé à se retourner pour séparer la distance qui s’était invité entre nous, sans y avoir sa place. Puis, cette fois, c’est moi qui l’ai délibérément embrassé, avec toute l’affection et la douceur que j’étais capable de libérer pour elle. Je suis perdu, mais tellement heureux de l’être que plus rien d’autre n’accapare mon attention.

Enfin, mettant a mon tour un terme a cet échange idyllique, je repose ma veste sur ses épaules dénudées et, alors que la pluie menace de se renforcer encore plus, lui propose une chose que je n’aurais jamais cru possible venant de moi. Attrapant les clefs de la voiture de mon père dans la poche, j’use du petit boitier de commande accrocher a l’anneau de mon porte clef et appuie dessus. Le résultat ne se fait pas attendre puisque le véhicule vois ses phrase clignoter un instant, signalant ainsi que ses portes sont ouvertes et prêtes à accueillir des passagers. La masse de gens fouineur s’intensifiât dans notre dos et je n’aime pas ça, aussi, en prenant en compte cette constante, je me sens bien moins intimidé face à la proposition que je vais bientôt lâcher.
    « Ve… Il commence a y avoir autant de monde que de goutte de pluie.. tu ne trouve pas ?.... un tour en voiture te plairait-il ? loin de toute cette agitation désagréable ? »
Cherchant son regard, je ne peux qu’attendre. Car je ne serais pas celui qui lui forcera la main.
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Livia C. Armanelli

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Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeJeu 12 Jan - 11:18


Je me déteste. Même si jamais les choses ne seraient allées aussi loin, j’aurais pu profiter d’une agréable soirée en sa compagnie. Non, j’aurais dû. J’aurais dû ignorer, juste tout ignorer. Cette désagréable sensation en voyant ma cousine et Appollo ensemble. Les propos qu’elle a pu tenir à son égard, ainsi que ceux qu’elle a tenu au mien. La façon dont elle avait mis Sofia sur le tapis. Les tentatives de celui qui accapare un peu trop mes pensées ces derniers temps de me remonter le moral. Les étranges fluctuations de mon cœur lorsqu’il se trouve à proximité…Surtout ce dernier point je pense. Tout ce qui, tel le battement d’aile d’un papillon, avait fait s’enchaîner les évènements jusqu’à ce baiser volé…Jusqu’à ce si simple petit geste, tout sauf anodin, brise tout ce que cette soirée aurait pu être. Tout ce qu’Angela aurait voulu qu’elle soit…Mais pas seulement. D’accord, je n’approuve pas toujours ses façons de faire, mais je crois que pour ce soir mes désirs rejoignaient les siens, ne serait-ce qu’un peu. Et si je n’ose pas le faire savoir, si je ne veux pas le clamer haut et fort, je suis tout de même assez franche et honnête avec moi-même pour m’avouer ceci ; ce mafieux altruiste comme pas deux, un peu maladroit sur les bords me plaît. Et, aussi fourbe soit-il, je n’aurais pas été mécontente que le plan d’Angela se concrétise.

Si je suis assez honnête avec moi-même pour me l’avouer, cela ne me rends malheureusement pas pour autant à l’aise avec ce genre de sentiments, ce genre de situations. Ce n’est pas que je ne veux pas être honnête avec Angela ou Polochon…C’est même les deux personnes avec qui je veux l’être le plus possible. Mais je ne peux pas, je n’y arrive pas, quelque chose me bloque. Il est même étonnant que cette barrière invisible se soit brisée le temps d’un baiser, alors que ma rage contre Alfio me guidait. Je peux donc considérer que cette grossière erreur est principalement due à la présence de cet insupportable créature à la fête d’Angela, ainsi qu’au moindre de ses faits et gestes visant principalement à pourrir l’existence des êtres qui l’entourent. Par déduction ce petit être, aussi misérable soit-il, aura au moins eu son quota d’intérêt pour toute une vie…Paix à son âme, dont j’espère que la libération sera proche, très proche.

Pourtant c’était une erreur…Une erreur que je me réjouis d’avoir faite, autant que je m’en maudis. Sans mots aucuns j’avais pu exprimer e que je ressentais à son égard, c’était là un point non négligeable cependant…Par la même j’ai réduit à néant toute chance que cette soirée ne se déroule normalement. Alors que nous aurions pu passer une bonne soirée ensemble. En tant qu’amis, mais une bonne soirée tout de même. Je l’aurais présenté à Angela, qui se serait empressée de le présenter à toute l’équipe avec, sans doute, deux trois remarques plus ou moins claires sur une situation dont il n’existait encore rien. Peut-être aurions-nous dansé un peu…Car bien que je ne sois pas féru de ce genre d’activité je lui ai quand même...non pas promis une danse mais sous-entendu que je ne serais pas contre le fait de danser avec lui. La soirée aurait pu être sympa, rythmée de musiques et de rires. Et peut-être…Qu’en fin de soirée le plan tordu d’Angela dont j’ignorais encore tout –et que je ne connaîtrais probablement jamais- aurait pu aboutir et que nous aurions terminé la soirée en tant que… « couple » ? J’ai toujours été fermée à ce sujet…Mais dès lors qu’il s’agit d’Appollo, j’ai l’impression que ça n’a plus vraiment d’importance…Dans le fond ce n’est pas faux. Tout ceci n’a pas d’importance, ou du moins ça n’en a plus. Parce que je viens de tout gâcher de la façon la plus lamentable qui soit.

Depuis quand est-ce que je fuis face à l’adversité ? D’aussi loin que je me souvienne…Je n’ai jamais réagis de la sorte. Même lorsque de voyous venaient s’en prendre à moi, je leurs tenait tête…En ce sens c’est un miracle qu’il ne me soit jamais arrivé quoi que ce soit de négatif avec ce genre d’individus…Mais passons. J’ai toujours affronté mes problèmes, et même ce satané problème que j’ai au cœur ne m’empêche pas de faire du sport…Toujours. Même lorsque cela signifie mettre ma vie en jeu. Alors pourquoi est-ce que le mal être dans lequel je me retrouve alors que je l’ai embrassé me force à fuir de la sorte ? Pourquoi est-ce que je supporte plus aisément ces problèmes de sœur qui me font horriblement souffrir que ces horribles divagations de mon cerveau ? Je n’ai jamais été très douée sur tout ce qui touche au social, ce n’est pas nouveau. Mais à ce point ? L’idée de rentrer chez moi ne m’attire pas…Pourtant elle me semble plus…pas attirante, mais supportable que d’affronter le regard d’Appollo à présent. Ce n’est rien du tout pourtant. Pourquoi je n’en suis pas capable. Fais demi-tour et regarde-le ! Si seulement j’en étais capable...

Mais je n’ai pas le temps de me morfondre davantage –et encore, le mot est faible- qu’une forte poigne s’empare de mon poignet et me force à me retourner. D’abord persuadée qu’il s’agissait d’Alfio, j’étais sur le point de lui cracher mon venin à la figure, plus du tout d’humeur à le supporter, comme qui que ce soit d’autre. Mais rien, rien n’est sorti. D’une part parce qu’il ne s’agissait pas d’Alfio mais d’Appollo…Et aussi…Même si je l’aurais voulu je n’aurais pas pu. Car l’espace d’un instant, les rôles se sont comme inversés.

Si quelques instants plus tôt j’embrassais Appollo sans qu’il ne soit d’accord ou même prévenu d’un tel geste, c’était cette fois à mon tour d’être là, regard exorbité de surprise, alors qu’il venait déposer ses lèvres sur les miennes avec douceur. Mon cœur s’est emballé, et je pense même pouvoir admettre que je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Tout ce que je sais…C’est qu’en cet instant j’étais simplement heureuse. Plus rien d’autre n’animait mon esprit que le moment présent, si ce n’est le désir que cet acte ne trouve jamais de fin…Jusqu’à ce qu’il s’éloigne, brisant la magie et tous les sentiments doux et agréables qui m’envahissaient alors, et me faisant ainsi baisser les yeux. Tout ce positif qui me servait malgré elles de barrière de protection face à la pire chose qui soit ; les doutes. Sur ce que cet acte signifiait, par exemple. La façon dont je devais le prendre…Je me refusais à toute fausse idée. Ainsi, j’ai tenté en vain de bloquer mes pensées...En vain. L’idée que ces deux baisers pouvaient être considérés comme le début d’une relation officielle me…mis mal à l’aise, mais pas dans le sens négatif bien entendu. Au plus vite j’ai donc chassé tout ça de mes esprits. Appollo m’y aida en s’adressant à moi, ainsi il m’aida également à prendre conscience que j’avais perdu total contact avec la réalité entre le baiser et les vibrations de sa voix.

Et je me rends compte qu’il a raison. Je n’avais pas remarqué que la pluie s’était intensifié…Mais pire encore. Perdue dans un monde, dans une bulle à moi dont le seul capable d’accès était Appollo, je n’avais pas remarqué tout ce monde. Depuis quand ?! …Malgré le froid je sens que mes joues s’empourprent…Minute. Froid ? J’ai bien moins froid que tout à l’heure et j’en comprends en cet instant la cause. Sa veste est de nouveau venue se poser sur mes épaules pour me protégés des morsures de cette soirée d’automne. Un fin et doux sourire illumine mes lèvres l’espace d’un instant, transmit par sa gentillesse. Hélas bien vite la présence de tous ces gens raye mon sourire de mon visage et mon mal être grandit doucement en moi. Et au milieu de tous ces visages j’en reconnais bien vite un qui sort du lot. Angela…

A son regard je comprends qu’elle s’inquiète. Donc, elle n’a pas encore fait cas de mon état ou de celui du costume d’Appollo…C’est un bon signe ! Concrètement ça signifie que j’ai encore le temps de fuir…Ce qui me pousserait à accepter l’invitation de…Celui qui est peut-être mon copain à présent. C’est un peu stressant, oui, mais je sais déjà tout ce qu’il y a à savoir à son sujet. A savoir qu’il est mafieux mais n’en est pourtant pas moins inoffensif qu’une mouche à l’agonie incapable de voler…Oui, drôle de comparaison, je vous l’accorde. Je crois en fait qu’on ne peut pas trouver moins dangereux que lui, tout simplement. D’une voix basse, pour que seul lui entende, je lui murmure une question rhétorique, sur un ton qui se voulait moqueur, sans quitter Angela du regard…J’aurais bien trop peur qu’elle en profite pour apparaître dans mon dos.
    « N’est-ce pas dangereux de monter en voiture seule avec un mafieux ? »
Et alors je me suis raidie. Non pas pour quelque chose qui aurait dû m’affoler…Aux yeux d’une personne normale et ignorant tous des origines démoniaques d’Angela. Mais moi, franchement, elle me faisait peur, ce soir plus que jamais. Appollo était couvert de boue et rien que pour ça elle se serait énervée. Mais en plus j’étais également couverte de salissures dues à mes différentes chutes et surtout…Couverte de bleus. Dans mon esprit c’était sûr, certain, inévitable. Elle allait s’énerver. Elle qui avait bossé tellement dur pour faire de cette soirée une réussite, et ce particulièrement en ce qui concernait Appollo et moi…D’ailleurs je n’aurais pas été surprise qu’elle commence à se faire des idées sur un éventuel responsable de ces bleus. Je me promis de lui expliquer…Plus tard. Pour l’heure je voulais retourner dans cette délicieuse bulle de solitude avec lui. Celle-là même qui m’englobait de chaleur et de bien être de façon constante. Avant donc qu’elle ne nous atteigne, j’ai enfin levé les yeux vers Appollo en lui adressant un sourire amusé.
    « A la réflexion, moins dangereux que d’affronter Angela ! » lâchais-je toujours aussi bas avant de monter le son de ma voix pour m’adresser à mon amie, encore à quelques mètres de là. « Tu tombes bien ! Je m’absente un moment alors ne me cherche pas partout d’accord ? »
    « Livia… »
Mais trop tard. Malgré son appel timide, à la limite de l’inquiétude, je lui ai simplement adressé un sourire en me dirigeant lentement vers la voiture. Je t’expliquerais Angela…Je ne suis juste pas très à l’aise entre les différents évènements et tout cette foule qui se rassemblent autour de nous comme des papillons de nuit autour d’un feu.

Je lâche un soupire silencieux, masqué par les teintes sombres de la nuit. Je m’en voudrais presque d’une telle attitude…Mais tout ça n’est pas mon fort. Et si les choses m’ont toujours convenues ainsi, petit à petit cela commence à me déplaire, à me faire me sentir mal. Vis-à-vis de mon amie, surtout. Elle se donne tant de mal pour moi…Songeant à elle, je me fais une nouvelle promesse. Celle d’essayer d’être un peu plus…Normale avec elle. D’agir davantage comme le ferait une amie normale, toute simple. Peut-être sortir davantage avec elle et…Ce genre de choses. C’est dans cette idée que j’ouvre la portière côté passager d’Appollo sans même faire attention au type de voiture dont il s’agit. Et je m’installe, sans prendre soin de refermer la portière en premier lieu.

Instinctivement, je profite de la lumière émanant du toit du véhicule, qui s’est allumée à l’ouverture de la portière, pour constater mon état physique. Des bleus et des écorchures un peu partout, sur les bras, les jambes…Exactement ce à quoi je m’attendais, en sommes. L’avantage d’être dans un club sportif depuis toute jeune, c’est que j’ai l’habitude de ce genre de blessures de guerre. Un petit sourire nostalgique s’affiche sur mes lèvres à cette pensée. Mes premières années de clubs me reviennent en tête. Ce que j’étais heureuse de pouvoir occuper mes journées de la sorte pour dissiper ce manque, et ce, sans jamais risquer ma vie à vivre ma passion…Et dire que l’état de mon cœur n’a rien changer. Même si je peux mourir en agissant de la sorte…Mourir…Je suis une fille bien dangereuse au final…Mais pour moi, pas pour les autres. Est-ce que j’ai eu raison d’agir de la sorte, alors ? Avec ce garçon je veux dire…Mes années, peut-être même mes mois, ou jours, sont comptés. Est-ce que je peux vraiment risquer de le laisser s’attacher à moi pour finalement lui causer la souffrance que lui infligera ma mort lorsqu’elle viendra frapper à la porte que je lui laisse grande ouverte… ?

Je ne m’attarde pas davantage sur le sujet. Priant pour qu’il ne s’attarde pas sur mon état en entrant dans le véhicule et ferme la portière, pour que cette maudite lumière mettant mes « blessures » à nues s’éteigne, et dans l’espoir qu’il refermera vite la porte de sa voiture en y pénétrant. Je l’incombe déjà du risque de perdre une personne qu’il…apprécie, aime ? Ce n’est pas pour qu’il s’inquiète plus que nécessaire avec ça…
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeLun 16 Jan - 7:44

Je ne suis ni le plus futé des hommes ni même celui pouvant un tant soit peu espérer concourir pour décroché le prix de beauté de l’année. Mais au moins, je pense me connaître suffisamment niveau sentiment pour savoir ce qui s’opère maintenant à l’intérieur de ma personne. Mon cœur bat vite mais de façon désorganisée, si bien que je rencontre bien des difficultés à me concentrer sur l’instant présent. Il n’y a qu’une chose qui parvient a polarisé mon attention, ces échanges répétés avec Livia. Tantôt volontaire, d’autrefois non, ils hantent pourtant avec une merveilleuse application chaque parcelle de mon esprit. C’en est perturbant et fascinant à la fois. Je sais ce qui se passe. Je n’ai juste pas encore le courage de me l’admettre à moi-même, c’est tout. Enfin je crois qu’il s’agit de ça. J’espère ne pas me tromper car la chute ferait mal, très mal. Quoi qu’il en soit, après avoir pris mon courage a deux mains et proposé un tour en voiture a Livia pour nous « éloigner » tout les deux de cette détestable atmosphère remplit de regard indiscret, je ne fus, a mon grand étonnement, pas si surpris que ça de l’entendre me répondre la chose suivante : « N’est-ce pas dangereux de monter en voiture seule avec un mafieux ? »

J’avoue avoir hésité entre rester dans une sobriété trouble ou éclater de rire. Dangereux ? Ce qu’il ne fallait pas entendre ! Premièrement, elle doit bien se douter que je ne suis pas un individu dés plus dangereux puisqu’ je suis presque un paria dans ce monde à part qu’est celui de la Mafia. Ensuite, et bien comment dire… le fait qu’elle ait employé une teinte de voix à la limite de la moquerie m’ôter mon dernier et ultime doute sur une chose profondément ancré dans les entrailles de mo cerveau. Elle fait bel et bien partie d’une famille. Je ne peux plus en douter à présent, la jeune et jolie civile innocente et fragile ne l’était pas tant que ça, a y regarder de plus prés. Mon idiotie dépasse donc toutes les limites que j’avais pu observer jusqu’ici et enfaite, s’il y a bien une personne de qui je pourrais rire en cet instant ce ne serait nul autre que moi-même.

Oui, j’ai été stupide de penser dés le départ que Livia n’avait pas une once de caractère mafieux en elle. Oui, je n’aurais pas du croire a sa clarté infinie, de l’ordre de celle que l’on trouve chez la plupart des civils présumés innocents. Pourtant malgré moi je m’y suis accroché, de toutes mes forces. Parce que je ne voulais ne pas croire qu’un Ange pareil, descendu du Paradis, soit aussi semblable à ma misérable existence sur ce point là. Et j’avais tord, car Livia est bel et bien un Ange, c’est certain, mais a défaut d’être tombé du Ciel, elle est sans doute remontée des Enfers, et ce, dans plusieurs sens tous différents les uns des autres.

Ne faisant pas vraiment attention à la suite de ses paroles, je vois la silhouette de la vénitienne se diriger vers mon véhicule puis s’y engouffrer rapidement. Comprenant « l’urgence » de la situation du fait de sentir courir sur mon échine les quelques gouttes de pluie froides qui sont parvenus a percées le barrage de ma chemise, j’emboite donc le chemin précédemment empruntée par la demoiselle que je suis venue voir ce soir, faisant fit royalement des appels d’Alfio qui semble reprendre peu à peu contenance après la baffe monumentale – et méritée- qu’il s’est reçu.

N’ayant pas a ma disposition le temps nécessaire pour ouvrir la portière à Livia pour qu’elle s’assied confortablement dans la voiture de mon paternel, je prends place directement à la place du conducteur et ferme ma portière d’un coup sec, ce qui enclenche malgré moi le verrouillage automatique de toute les portes. Question de sécurité me disait mon père lorsque je lui avais posé la question auparavant. J’étais septique mais ne m’étais pas attardé plus que ça sur la question. J’aurais peut-être du…. Au final.
Bon, la question n’est pas là. Livia est là… juste a côté de moi. Je n’ose pas tourner mes yeux vers elle tandis que je mets le les clefs dans leur compartiment dédié, mettant ainsi le contact dans l’ensemble de la carlingue. Je ne voulais pas regarder… pourtant, mes yeux ont glissé sans aucun mal vers sa silhouette alors que la lumière de démarrage s’éteignait graduellement. Et j’ai vu. Des blessures, un peu partout. Certes, elles étaient probablement bénignes mais tout de même ! C’était sans doute en grande partie ma faute en plus, lorsqu’elle avait voulu récupérer ma veste jeter vers la terre boueuse par Alfio. Du moins je m’arrêtais à la supposer.

Ne sachant que faire en cet instant ci, j’ai bafouillé des excuses sans queue ni tête puis me suis enfin décidé à chercher une solution « potable » aux soucis rencontré. Après tout, un mafieux doit aussi savoir se soigner ! Je savais, par expérience – il avait l’habitude avec moi – que mon père conservait toujours un ou deux paquets de pansements dans l’antre que formait la boîte à gants de sa voiture. Parfait.
    « Ve… Attends, je vais te donner des pansements, il doit y en avoir ic… »
Mais ma phrase ne trouva pas de fin. Pour quelle obscure raison ? Oh, trois fois rien, vraiment. Juste le Beretta 92 de mon paternel. Une broutille pour n’importe quel mafieux sans doute mais pour une civile, ça surprends sans doute toujours un peu ! Je referme donc violemment le couvercle de ladite boîte à gants qui se manifesta par un claquement sonore puis essai de rattraper ma phrase, priant pour que ce petit écart passe inaperçu dans la conversation. L’espoir fait vivre après tout, non ? Si si, je veux y croire, au moins un peu. Bref.
    « Ve… Bon bah non enfaite, il n’y en a pas, désolé…. »
Je ne sais pas trop pourquoi je m’excusais ; Parce qu’il y n’y avait rien pour panser ses écorchures ou pour ce qu’elle venait surement de voir, soit un revolver sans doute armé, en plus. C’est la que deux choses ont alors trotté en cœur dans mon cerveau. La première, c’était l’hypothèse que mon père avait laissé cette arme – surement illégale en plus !- ici, exprès ! Il me connait bien alors.. Aurait-il prévu tout ce qui allait se passer ce soir ? Il faudra que je lui pose sérieusement la question en rentrant à la maison je ne sais quand. Pour le moment cela ne constitue pas ma priorité pour dire vrai. Et la seconde… c’était une vérité qui me rappelait qu’avec la bague que portait Livia au doigt, elle ne pouvait pas être une simple civile ! Raaaah mais je suis trop bête ! Pourquoi risque-t-elle de me prendre maintenant ? Pour une poule mouillée de mafieux ? Bon, certes, c’est ce que je suis, mais même !

D’aucun me traiterait surement de fou, de ne pas avoir prit le pistolet sur moi après qu’elle ne l’est vu, en sachant pertinemment qu’elle interagissait également dans le monde noir de la Mafia mais en ignorant pour qui elle travaillait… C’est vrai, je le suis peu être, mais il n’en reste pas moins que je suis certain d’une chose… j’ai confiance en elle. Et ça, nul ne pourra me l’enlever. Au pire, que peut-il arriver ? Qu’elle ne se saisisse de l’arme et me décolle une balle dans le crâne ? Et bien échec et mat dans ce cas là et je saurais dans une vie future que la confiance n’est pas si bonne que ça en fin de compte. Plus sérieusement parlant, je n’ai pas envie de me méfier d’elle, car je la sais incapable de ça. Oui, je ne la connais pas si bien que ça. Mais je crois que… Je l’aime. Peut-être que l’amour rends aveugle, et bien si c’est le cas il faut d’urgence me crever les yeux car je ne ferrais pas marche arrière. Pas question.

Posant au final mes deux mains sur le volant, je manœuvre pour sortir la voiture de son stationnement et laisse courir les mètres sous son ventre de métal, nous éloignant petit à petit de cette immense propriété que je suis plus tenter d’assimiler à un château qu’a une véritable « villa ». Un petit silence tombe alors, seulement troublé par le bruit de fonds des essuies glaces dansant sur le pare-brise, traquant la moins petite goutte de pluie qui aurait osé venir s’y posé pour déranger notre visibilité.

A l’angle d’un virage, je vois, de dos, la petite peste sous un immense parapluie. Elle semble avoir vu que Livia était avec moi sous la protection de la voiture car son expression mi-choquée mi-énervée en dit long., Apercevant prés d’elle une flaque boueuse comme il n’est pas rare d’en voir prés des trottoirs, je cède a mon instinct de mauvais gamin, pour la première fois de très très longtemps. Bifurquant avec le véhicule je… roule dedans. Et la voilà magnifiquement arrosée ! Sa robe légère rendue marron par la terre spongieuse, je laisse échapper un rire alors que de nouveau je m’éloigne de l’individu en question. Je ne sais pas qu’elle est la relation qu’entretient Livia avec cette fille mais je n’ai tout simplement pas pu m’empêcher d’agir de la sorte après le scandale qu’elle avait fait ce soir et l’état dans lequel je la suspectais d’avoir mit Livia. Maintenant je suis satisfait, ce qui est fait, est fait.
    « Héhé, désolé pour cette fille hein… si tu l’aime bien je veux dire… J’ai juste trouvé la punition parfaite pour elle mais je m’excuserais a sa petite personne si tu y tiens, sache le.»
De nouveau un petit silence s’installe et je reprends mon sérieux, inexorablement. Ma respiration redevient contrôlée et ne se trouve plus secouée par des saccades désagréables comme j’avais déjà dû en subir un peu avant. Les phares de l’engin dessinent des cercles sur le sol devant la voiture, semblant courir à grande vitesse pour ne pas être rattrapé par l’automobile. Je ne sais pas exactement ou je vais, je me contente de suivre cette route vide de monde, hormis nous. Comme si le monde nous appartenait ce soir. A elle, et moi.

Enfin, voici que je me décide à répondre – avec beaucoup de retard j’en ai bien conscience- a sa rhétorique question de tout à l’heure, laissant ma curiosité parler a ma place. Si abcès il faut crever, autant le faire maintenant, il me semble que c’est le moment idéal pour ce faire de toute manière.
    « Livia… » Étonnant de voir comment simplement débuter ma phrase par son prénom me mettait un peu mal à l’aise quand à la continuité de l’action à venir « Tu sais, tout à l’heure… Tu m’as demandé si ce n’était pas dangereux de monter en voiture un mafieux… Tu aurais eu raison si tu avais été une civile mais puisque ce n’est pas le cas est-ce que je peux me permettre de… »
Je laissais volontairement un temps de pause dans ma phrase pour essayer de trouver une bonne tournure finale pour la fin de celle-ci, en vain… Dans l’improvisation, je ne suis pas le meilleur, c’est bel et bien certain.
    « …De te demander à quelle famille tu appartiens ? »
Et voilà, maintenant c’était dit.
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Livia C. Armanelli

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Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeSam 28 Jan - 7:28


La solitude a toujours eu une place privilégiée, chez moi. Je ne fonctionne pas toujours normalement et en voici une belle preuve. Depuis toute petite, je suis inscrite à un tas de sports. Le patin mis à part, ce sont tous des sports d’équipes. Le volley-ball, le basket…Tous. Et contrairement à ce que peuvent en penser les coéquipiers –mis à part ma chère Angela qui me connait étrangement mieux que personne- j’apprécie vraiment leur compagnie comme j’aime jouer avec eux. Sincèrement. Il en va de même pour mes chers camarades de classe…Bien que ce terme soit un peu étrange à présent. J’apprécie leurs compagnies lorsque l’on s’adonne à des révisions de groupe, ou que je daigne me présenter aux sorties, pourtant nombreuses, qu’ils organisent à peu près tous les week end. Je dois y participer…une fois tous les deux ou trois mois, mais j’admets que c’est assez sympathique. Seulement voilà malgré tout j’ai toujours tenue à ma solitude…Peut-être suis-je une être associable, dans le fond ? Je l’ignore…Mais le fait que j’aime me retrouver seule, de temps en temps. Dans le fond, on a tous nos besoins de solitude…Je suppose que ce besoin est plus présent en moi qu’en une personne normalement constituée, voilà tout.

Seulement…Le court laps de temps où je me suis retrouvée seule dans cette voiture…Je ne me suis pas sentie aussi bien, à l’aise, que je n’aurais dû l’être. J’aurais pu mettre ça sur le dos de mon environnement, sur le fait que je me trouvais dans une voiture -assez impressionnante soit-dit en passant- qui n’était pas la mienne. Mais je savais pertinemment que c’était faux, et ce petit détail m’énervait. Car si je savais que ce n’était pas là la raison, cela voulait dire que je n’étais pas sans ignorer la véritable raison qui se cachait derrière tout ça. Et c’est cette « véritable raison » qui me tourmentait à dire vrai. La solitude…Il n’y a rien de mieux pour laisser ses pensées vagabonder et faire le point. Chose que j’aime habituellement à faire…mais pas ce soir. J’aime faire le point sur mes cours et ma situation scolaire, sur les choses que nous avons faites ou devons faire avec l’équipe, ou avec Angela, sur toutes les crasses que j’ai faites à mon père, ainsi que celle que je dois encore lui faire subir…Toute sorte de choses. C’est sans doute ça qui me permet de passer outre ce maudit manque par moment, d’ailleurs ; pouvoir me poser, faire le point calmement. Seulement…Les derniers évènement ne me donnent pas envie d’y réfléchir ! Je n’avais pas envie de repenser à ces baisers, ni même à ce qu’ils pouvaient signifier !

Ma chute aurait pu constituer un très bon prétexte pour me dire que je n’avais pas toute ma tête lorsque je l’ai embrassé. Mais je sais pertinemment que c’est faux. Je n’ai jamais été aussi…pas lucide, mais franche que lorsque je l’ai fait après tout. Oui, ma colère noire m’avait permise de foutre une magnifique gifle à cet insupportable blond…Mais d’un autre coté elle m’avait fait agir d’instinct. Et mon instinct a décidé d’aller embrasser Appollo ! Et je ne suis pas sure de vouloir accepter la vérité ; le pourquoi j’ai fait ça. Et je ne suis pas sûre de vouloir comprendre pourquoi il m’a rendu ce geste. Pourtant…Cela devrais être bon signe, non ? …Je veux dire…Dans l’hypothèse où…Où je l’aurais embrassé parce que je l’aime ? Est-ce que ça voudrait dire que ces sentiments sont réciproques ? Et si c’est le cas alors…Que représentons-nous, l’un pour l’autre, à présent ? Je n’en sais rien…Et je ne veux pas accepter cette idée. Je ne veux pas y penser, ça m’énerve ! Je secoue la tête, pour tenter de me débarrasser de tout ça…Mais en vain. Au final –et ça ne m’a pas spécialement plut pour les significations que cela pourrait avoir- c’est lorsqu’Appollo est entré dans le véhicule que de nouveau mon esprit c’est senti apaisé, et à cesser de se torturer là ou je ne voulais plus qu’il s’aventure.

Je l’admets, j’ai sursauté alors qu’il a refermé sa portière et que les portes se sont verrouillées. Non mais que je sois claustrophobe…Je peux rester enfermée seule, cela ne me cause pas de problèmes. Mais depuis ce « petit » incident…restée enfermée quelque part avec quelqu’un –un garçon, plus précisément- me fous mal à l’aise. Vraiment mal à l’aise…Et ce encore plus lorsque j’ai embrassé ledit garçon…Et qu’il m’a embrassé aussi…J’ai beau tourner ça dans tous les sens, la situation est vraiment ambigüe, hein ? Le plus simple serait de mettre les choses au clair, ici et maintenant, avec lui. Je devrais aborder le sujet, mais je n’ose pas, et le silence reste maître de l’endroit, et de l’instant.

J’étais assez contente qu’il ne remarque pas mes blessures alors que sa portière c’était refermée…Mais bien évidement, c’était sans compter ma poisse, son altruisme abusif naturel, et la lumière de démarrage…Ce que je peux haïr les voitures récente, c’est dingue. Je n’ai pas compris pourquoi il s’en voulait, et donc la raison des excuses qu’il bafouillait en ayant vue les blessures. Si j’ai eu a subir deux chutes ce soir, c’est entièrement de ma faute…C’est même moi qui aurait dû m’excuser pour l’avoir entraîné avec moi dans la première, d’ailleurs. Comprendrait-il que ce n’est pas de sa faute si je lui explique que je me suis décidée à rattraper sa veste de ma propre initiative, et que cela m’a de toute façon rendu le grand service de me débarrasser de son collègue un peu trop collant et désespéré à mon goût ? Probablement pas, j’en ai peur…Ce type est désespérant parfois…Mais quelque part c’est aussi ce qui fait qu’il est attendrissant…Je crois. J’ai même affiché un tendre petit sourire alors qu’il me parlait de pansements…Mais il disparut bien vite alors qu’à la place desdits pansements, c’est une arme que j’aperçu dans la boîte à gant…Le peu de temps ou cette dernière resta ouverte, puisqu’il la referma immédiatement.

J’aurais presque pu éclater de rire…Si la situation n’impliquait pas que je sois enfermée dans une voiture avec un mafieux et une arme à feu, cela va sans dire. Non pas que je ne faisais pas confiance à ce cher Polochon, je le savais –pensait ?- toujours aussi inoffensif, mais la situation se veut déroutante il faut bien le reconnaitre. D’ailleurs, une nouvelle fois il s’est excusé. Un jour, je lui dirais qu’il s’excuse trop. Non seulement c’est un homme, mais en plus un mafieux. Qu’il apprenne à avoir confiance en lui ! S’il sait pas y faire tout seul, je suis même prête à le forcer à le faire. Je l’aime…Bien. Mais c’est tout de même le défaut qui m’énerve le plus chez lui. J’aurais dû le lui dire dans l’instant, d’ailleurs, qu’il devrait arrêter de s’excuser. Mais j’en ai été incapable. Au final, je crois que j’étais encore trop mal à l’aise pour prendre la parole. Alors j’ai simplement regardé le paysage défiler alors qu’il mettait en route la voiture et parcourait les premiers mètres.

Peut-être n’aurais-je pas dû. La vision de ma très cher cousine, portant certes une expression dégoutée des plus plaisante, m’aurais presque déprimée en me rappelant que sous peu je ne serais pas en prison, mais ce serait tout comme. Peut-être même allait-elle se plaindre à mon père dans l’instant ? La pauvre…Non, vraiment. Je la plains cette gamine. Si elle continue dans cette voie là, elle ne trouvera jamais personne qui saura supporter son sale caractère de gamine pourrie gâtée…Ce qu’elle est. Et la preuve en est que même ce cher Appollo, qui est pourtant la gentillesse et la patience incarnée –bah ouais il supporte Alfio quand même…- ne supporte pas ma chère cousine…Sinon il n’aurait pas roulé dans cette flaque de boue pour l’arrosée. Je me suis retenue d’accorder mon rire au sien, mais finalement je me suis retenue. Au moins je ne serais pas privée de tout que mon père est capable de m’interdire jusqu’à la fin de mes jours pour rien ! Ça vaut même le coup, je crois. Il ne se serait pas excusé à nouveau, l’instant aurait pu être parfait…Tant pis. Une chose est sure, il peut me dire ce qu’il veut ce n’est pas moi qui ira lui demander de lui présenter des excuses. Elle a été impolie envers lui après tout, il a bien le droit à une petite vengeance…Puis il s’excuse déjà trop. Je veux qu’il arrête moi, pas qu’il en fasse encore plus ! Alors encore une fois, mais sans m’en rendre compte, je n’ai pas répondu.

Ce qui m’a fait revenir sur terre…C’est lorsqu’il a repris la parole, pour en revenir à ma question rhétorique d’un peu plus tôt. Celle où je blaguais sur le fait de monter en voiture avec un mafieux…Ahahah…j’aurais mieux fait de me la fermer je crois. J’ai été surprise qu’il puisse penser que je n’étais pas une civile…quoi que. Une civile ne devrait avoir ni bague, ni boîte. Or il m’a vu en possession des deux…Mais c’est bien pour ça que je m’en suis débarrassée. Parce que ce n’est pas mon monde. Parce que je n’ai rien à voir avec tout ça. Sérieusement, je me suis mise à flipper un moment. Mon teint, passant au blanc, pouvait en être la preuve d’ailleurs. Venait-il vraiment de me demander à quelle famille j’appartiens ? Et si c’était ça, la véritable raison de cette « promenade » hein ? S’assurer que je ne suis pas une ennemie… ? Me tirer une balle dans le crâne si c’était le cas ? C’est stupide. Je suis stupide. Cette situation est stupide. Toute cette histoire est stupide ! Pourtant je sentais mon cœur battre de façon irrégulière, sans comprendre.
    « …Hein ? » lâchais-je finalement d’une toute petite voix, posant mon regard sur lui, perdue.
Je cherchais à comprendre, je voulais comprendre, mais je commençais vraiment à avoir du mal, là. On se calme deux minutes et on réfléchit aux idioties auxquelles on pense en ce moment même ! C’est Appollo que j’ai en face de moi. Le mafieux qui s’est fait tabasser par des enfants parce qu’il voulait blesser personne. L’imbécile altruiste comme personne. Venant de lui c’était tout bonnement impossible, n’est-ce pas ? J’avais beau en être persuadée, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander de quelle façon les choses auraient tournées si j’étais véritablement de ce milieu, et une ennemie de sa famille. Parce qu’après tout ce qui venait de se passer…J’étais vraiment confuse. Je n’y comprenais plus rien et c’en devenait agaçant. Au final…Le plus simple était que je lui pose la question directement, n’est-ce pas ? Ainsi les choses seraient claires, un peu plus du moins.
    « Si j’étais une ennemie, qu’aurais-tu fais ? »
Je baissais le regard. Je n’étais pas fière d’une telle question…Mais bon sang j’avais besoin de comprendre ! Le sens de cette question, de ces baisers…Du lien qui nous unissait et que je ne savais pourtant pas encore définir. Je déteste ça. Je me sens perdue, et pour une fois je ne peux pas m’en sortir seule, puisque je ne suis pas la seule concernée. C’est ce qui me plait aussi, dans la solitude, je crois. Le fait de pouvoir régler mes problèmes toute seule. J’ai du mal à être sociable…Alors régler quoi que ce soit avec quelqu’un d’autre…C’est bien là une première et je me demande encore comment je vais bien réussir à me sortir de tout cela. Mettre les choses au point serait…un bon début je pense. Pour lui, j’entends. Ma question doit le faire flipper à mort, là. Je lâche un soupire.
    « C’était logique je suppose…Entre la bague, et la boîte…Je ne vais pas être crédible, maintenant que j’y pense, avec tout ça. Je n’appartiens à aucune famille, ça n’a jamais été le cas. Avant de te connaître, le seul lien que j’ai pu avoir avec la mafia c’était…Un garçon avec qui je passais beaucoup de temps. Il ne m’a jamais dit son nom…Enfin je suppose que c’est normal puisqu’il a fini par me dire qu’il était du même milieu que toi. Du jour au lendemain il a disparu…La bague, et les boîtes, étaient en quelque sorte un cadeau d’adieu…Je suppose. »
A mon grand damne, ma voix tremblait. Je n’ai pas osé lever les yeux pour le regarder à nouveau. S’il voulait le coller une balle dans la tête à présent eh bien…qu’il le fasse.
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeSam 18 Fév - 23:58

Le temps paraissait glisser à la manière d’une goutte d’eau sur les plumes blanches d’un cygne immaculé sur la carrosserie sombre de cette voiture n’étant la mienne que pour le temps de cette soirée. C’était un peu comme si plus rien autour n’avait le droit d’exister, comme si une gomme avait griffé les aiguilles de l’horloge divine et en avait subtilement arrêté les battements incisifs dans la chaire de la notion temporelle.

Nous étions là, seulement elle et moi. Et rien d’autre. Le paysage obscurci par l’heure qu’il était déjà paraissait passer en boucle derrière les vitres de mon véhicule. En réalité, c’était un peu comme si tout ce ressemblait. Et si cette affirmation n’est pas défendable le jour, a contrario, la nuit ce n’était en rien un mensonge puisque moi-même je peux dire ne pas savoir exactement ou je me trouve a l’heure actuelle. Heureusement que des panneaux sont là régulièrement pour m’indiquer de précieuses informations parce que sinon… je ne préfère même pas penser a ce qui pourrait advenir de moi avec mon sens de l’orientation aussi aiguë qu’un essaim de moustiques devant un aérosol insecticide.

Je me suis permis de poser quelques questions à cette demoiselle qui m’accompagne. Après tout, vu ou nous en étions rendu, je voyais difficilement comment la situation pouvait dégénérer davantage. Du moins pour moi, c’était clairement impossible. Aussi, tout en gardant ma concentration rivée sur la route, tableau sombre ou se défient dans une course effrénée les lumières jointes des phares du bolide dont j’ai le contrôle, j’écoute attentivement ses paroles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu du voyage ! Je ne m’attendais absolument pas à ce genre de dires, ça c’est bien vrai !
Dans un premier temps, et après quelques secondes de vides que je devine accordées à une certaine réflexion, elle demande ce que je me serais laissé aller à faire si elle avait été une ennemie. J’avoue que cette question m’a provoqué un très désagréable pincement au cœur. Pour tout dire, moi-même je n’en sais rien.

Les Vongola n’ont pas vraiment d’ennemis avec qui une guerre ouverte a éclaté pour dire l’exacte vérité… Enfin pas de nos jours. Je sais qu’avec les Tomaso nos relations sont plus de l’ordre de la rivalité qu’autre chose, que les Carcassa ne sont pas bien débrouillard et que pour le moment les Estraneos nouvellement reformés se tiennent a peut de chose prés tranquilles. Pas de quoi affoler les foules mafieuses au final. Pourtant, l’idée d’imaginer Livia parmi l’une de ses bandes de bras cassées – Tomaso exclu – me …. Dérange. Je n’aimerais pas la savoir mêler a ce milieu par l’intermédiaire de ces imbéciles dépourvus de jugeotes et pas plus futés que des grains de riz devant une marmites d’eau bouillante.

Non, définitivement, elle vaut mieux que ça. Ma conscience ne pas s’autoriser a pensé que c’est vraiment le cas et que rien n’est exagéré. Inconsciemment et sans bien que je m’en rende compte, sans doute sous l’effet du stress, mes mains se sont resserrer subtilement autour du cuir du volant tout aussi noir que la taule extérieur de la voiture. Le stress ? Peut-être. Je crois même avoir pu sentir sur ma langue l’arôme ébréché que délivrait la présence succincte d’un sentiment humain mais ô combien stupide : l’appréhension.
Intérieurement je me suis même mis à prier pour qu’une mauvaise nouvelle ne me tombe pas sur le coin de la figure, car là oui pour le coup je tomberais vraiment de très très haut. Et les dégâts, même si je tenterais de les contenir au mieux, ne serais pas sans laisser de trace. C’était certain.

C’est alors que quelque chose fait tilt dans ma tête. Je percute une sorte d’échelonnement logique à l’un des événements de la soirée – enfin plusieurs mais il n’y en a bien qu’un qui volette dans mon esprit pour l’heure. Serait-ce en prévision de cette situation que mon père à laisser son arme à feu dans la boîte à gants ? Il l’aurait donc bel et bien fait délibérément, en plus du fait de m’avoir laissé son véhicule et de ne pas avoir désactivé le verrouillage automatique des portières ? Non, je ne peux pas croire ça ! C’est impossible ! Il n’aurait pas osé tout de même ?! … Après réflexion, si, j’arrive à la conclusion bien rapide que c’est tout a fait plausible en fin de compte. Il ne faut pas oublier que mon paternel est un mafieux de pure souche, ce n’est donc pas une situation pareille qui l’effraie, bien au contraire. Seulement, si mes pensées fermentent bien autour de l’objectif qu’il peut avoir en tête, de ce qu’il attend de moi, alors je suis au regret d’annoncer que je n’en ferais rien.

Fronçant les sourcils à cause de mes propres raisonnements, je certifie au monde et à moi-même en premier, que je ne lèverais pas la main sur Livia. Plutôt me coller une balle par mes propres moyens dans ce cas là. Mais je n’irais pas dans le sens du plan de on géniteur, jamais. Même s’il s’avérait qu’effectivement, la jeune femme aux cheveux d’encre se révélait être membre d’un réseau plus mauvais encore que ne pouvait l’être celui des Vongola, alors là solution serait dès plus simple, je ferais demi-tour, la ramènerais chez son amie et disparaitrais de sa vie, a tout jamais. Pour ne pas lui attirer d’ennuis. Même si au final, le suicide sentimental finirait une fois de plus par avoir raison de moi et ce, pour une durée tout ce qu’il y a de plus indéterminée.

Un soupire s’égare à travers mes mâchoires avant d’en franchir le seuil avec une indolence suspecte. En définitive, je crois que je me suis tellement embourber dans mes jugements d’inepties que je n’ai pas eu suffisamment de réactivité pour comprendre immédiatement l’essence des phrases survenues après la question de Livia.

    « C’était logique je suppose…Entre la bague, et la boîte…Je ne vais pas être crédible, maintenant que j’y pense, avec tout ça. Je n’appartiens à aucune famille, ça n’a jamais été le cas. Avant de te connaître, le seul lien que j’ai pu avoir avec la mafia c’était…Un garçon avec qui je passais beaucoup de temps. Il ne m’a jamais dit son nom…Enfin je suppose que c’est normal puisqu’il a fini par me dire qu’il était du même milieu que toi. Du jour au lendemain il a disparu…La bague, et les boîtes, étaient en quelque sorte un cadeau d’adieu…Je suppose. »
C’est enfaite les tremolos de sa voix, incertains et dépourvus d’assurance qui m’ont inscrit sur le chemin de la répétition. Tout en continuant à réfléchir, je me suis repassé trois ou quatre fois d’affilée – je ne saurais y appliqué une réelle mesure –en boucle ces paroles avant de bien capter ce qu’il en était. Minute… Li…Livia n’appartient à aucune famille ? Mais alors… Cosa ?! C’est un garçon qui a avoué son appartenance au milieu et qui lui a offert sa bague et ses boites ?! Mais… I lest inconscient ! Qui qu’il puisse être, sait-il seulement qu’un acte pareil pourrait le mener droit au fonds d’une cellule Vendicare du dernier niveau ?! On a pas le droit de parler de nos actions ni de notre milieu a des personnes qui n’y sont pas impliquées, merda ! Certes… Maintenant je me trouve bien mal placé pour parler vu que moi aussi j’ai brièvement bavardé de ce sujet avec elle mais… ce n’était pas pareil !

Le contexte était bien différent et j’étais certain qu’elle y était déjà plongée ! Je pense être à moitié excusable. Quoi que non, dans la Mafia, il n’y a rien d’excusable. Il ne suffit pas d’aller se confesser au prêtre les dimanches matins pour se faire pardonner nos mauvais actes de la semaine et attaquer sept nouveaux jours sous une couverture pardonnée et blanche comme neige. Loin de là même. Etre mafieux ce n’est pas une religion, c’est bien plus fort que ça. C’est sans doute pour cela que je ne voulais pas y rentrer et qu’on m’y a plus ou moins forcé pour se faire. Je savais pertinemment qu’en mettant un pied dans ce milieu noir, j’aurais les pieds et poings liés jusqu'à la fin de mes jours, sinon plus.

Mais, bon gré mal gré, je suis tout de même devenu un pion de cet illicite échiquier, a attendre que l’on me demande de m’occuper de telle ou telle mission. Ce n’est pas un choix, mais une obligation. Voici pourquoi je préfère ma vie de « civil » sans histoires ni problèmes. Même si je ne fais que l’effleurer du bout des doigts sans jamais pouvoir espérer faire d’elle mienne a tout jamais. Ce n’est qu’une chimère que je peux caresser, mais rien de plus et rien de moins. Il faut que je continue à me faire a cette idée car le concept ne s’est, apparemment, pas encore bien imprégné en moi.

Passons, il me fallut donc un certain temps, durant lequel le silence fit office de garant dans l’enceinte du véhicule, pour bien absorbé le contenu des mots de la jeune femme qui m’accompagnait. Cette Pluie étrange que je ne peux me résoudre a oublié. Ma réaction a retardement s’exalte a présent, par le biais d’un seul duo de mot et d’action.
    « COSA ?! »
Oui, idiote comme question mais c’est bien la seule chose que j’ai trouvé à dire immédiatement. Puis, étant donné que mon attention avait été de nouveau secouée, de la même façon que l’avait été le ô combien tristement célèbre Titanic avec le légendaire Iceberg dérivant, je n’ai pas fais immédiatement attention a ce feu rouge pour les voiture que je graillais a une vitesse tout ce qu’il y a de plus condamnable. Je ne m’en suis donc pas rendu compte immédiatement. En revanche, les sirènes des voitures de polices dissimulées derrière le renfoncement de la rue adjacente a celle ou se trouvait la signalisation que je venais de dépasser sans y être autorisé m’ont tout de suite averties que quelque chose n’allait pas.

Et merda, il faut toujours qu’ils arrivent lorsque l’on n’a pas besoin d’eux ceux là ! C’est toujours la même chose ! Mais bon, là tout de suite je ne peux pas me permettre de jouer les bons samaritains et m’arrêter sur le bas côté de la route histoire de me faire aligner par un agent en tenue boudinante et bleue Roy. Non merci, vous m’excuserez pour le manque de bonne conduite devant un représentant des force de « l’ordre » - ce que cette appellation me faire rire quand je pense que nous leur mâchons au minimum soixante quinze pourcent du travail, dans l’ombre alors qu’ils s’évertuent a nous courir après avec leurs chiens ! – mais pour cette fois je vais transgresser les règles. Affichant un regard un peu plus assuré qu’auparavant, c’est avec un semblant d’autorité que je dis a Livia :
    « Attache ta ceinture. »
Question de sécurité bien entendu ! D’ailleurs, je fais de même immédiatement ! Je m’étonne de ne pas l’avoir fais plus tôt.

Bref, une fois cela fait, je soulève le couvercle du tableau de bord du bolide, dévoilant à mes orbes noisette une série de bouton à l’apparence complexe. Il n’en est rien, enfaite. Chacune de ses touches est reliées à un système particulier, parfois destructeur pour qui n’est pas prévenu. Mais qu’importe, je ne compte pas user de la violence mais de l’intelligence. Aussi, alors que les phrases de la voiture de police se rapproche dangereusement de nous, j’appuis sur un bouton qui permette la plaque d’immatriculation du véhicule avec une autre plaque vierge mais réfléchissante, telle un miroir !

Nous entrons dans un bois désert alors que le stratagème fonctionne à merveille. Apparemment éblouis par la lumière qui leur est astucieusement renvoyée et ralentisse l’allure. Parfait ! Cela me laisse juste assez de temps et de distance pour effectuer un virage serré dans une allée de cette forêt d’apparence impénétrable et dissimuler la présence de ma voiture le temps qu’ils nous dépassent sur la route perpendiculaire. J’éteins les phares et tout ce qui serait susceptible de trahir notre présence ici. Quelques minutes sont nécessaire avant que mon champ de vision puisse englober la silhouette de métal terne et finalement, qu’ils s’en aillent au bout de la route, sans aucun doute convaincu de pouvoir nous rattraper en continuant ainsi. Quels idiots ! Pour une fois je donne mon avis sur leur méthode, oui, parfaitement ! Et j’en viens même à me dire que si un jour on inversait les rôles et que l’on mettait les mafieux à la place des policiers et vice et versa, et bien l’industrie du meurtre coulerait en quelques jours seulement ! Triste constat mais je ne pense pas non plus être dans le faux le plus total.

Mais ça suffit, là n’est pas le débat sur lequel je peux me permettre de me perdre désormais.
M’adossant entièrement dans le dossier de mon fauteuil de conducteur, je lâche un soupire de soulagement puis constate que la Lune baigne notre pseudo-cachette de ses rayons d’argent, maintenant que les nuages n’entrave plus sa lente ascension vers les hauteurs du ciel nocturne. C’est vraiment un spectacle magnifique. De plus, tout est calme aux alentours, ce qui laisse flirter avec le silence, un fonds sonore dès plus agréable. Du moins, cela suffit à calmer l’anxiété qui avait put faire une tentative pour prendre mes nerfs dans ses filets. Maintenant c’est inutile, je suis détendu.

Et c’est avec un sourire sincère que je me décide à briser ce silence qui de toute façon ne servira à rien si je n’apporte pas moi aussi des réponses sans doute attendues avec impatience maintenant. Doucement, j’ose me lancer.
    « Livia… Je suis désolé de t’avoir lié a toute cette mascarade alors… si j’avais su.. »
Enième soupir qui rythme mes paroles sans pour autant en être l’acteur principal. Par la suite, je ne sais trop comment, mais je crois qu’une certaine envie de parler me colla au corps et me poussa donc à déblatérer sur pas mal de choses. Ma vie dans les grandes lignes, la Mafia que je haïs tant, les ressenti que j’avais a ce sujet aussi… Pauvre demoiselle, je ne l’ai pas le moins du monde épargné, c’est certain. Puis, une fois que ma gorge fut suffisamment sèche, je me rappelais qu’il était sans doute utile que je la rassure quant à mes intentions sur cette « balade ».
    « Oh et rassure toi, même si nous avions été ennemis, je ne t’aurais pas fais le moindre mal. » dis-je, assortissant mes dires avec un autre sourire qui se voulait rassurant.
Ce n’est qu’après que j’ai réalisé l’heure avancée qu’il était à présent. Oups… Comme quoi le temps peut parfois vous filer bien vite entre les doigts lorsque vous vous y attendez le moins. Ce fut le cas pour moi. Néanmoins, ne voulant guère lui donner d’ordre, je formulai le fait d’une tout autre façon :
    « Ve… et bien, l’heure a eu le temps de tourner ! Dis-moi Livia… Tu veux rentrer ou rester ici encore un peu ? Je crois que l’on peut voir Florence de nuit si l’on avance un peu plus vers la colline. » Dis-je en désignant ledit endroit d’un mouvement de menton.
Le choix n’appartenait qu’à elle désormais. Et je m’y plierais sans broncher. Parce que oui, j’en suis maintenant persuadé.

Je l’aime.
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Livia C. Armanelli

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeVen 2 Mar - 10:11



Je n’ai pas vraiment réfléchis aux conséquences de mes actes, ce soir-là. A tout ce qui aurait pu m’arriver en compagnie d’un mafieux…Il faut dire que ce n’était pas n’importe quel mafieux. C’était Appollo. Alors je n’ai jamais songer au fait qu’il aurait pu avoir une arme dans sa voiture…Et encore moins au fait qu’il aurait pu me prendre pour une mafieuse ennemie et profiter de ce petit moment de tête à tête pour se débarrasser de moi dans l’hypothèse où j’aurais pu être une ennemie trainant un peu trop autour de ses affaires. Parce que je l’ai toujours cru…non, je l’ai toujours su incapable d’une telle chose. Il était gentil, bien trop gentil pour faire une chose pareille.

Ou alors peut-être était-ce moi qui étais trop naïve. En toute franchise j’avais un mal fou à admettre cette hypothèse…Parce que d’ordinaire je ne fais pas si aisément confiance aux gens Mon propre père ne fait pas partit de la liste –courte, très courte- des personnes ayant ma confiance aveugle…Appollo en revanche…Je crois à présent que son nom a sa place sur cette liste. Un nom écrit au crayon de papier…Que je peux effacer à ma guise. Mais pas parce que je doute de lui, non. Parce que je doute de moi…Parce que j’ai peur d’admettre une confiance totale et d’être trahie par la suite. Oui, j’ai confiance…Mais je n’ai jamais cherché ça. C’est venu tout seul, ça s’est imposé à moi, et je n’ai eu d’autre choix que de l’accepter. Et si c’était une erreur, hein ? Le coté horrible de la chose était que je ne m’étais jamais retrouvée dans ce genre de situation.

Et ce silence qui s’était installé n’allait pas en ma faveur, hélas. Il n’arrivait à rien de plus que me rendre plus stressée, plus indécise…Parfois le temps semble s’arrêter, comme maintenant. Je déteste ça. C’est comme si le temps se figeait juste pour laisser tout loisir à mon esprit d’imaginer toute sorte de scénario de plus en plus tirés par les cheveux…Comme celui où il me tire une balle dans la tête. La première reste certes qu’il ne sait comment réagir face à un tel aveu…Mais que voulez-vous ? On ne contrôle pas toujours le flux de ses pensées…Hélas ! J’aurais volontiers appuyé sur le bouton stop, là.

Hélas il n’y a pas de bouton stop, pas d’arrêt possible.

Ainsi mon esprit a dérivé jusqu’à ce qu’il réagisse…et même un peu après, également. Parce que son hurlement surpris voulant sans doute ressembler à un mot ne m’aidait pas du tout. Mis à part renforcer une idée que je savais déjà vrai –qu’il croyait dure comme fer que j’appartenais à son monde- cela ne m’a pas réellement avancée, moi…Cela dit je ne pouvais que le comprendre. Après tout ce qu’il avait pu faire devant moi, ou me dire, la situation ne devait pas être des plus simples à « gérer ». Je suppose que dans ce monde on se doit de garder un certain anonymat, après tout. Hors, tout ce que je pouvais à présent ignorer de lui, c’était la famille à laquelle il appartenait. Un détail futile pour les agents de police si jamais je venais à aller leur parler de lui. Ce que, bien évidemment, je ne ferais pas. Mais ce dernier point n’est peut-être pas si clair pour lui. Ce que je ne peux que comprendre. Comment on peut faire confiance à une fille comme moi ? C’est difficile, et encore plus lorsqu’on vient de me rencontrer.

Encore indécise sur la façon dont je dois prendre cette réaction, je lâche un soupire silencieux, qui passe bien aisément inaperçu alors s’élèvent les sirènes de police dans notre dos…Je n’avais pas remarqué ce feu rouge qu’Appollo s’est entêté à passer…On ne peut pas dire qu’il a bien choisit son moment, lui ! Raah sérieusement, je le savais bête au possible mais à ce point-là ! Se faire remarquer par des agents de polices alors qu’on se trouve être un mafieux avec une civile relativement blessée dans une voiture qui –mais ce n’est qu’un détail je suppose- détient tout de même une arme à feu non négligeable…Et je vous assure que si c’est mon père dans cette voiture de police je serais bien tentée de me tirer une balle tout de suite. Quoi que…Dans le fond c’est un bon point pour l’agacer que d’avoir de mauvaises relations…

C’est d’une oreille distraite que je l’ai écouté me demander –ordonner ?- d’attacher ma ceinture alors qu’il faisait de même. Je ne l’ai pas fait tout de suite. Alors qu’il me le demandait je n’étais pas même sûre de m’exécuter, d’ailleurs. La curiosité, je l’avoue sans mal, m’a poussée à me retourner pour tenter d’apercevoir tant bien que mal qui était dans le véhicule de nos poursuivants. Je n’aurais su dire si je voulais que mon père y soit, en revanche. L’idée de l’agacer au plus a point une nouvelle fois de par mes actes était plus qu’appréciable…D’un autre coté…Je ne sais pas. Je ne voulais pas qu’il fasse le rapprochement entre les récents évènements et Appollo à cause ça, je crois. Après tout je n’ai pas mentis et joué la comédie pour le protéger pour que tous mes efforts soient balancés aux oubliettes aussi facilement.

Peut-être que c’est inutile, peut-être que c’est futile, gamin et idéalise au possible, mais je veux le … protéger des personnes comme mon père. Le mot n’est peut-être pas le mieux choisis ou le plus adapter, c’est vrai, mais c’est ainsi que je ressens la chose. Je ne veux pas qu’il ai de soucis avec la « justice » parce qu’il est de la mafia. Ce n’est pas ce qui fait qu’une personne est bonne ou mauvaise après tout. Bon, c’est vrai, en règle générale un mafieux n’est pas quelqu’un de bien. Mais c’est comme tout. Il ne faut pas généraliser parce qu’il y a du bon et du mauvais partout. Et pour preuve, Appollo est un membre de la mafia, mais cela ne l’empêche pas d’être adorable, d’être gentil. Bien souvent bien trop gentil d’ailleurs. Comme avec Alfio…Comment il fait pour être ami avec un type pareil alors qu’il m’a lui-même avoué qu’il lui volait ses petites amies ?! A sa place je lui aurait déjà envoyé mon poing dans la figure…Et pourtant je suis une fille, c’est pas censé être de mon ressors, ce genre de choses. Comme quoi, il y a des cas qui vraiment sont capables de changer la façon d’être de quelqu’un tant ils peuvent être insupportables. Même avec le peu qu’il m’a fait, lorsque j’y réfléchis. Froide et cassante je le suis tout le temps…Mais de là à foutre une gifle. Je crois que seule Valentina avait réussi à m’énerver assez pour que je lui en foute une…Puis une autre…Et une autre. A chaque fois qu’elle se risque à venir me chercher elle s’en prend une, tient. Elle était la seule, avant…Je suis sûre que ces deux-là s’entendraient à merveille tient.

Mais là n’est pas la question pour le moment. La question est de savoir si, ou non, mon père se trouve dans cette maudite voiture. Et en cet instant, Dieu sait combien j’ai pu haïr et maudire les vitres teintées, la nuit et la pluie…Le tout mélangé ensemble m’a vraiment donné du mal à distinguer les formes habitant le véhicule qui nous précédait et nous prenait en chasse…Parce qu’il me semblait bien avoir compris qu’Appollo n’avait pas l’intention de s’arrêter. En temps normal je l’aurais traité d’imbécile, c’est un acte idiot de toute façon, mais pour une fois ça m’arrange bien alors je ne vais pas m’en plaindre hein. Encore moins dès lors que j’ai fini par reconnaître mon paternel dans l’un des policiers de cette voiture…Vraiment, cet homme faisait tout, mais tout pour me pourrir ! Et sans s’en rendre compte parfois ! Je ne pouvais que m’incliner devant tant de ténacité parfois non désirée…Je lâchais un nouveau soupire avant que m’installer de nouveau de façon convenable et d’attacher ma ceinture, impuissante et consciente de l’être. Comme spectatrice d’une rivalité entre mon père et Appollo.

Je m’arrête donc sur le chemin que suis Appollo. Une forêt…Bon d’accord, j’étais septique, et pas qu’un peu, lorsque nous sommes entrés dans le domaine des arbres en voiture. Il faut dire que c’est pas tellement praticable par endroit, et qu’il n’y a pas trente-six milles chemins dans les bois…Mais au final je dois admettre que l’idée n’a pas si mal marché que ça…Bon d’accord. Qu’elle a très bien marché. N’empêche que je me demande s’il savait qu’il trouverais une petite allée dans laquelle se cacher, toute lumière éteinte, le temps que les policiers passent leur chemins…Parce que bon. J’ai grandi à Florence, il m’est arrivé donc bien souvent de venir dans ces bois…Et je n’aurais pas pu prévoir une telle chose, moi.

Et la police loin d’ici le silence c’est de nouveau instauré…J’ai admiré un moment la vue qui nous était offerte de notre point de vue. La lune, les étoiles…La nuit. C’est magnifique. Je ne m’arrête que rarement sur sa contemplation pourtant. Il faut dire qu’en général c’est de nuit que j’ai des problèmes…Alors m’arrêter pour contempler le ciel et en risquer encore plus ? Très peu pour moi. Pourtant ce soir c’est différent. Ce soir, non seulement je ne me sens pas en danger, mais encore au-delà de ça, avec Appollo je me sens…en sécurité. N’est-ce pas ironique ? C’est en compagnie d’un mafieux que je ne me suis jamais sentie autant en sécurité de ma vie alors que mon père fait partit de la police…Quelle drôle de vie je peux bien mener, quand je prends le temps d’y songer…

Et finalement le silence est brisé par la voix d’Appollo. J’aurais peut-être dû préciser que je ne voulais pas d’excuses ? A croire qu’il ne sait faire que ça ! Bon sang, l’erreur est humaine, non ? Et puis est-ce que je serais encore là si je lui en voulais, hein ? Bien sûr que non. Ne peut-il pas réfléchir deux minutes avant de dire des sottises…Cet idiot. Mais dans le fond ce n’étais pas les excuses, le pire. C’était la suite.

Non pas que j’étais mécontente d’en apprendre plus sur lui, sur sa vie, son entrée dans la mafia et ses sentiments à propos de tout ça. C’est juste que j’ai été un peu…Déroutée. Me faisait-il confiance à ce point, pour me raconter tout ça ? Moi-même je ne me suis jamais vue comme quelqu’un de très fiable, alors j’ai été surprise…Mais agréablement. Cette sorte de révélation aux aires de conversation –ou plutôt de monologue puisque j’avais écouté sans dire un mot- m’avais étrangement fait chaud au cœur. Malgré la froideur de la situation qu’il me racontait. Etrangement, je me sentais également un peu mal pour lui. Etre ainsi plongé dans ce monde alors qu’il n’avait jamais rien demandé, sans en avoir le choix. Un monde qu’il haïssait et qu’il n’aurait voulu rejoindre pour rien au monde…Je ne suis pas de nature très serviable mais…En cet instant j’aurais voulu faire quelque chose pour lui. Pour que sa vie lui semble moins…Désagréable ? Mais je n’ai pas su quoi faire, ni même quoi dire. Et sans me laisser le temps de trouver quelque chose à dire c’est souriant qu’il me confessa que même si j’avais été une ennemie, il ne m’aurait jamais fait le moindre mal…J’ai douté, c’est vrai. J’ignore pourquoi. Mais…C’était inutile qu’il me rassure à ce sujet au final. Parce que…

Je le sais. J’ai confiance.

Si j’ai douté, je ne doute plus à présent. C’est tellement rare, que j’accorde ma confiance à quelqu’un…Que le doute s’invite alors que je ne veux pas de lui, je n’y peux pas grand-chose dans le fond. Je suppose que cela changera peut-être avec le temps…Prenant mon courage à deux mains je me décide à prendre la parole, toujours sans véritablement savoir que dire, mais une nouvelle fois je n’en ai pas le temps qu’il prend une nouvelle fois la parole.
    « Ve… et bien, l’heure a eu le temps de tourner ! Dis-moi Livia… Tu veux rentrer ou rester ici encore un peu ? Je crois que l’on peut voir Florence de nuit si l’on avance un peu plus vers la colline. »
L’heure…Je n’ai pas vu le temps passer. Angela va être morte d’inquiétude –et de rage. C’est fou ce que le temps peut passer vite…lorsqu’on désire plus que tout l’inverse. Angela va me tuer quand je vais rentrer. Me massacrer, et sa sentence n’en sera que de plus en plus effrayante alors que les minutes entre cet instant et celui ou je vais rentrer vont s’additionner…Mais pourtant, je n’ai pas envie de rentrer maintenant. Pas comme ça, pas après avoir entendu tout ça. J’aimerais lui changer un peu les idées avant de repartir…Ah mais c’est aussi par pur égoïsme. J’ai envie de rester un peu plus longtemps seule avec lui…Et puisqu’il me laisse le choix, pourquoi m’en priverais-je ?

Ma main vient me débarrasser de cette ceinture qui m’empêche de sortir du véhicule…après avoir pris soin de détacher celle d’Appollo. J’ai déjà une petite idée de ce que je vais faire…S’il ne comprend pas tout de suite bah…Tant pis. Je suis sure qu’au mieux il va penser que l’obscurité a fait en sorte que je me sois gourée de bouton, de toute façon. Une fois libre je me redresse un peu, et d’un geste des pieds je me débarrasse de mes chaussures. Ouais bon je me suis déjà ramassée le sol une fois à cause de ces maudites chaussures, c’est pas pour me risque à me balader dans les bois avec des talons hein. Je préfère encore marché pied nus…Bref. Nous n’en ferons pas un débat philosophique de trois heures n’est-ce pas ? Déchaussée j’ai donc viré ce satané verrou qui s’était automatiquement enclenché sur les portes –sans gêne ? Oui et alors ?- et j’ai ouvert la mienne.
    « Je crois que j’ai besoin de prendre un peu l’air. » susurrais-je.
Alors que mes pieds nus caressent l’herbe et la terre et que je referme la portière derrière moi, je souris, amusée à m’imaginer ce qui peut bien lui passer par la tête en ce moment. Il y a des chances pour qu’il panique en se disant que je suis choquée d’en avoir autant entendu d’un coup ? Ce n’est pas comme si je n’étais pas habituée, avec mon ancienne compagnie mafieuse…C’est sans doute pour ça que je prends si bien la chose à présent, d’ailleurs. Si je ne l’aurais pas connu, j’aurais sans doute bien mal réagit à ce genre de confession. Pourtant…pourtant ce n’est pas le cas. Je lui là, sereine, confiante. Et je me risque même à m’amuser de ce genre de situation…Je suis un peu garce aussi, dans le fond, je suppose. Mais on ne me changera pas, jamais, je suppose. De toute façon je me connais et je ne revendique pas être un bonne personne. Ce n’est pas un sujet sur lequel on peut s’étaler, donc.

A pas lents, je fais le tour de la voiture, et regrette légèrement, mais vraiment très légèrement mes chaussures. Cela dit je persiste à penser qu’avec des talons ça serait pire, pas question d’aller les récupérer donc. Et puis ça serait une perte de temps. Je veux le sortir de ce maudit véhicule et passer un peu de temps avec lui ! …Pas que je ne compte pas le temps passé dans la voiture, mais je me sens plus à l’aise en extérieur. Je n’aurais pas su l’expliquer, mais enfermée je ressens une sorte de mal être au fond de moi…Donc prendre un peu l’air après une telle révélation en plus, c’est juste parfait. Sans gêne aucune j’ai donc ouvert sa portière pour le tirer par le bras à l’extérieur du véhicule avec un sourire d’enfant.
    « Allons-y. »
Je me suis rarement vue aussi enjouée et de bonne humeur…Mais je ne cherche pas plus que ça à comprendre. C’est peut-être dû à sa présence…Peut-être pas. Qu’importe, c’est tant mieux. C’est exactement avec ce genre d’attitude que je pourrais lui changer un peu les idées, de toute façon. C’est donc ainsi que je le traine littéralement jusque la dite colline dont il parlait un peu plus tôt pour contempler Florence de nuit…A destination, rougissant un peu, je lâche son bras et me laisse aller à la contemplation de ma ville. C’est vrai que j’ai rarement l’occasion de la voir sous cet angle. C’est horriblement basique…Mais tellement magnifique aussi. Je laisse un sourire peint sur mon visage, et je cherche les mots que je pourrais lui destiner. J’aimerais lui avouer ce que je ressens pour lui…mais soyons honnête je n’en suis pas capable. Et si je le faisais ça sonnerais très certainement faux…Je me suis donc essayée à une formulation…plus qu’étrange, alors qu’une petite brise soufflait, faisant danser ma longue chevelure noire.
    « C’est drôle hein ? J’aurais vécu ça avec n’importe qui d’autre je crois que j’aurais été pire encore qu’avec Alfio et que cela ferait bien longtemps que tu ne ferais plus partie de ma vie, mais ce n’est pas le cas… » je m’accorde une petite pause pour chercher mes mots alors que je sens mes joues s’empourprer. « …Ces choses comme…Les tunnels de Rome, ou les…Baisers…Tu as de la chance d’être encore en bonne santé tu sais ? »
Je me forçais à tourner la tête vers lui pour afficher un sourire moqueur, en essayant d’être naturelle au possible…Mais dans le fond, rien qu’en n’étant pas cassante je n’étais pas naturelle…C’en était presque déplorable. Pourquoi je faisais ça, hein ? Parce que je l’aimais…et parce que ce dernier baiser me donnait l’espoir que ça soit réciproque. Alors, maladroitement, à ma façon, j’essayais de lui faire comprendre ce que je pensais, ce que je ressentais…Mais il faut reconnaître que je n’étais pas bien douée pour ce genre de chose. Un peu désespérée par mon propre comportement, je lâchais un sourire.
    « Si tu recommences je prendrais ça pour un déclaration ! » déclarais-je avant de fuir à nouveau son regard en posant mes yeux sur la ville dans laquelle j’ai vécu toute ma vie.
Ce n’était pas vraiment une invitation à le faire, d’accord…Mais presque ! Une moue d’enfant est dessinée sur mon visage tant je suis gênée par mes propres paroles. Je me sens ridicule, tellement ridicule. Mais pourtant cela me paraissait nécessaire, d’un autre côté. Je crois que si je n’avais rien tenté…Je l’aurais regretté. Mon cœur battant à présent la chamade, je n’ai plus qu’à attendre une quelconque réaction. Appollo…

…Sauras-tu me comprendre, dis moi ?
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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeLun 30 Avr - 5:46

[Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Romano_Icon1
No need to say goodbye ►♪

Parce que je n’ai jamais rien maitrisé à la perfection – même si « rien maitrisé » tout court serait plus approprié vu mon cas – et que ce moment ci ne fait pas exception a la règle, je n’avais absolument aucun contrôle sur le moment de flottement qui s’était alors établis autour de moi, suite aux mots prononcés. Qu’ils soient sortis de la bouche de Livia ou de la mienne, cela n’avait en réalité aucun importance puisqu’entremêlés les uns aux autres, ils s’alliaient sournoisement entre eux pour me faire perdre le sens des réalités. Je suis un grand gamin à qui rien n’a jamais été donné prémâché. Pour preuve je prends mon entrée forcée dans le monde de la Mafia ou j’ai du faire mes armes moi-même, sous peine d’être un paria. Ce que je suis, enfaite. Mais je m’éloigne de mes réflexions de bases. Il faut que je me reprenne.

Même si c’est tout simplement idiot – même moi j’en suis conscient, c’est pour dire !- j’aimerais en cet instant primordial avoir l’assurance naturelle d’Alfio, ou de ces gens psychiquement doués tant avec les mots que les personnes. Là, tout de suite, ça m’aiderait grandement.

J’en venais même à prier un quelconque ange du Destin pour qu’il me décoche une ou deux flèches de chance, pour une fois. Non, vraiment, ma conscience devait franchement se foutre royalement de ma gueule aux vues des pensées qui flottaient dans mon esprit dans l’immédiat. Il faut que je reprenne un peu le contrôle de moi-même, que Diable ! J’ai encore plus l’air niais que d’habitude j’en suis sur ! Et puis, vu que je ne tiens pas vraiment à le savoir, mieux vaut que je m’active et que je réagisse rapidement. Seulement voilà, Houston nous rencontrons actuellement un problème. Je suis incapable de faire le moindre mouvement. Comme paralysé je ne sais plus où donner de la tête. Mon « invitée » vient de quitter l’enceinte rassurante – pour moi en tout cas qui avait la sensation d’être un rat en proie a la gueule d’un chat affamé- de la voiture après avoir déclaré qu’elle avait besoin de prendre l’air. Je n’ai même pas fait attention au fait que ma ceinture était maintenant détachée, ni même n’avais sentie qu’elle était remontée jusqu'à la roulette, glissant sur les vêtements recouvrant mon torse. J’étais tout simplement ailleurs. Sans être absent.

Là sans être là. Quel concept étrange que voilà. Et c’est malgré tout ce qui me définit sous les couleurs les plus fidèles. En réalité, je crois que j’ai fais une sorte de variante des manquements des paliers de décompressions, en plongée sous marine. Sauf que là, c’est davantage la pression d’une confiance trop vite placée en quelqu’un qui s’évapore en un dixième de seconde, à défaut de plusieurs centaines de litres d’eaux. Non, il faut se détromper, ce n’est nullement en Livia que je n’avais plus confiance. Mais en moi. Tout simplement parce que là voir partir comme ça, l’air chancelant – avais-je rêvé ou non ?- m’a fait remonté dans toute la colonne une sensation désagréable de frisson frigorifiant. Je ne m’étais jamais sentie aussi glacé que depuis la mise a mort de ce salopard dans les vestiaires du stade de Rome. Ignoble. Je n’ai pas envie de me souvenirs de ça. Jamais plus. C’est un moment qui appartient au passé, et bien qu’il y reste ! Je ne vois même pas pourquoi je m’attarde là-dessus, moi, d’ailleurs. Je suis vraiment le plus crétin de tout les imbéciles de cette planète, Seigneur.

Je commence à douter de mon « intelligence » soi-disant supérieure dès lors que ces milliers de mots, ôter de leurs enclaves, paraissent presque se promener gaiement devant mes yeux. Pourtant, les faits sont que ce ne sont nullement ces phrases détruites et maintenant éparpillées un peu partout dans mon cerveau qui polarisent mon attention totale. Mais bel et bien la silhouette qui se dessine devant le capot de mon véhicule, paraissant prête à enchainer quelques pas de danse aussi gracieux qu’un cygne décollant dans l’horizon, d’un instant a l’autre. Mais il n’y a nul oiseau, et surtout pas de ce genre ci, présentement. Uniquement elle et moi. Et me le confirmer moi-même me réchauffe le cœur, bien qu’il soit maintenant comme embroché sur un pic de glace. Deux sensations bien distinctes l’une de l’autre se mélangent comme un poison dans ma poitrine. Je déteste ne pas savoir comme je me sens, c’est désespérant. Presque trop complexe, même. Alors qu’enfaite je me voile la face, car tout est très simple et très clair.

Je suis amoureux ; D’une des plus belles créatures sur lesquelles mes yeux aient pu avoir un jour la chance de se poser. C’est inhumain de ressentir ça. Car mes sentiments sont maintenant limpides et l’abcès que je gardais bien caché au fonds de moi-même a éclaté. Je me sens mieux de par cette éviscération du doute. Et pourtant… pourtant j’ai peur aussi, maintenant. Peur que lesdits sentiments ne soient pas réciproques, un peu comme dans cette histoire que l’on me racontait souvent, aux jardins d’enfants. Un jour, une diabolique princesse régnait sur son Royaume, et out le monde la craignait pour ses jugements arbitraires et ses sanctions mortelles. Peu de gens l’aimait mais rien ne la faisait chanceler, jamais. Rien. Sauf son amour pour un Prince résidant par delà l’Océan qui séparait leurs royaumes respectifs. Il avait été le seul, depuis des années –de solitude, sans doute- à refaire battre le cœur de cette belle qui malgré ses manières de harpies n’en restait pas moins magnifique. Sauf que. Lui ne partageaient pas son amour et s’était tourné vers une paysanne qu’il voulu épouser a la seconde même ou il l’avait aperçu. Folle de rage, la jeune Princesse ordonna que l’on exécute toute personne pouvant ressembler de prés ou de loin a la description rapportée de celle qui avait osé envouter le cœur de « son » aimé. Elle n’avait pas conscience e la porter de ses actes, ni même de sa propre solitude qui l’a poussait à agir ainsi.

Je ne me remémorerais pas l’entièreté de l’histoire maintenant car ce n’est ni le moment ni l’endroit mais je sais qu’elle se termine autrement que par un « Happy End ». Et que cette Princesse de Légende, et bien mine de rien je lui trouve quelques similitudes avec moi-même. Seule, amoureuse, seule, sentimentalement blessée, seule à nouveau. C’est un peu comme un cercle vicieux, qui ne s’arrête jamais, qui préfère, à la manière d’un serpent, se mordre indéfiniment la queue sans jamais trouver de solution au nœud du problème.

Bien entendu, je sais parfaitement faire la part des choses également – en même temps, à vingt quatre ans, heureusement – et il est absolument hors de question que je me rajoute des points communs avec ce personnage de fiction. Même si Livia ne partage pas mes sentiments, je ne m’abaisserais ni a lui en vouloir, ni aux crises de larmes, ni même a aller assassiner de sang froid la personne a qui elle aura offert son cœur d’un bout a l’autre, si une telle personne venait a exister. Au contraire même, je me tairais, comme d’habitude, et enverrait mon cœur et ce dont il est porteur a l’échafaud. En étouffant cet amour, qui sait, peut-être que je pourrais m’en remettre plus vite qu’il ne pouvait y paraitre, n’est-ce pas ?

Ahaha, bien tenté, mais même moi ne suis pas convaincu par mon propre discours. Je fais pitié. Tellement. Mais c’est malgré tout la voie que j’ai décidé de suivre. En surface je demeurerais calme et serein, comme si cela n’avait pas de réelle importance pour moi. Mais a l’intérieur… je serais l’Océan glacé occupé a broyé lentement l’épave un bonheur éphémère, semblable a la carcasse coulante du Titanic. Sauf que cette métaphore ne peut réellement s’appliquer a mon cas puisque la poésie n’est pas la même. Je n’ai pas le charisme requis pour se faire, après tout.

La portière de mon côté de la voiture s’ouvre alors dans un cliquetis presque trop contenu par le rembourrage de la carlingue pour être réel. Mais elle est bel-le- et bien devant moi, en cet instant. Je ne rêve pas, du moins je n’en aie pas l’impression. Même si son sourire et son expression candide au possible aurait pu d’ordinaire me faire douter, dans l’instant je ne ressens aucune émotion négative me traverser. Ce n’est pas que je suis vide, ou que le néant s’est installé confortablement dans mes entrailles, mais je ne sais tout simplement pas comment réagir. J’ai l’impression de planer, si bien que je ne fais même pas attention aux mots qu’elle parait prononcer. Mes yeux ce noient devant cet exquis minois. Suis-je mort ? Probablement. Et ceci est un paradis paradoxal sortis des songes fantasmagoriques de mon esprit tordu. Voilà, j’y suis, pendant que je rêvassais, Livia a surement dû me tirer une balle dans le crâne, histoire de s’ôter ma désagréable présence au sein de son espace vital. Surement. Et là, tout de suite, je m’en contrefiche royalement.

Quoi que. Non, mourir « si jeune » - ironie pour un maffioso- me dérange tout de même un peu, même si la Mort délivrée de la main de Livia est en fait un privilège plus qu’autre chose, je crois. Ou pas. Je n’ai pas envie de la souillée avec mon sang impur d’abruti irrécupérable.

Et Dieu soit loué –et oui, être italien se résume parfois a cité souvent le Père de toute chose dans ses récits, sans doute cela doit-il être génétique, mais ceci est un autre débat- la brise fraiche du soir, surfant sur la forme aérodynamique du bolide agit sur mon être comme une bonne claque bien sentie. Je suis vivant, mes respirations me le prouvent par plusieurs reprises. Parfait, j’avais de toute façon autre chose de prévue ce soir que de passer l’arme à gauche. Surtout aussi bêtement.

C’est donc parfaitement lucide et conscient que, sans dire un mot, je laisse Livia m’entrainer hors de la voiture et un peu au-delà, jusqu’au sommet de la petite colline d’où l’on peut observer Florence sous l’un de ses plus beaux profils. De nuit. Spectacle magnifique que j’ai la chance de pouvoir partager avec une nymphe des plus agréables qui soit. Pour moi, en tout les cas. Et encore une fois, même si son cœur ne s’accroche pas au mien, ce n’est pas grave. Je mets en suspens ces pensées qui me torture avec une certaine félonie complaisante et me contente de profiter de l’instant présent et surtout de sa compagnie, que je crois avoir cherché si longtemps que j’en avais oublié réellement la saveur première.

La saveur d’une âme sœur. C’est étrange, je pensais l’avoir déjà effleurer auparavant, mais… là c’est encore différent. Je peux dire n’avoir encore jamais ressentie pareille chose, qui bat la chamade dans ma poitrine. C’est agréable, tellement qu’un sourire se peint sur mes lèvres alors que rien, en apparence, n’est présent pour provoquer pareil rictus. Je m’en contrefous, à vrai dire. Il n’y a plus rien qui importe. C’est comme si nous étions pris tout les deux dans une sorte de tourbillon, ou, plus précisément, dans l’œil d’un cyclone. Ce pourrait très bien être le carnage autour de nous que je n’y prêterais sans doute pas attention. Pas avec ses courbes qui, dans une esquisse sublime, se dessinent toutes seules dans l’encre sales de mes yeux qui ne méritent même pas qu’un tel spectacle leur soit offert. Tant pis. Je vais tout de même jouer mon opportuniste et profiter un peu, ça ne me ferait pas de mal, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que je risque, après tout ? Un suicide sentimental ? Bwarf, ce n’est pas comme si je n’étais pas habitué à ce genre de passage houleux dans ma vie, après tout. Je ferais avec. Je n’aurais pas d’autre choix de toute manière. Que les mauvais pressentiments aillent bruler en dans les plus profondes Enfers, j’ai décidé de vivre pour moi et uniquement moi, ce soir. Dés demain je redeviendrais le boulet imbuvable que tout le monde connait, mais là je m’accorde une pause que j’auto-estime bien méritée.

La douce mélodie de sa voix accroche encore plus mon attention toute entière à elle. C’est comme si mes pensées n’étaient plus polarisées que par elle, d’ailleurs. Non mais, minute… enfaite c’est le cas, ni plus ni moins. Je l’entends virevolter sur ses mots, comme si elle n’était pas bien sur de ceux qu’elle allait employer, et ce, même à l’ instant où ils sortiraient de sa bouche gracile. C’est mignon. Enfantin et tout ce qui s’en suit. Je n’avais jamais vu Livia comme ça. Et cette parcelle d’elle me plait totalement. Je me vois un peu en elle, maintenant. Comme si elle se changeait peut a peu en ce a quoi j’ai rêvé toute ma vie.

Nos regards se croisent brièvement… n’est-ce donc pas ma vie que je viens d’y voir défiler ? Je jurerais que si, pourtant. C’est étrange cette nouvelle sensation qui s’empare de moi et me fait sentir comme le plus fort des hommes – ce que je ne suis pas bien évidemment mais pour ce moment précis, je fais abstraction de certaines réalités qui me déplaisent par certains points. Et enfin, après une petite seconde de réflexion durant laquelle j’ai affichée une mine déconfite, j’échappe un rire, tout ce qu’il y a de plus sincère alors qu’elle termine sont petit discours tout sauf structuré. Ce n’est ni de la moquerie, ni de l’ironie, bien au contraire. Livia vient de réussir ce que je nomme plus communément un exploit. A ma place, elle a su dégager les zones d’ombres qui restaient en point de suspension sur les pages de ma vie, de mon destin. Un ultime sourire orne mes lèvres alors que moi aussi je viens de comprendre. Bien tendu… la réponse était là, juste devant mes yeux ! Et moi comme un idiot, et fidèles a mes habitudes, il a fallut que je cherche à me compliquer la vie. Vraiment, heureusement que mon père ne me voit pas a l’œuvre car j’aurais écopé sans nul doute d’une bonne demi douzaine de tapes sur l’arrière du crâne depuis le début de ma stupide « prestation ».

Ô Livia, pardonne-moi d’avoir été si aveugle, si imperméable à ma propre compréhension. Je ne peux malheureusement rien te garantir, amour, mais quoi qu’il arrive après cette soirée, et même si je sais que cela se révèle être un grand défi en soit, je ferais mon possible pour qu’une telle chose ne se reproduise plus de sitôt. Promessa, il moi angelo.

Je m’approche un peu plus d’elle, jusqu'à me trouver a son côté, pour être plus précis. J’inspire, et après avoir pointé mon regard sur la Lune une dernière fois, ferme les yeux et expire, comme si je m’apprêtais à faire le grand saut. Toute proportion gardée, cela est malgré tout très proche de la réalité. Et je souris. Comme celui qui n’en aurait plus rien à faire de sa propre vie. Car son existence en lui-même n’est plus une vraie source de problème. Il a trouvé son essence. Mieux. Son Âme Sœur. Et il l’aime de tout son cœur, c’est certain. Tout comme je suis certain d’aimer Livia. Ce pauvre fou et moi avons également beaucoup en commun. Pas étonnant que je soit vu comme « hors norme » avec toutes les chimères avec qui je partage plus qu’une simple similitude ça et là. Ah ah, a quand Mister Hyde a l’intérieur du Jekyll ?

Cette boutade fait s’élargir un peu plus mon sourire alors que je me tourne vers elle et, sans crainte aucune, la saisit par les hanches, tout doucement, afin de ne pas l’effrayer, mais pour que son corps traduise avant sa tête quelles sont mes intentions. Livia, je t’aime. Ce serait si simple si j’arrivais à le formuler de cette façon si… si quoi ? Je ne trouve pas les mots. Ou plutôt je ne les trouve plus. Qu’importe. Ne dis-t-on pas que les actes valent plus que les plus belles tournures de phrases ? Je vais m’appuyer sur cet adage, pour cette fois. Je verrais bien ou ça me mène, plus tard. Là tout de suite, je suis trop heureux pour penser sérieusement. C’est ainsi que, suavement, je réponds a sa phrase, qui avait un arrière goût de question non posée.
    « Oh mais.. S’en était une. »
J’espère ne pas avoir été trop évasif, même si je n’en ai pas l’impression. Tant pis maintenant, impossible de faire demi-tour. De toute façon je n’en ai pas la moindre envie donc bon… autant il aller franchement.

Assortissant mes quelques mots projetés a la vas-vite dans le vent qui se lève depuis la ville a présent, je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, pour les emprisonner tendrement et lui transmettre mes meilleurs sentiments a ce jour. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime.


Non, rien a faire, ça ne veut décidément pas sortir, ou se revêtir d’un semblant de paroles qui concrétiserais encore plus ce que je suis en train de faire maintenant, devant soit une ancre qui m’aurait entrainé encore plus au fonds que je n’aurais plus le penser, soit m’élever vers un bonheur que je souhaite plus solide que les factices que j’avais déjà eu l’occasion de gouter par le passé. Celui-ci n’a, de base, rien à voir. Je le sais et le sens parfaitement. Livia n’est pas comme elles autres, ces filles qui ne pensaient pas a grand-chose et idéalisaient leurs relations en fonction du physique de leurs petits amis. Mais… un instant.. Pourquoi je pense à ces déchets moi d’abord ?! Vade retro satanas ! Il n’y a que ma Liv… euh Livia, qui compte, tout de suite. Le passé reste derrière et le présent devient mon tremplin pour l’avenir, voici ce dont j’ai envie, là, tout de suite.

Mes doigts resserrent un peu leurs étreintes doucereuses sur le bassin de la demoiselle que j’ai la chance d’effleurer. Il faut croire que mon corps parvient à être plus explicite que mon esprit. Ma gorge est encore scellée, j’abandonne l’ide même de formuler une simple phrase. Ce sera pour plus tard. Après tout nul besoin de discours malsain. Je ne crois pas être amoureux, je le suis. Et en être convaincu me suffit. Après... il n’y avait bien que le tout puissant pour me juger, ainsi que mes actes. Et la bave du crapaud atteint le plumage pur de la blanche colombe ? Hum, et pourquoi pas, pour une fois ? Si quelque part je peux y trouver mon bonheur, il serait idiot que je ne teste pas, n’est-ce pas ?

Tant de questions… Et toi, Livia… Je ne t’ai même pas encore demandé… Tu en pense quoi de tout ça ? Est-ce que tout comme moi tu perds l’ordre de la raison ou… au contraire auras-tu la présence d’esprit de me rejeter pour te préserver ?
Pitié, mon aimée… ne me fais pas trop languir… Je risque bien d’en mourir.

C'est précisément a ce moment ci, ou le fil de mes pensées voguaient de Shakespeare a l'incompréhension que j'ai remarqué que la demoiselle que j'avais la chance d'avoir en face de moi ne portait pas de chaussures aux pieds. Je ne l'avais pas vu avant ni même n'en avais tenu compte jusqu'ici. Mais il était évident que ce n'était pas la meilleure chose a faire d'après moi. Alors, pour remédier a cela - et jugeant que, de toute façon le temps avait déjà suffisamment tourné en nous laissant seuls loin de tout - je me suis saisie de Livia comme l'aurait fait un Prince avec une princesse - mais je me suis gardée d'en faire un commentaire car elle ne me parait pas être le genre de fille appréciant ce genre de délirium a l'eau de rose. Puis, tournant les talons, j'ai alors rejoins ma voiture et ai agilement ouvert sa portière, faisant fis, avec un petit sourire en coin, de ses protestations. L'y déposant a l’intérieur, sur son siège, je me suis alors laissé aller a un acte de pure folie, mais je l'ai de nouveau embrassé.
    "Ve... Promis tu aura le droit de me gifler demain."
...Ou tout de suite, si elle le voulait, mais au fonds, j’espérais bien que cette décision ne se fraie jamais un chemin dans son esprit... car je ne doutais pas que j'aurais très mal a la joue, sous peu, dans le cas contraire.
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Livia C. Armanelli

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Frozen Rain

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeSam 9 Juin - 8:21


Mon cœur bat la chamade ; pour peu, je me demande s’il n’est pas sur le point de partir à la dérive afin de me faire subir l’un de ces crises qui ne s’en prend à mon organisme que lorsque je lui en demande trop, lorsque je force sur mes capacités physiques et donc sur ce maudit muscle incapable de tenir de la même façon que n’importe quel autre. Le principe, dans le fond, est exactement le même. Il s’emballe, c’est comme s’il devenait fou. Pourtant il y a une différence, et de taille ! Ces maudites crises sont douloureuses et menaçantes ; ce que je ressens actuellement est doux et rassurant. Ces crises sont froides, elles me poignardent littéralement et me font succomber à une certaine impuissance ; ce que je ressens actuellement me réchauffe le cœur, et m’offre une sorte de confiance en moi, et une sorte d’assurance jusque-là entièrement inconnue. Comme une confiance en un avenir auquel mes crises m’empêchent même de songer. C’est la première fois que j’ose véritablement songer à un avenir…Et, je peux également dire avec une certaine certitude que…C’est la première fois que j’aime quelqu’un. Que j’aime véritablement, au point même de réussir à songer à un quelconque avenir, si flou et improbable puisse-t-il être.

…Je suis un être abominable. Je regretterais presque, en fait. Quelle idiote je fais…Sérieusement quelle idiote je fais ! Pourquoi je l’ai revu ? Pourquoi je l’ai invité ce soir ? Pourquoi diable est-ce que j’ai sous-entendu de façon très enfouit derrière les mots qu’il me plaisait ?! Je n’aurais jamais du écouter Angela, ou même céder à cette attirance que j’ai pourtant vainement tenté de nier et d’étouffer. Je le savais pourtant, je l’ai toujours su. Je ne suis pas faite pour une relation, surtout pas ce genre de relation dans lesquels on commence à penser à un futur. J’en suis certaine, après tout. Mes années de vies ne s’étendrons pas bien loin, elles sont comptées. Comptées par un muscle qui supporte mal le poids d’une vie, qui ne peut assumer une telle responsabilité, qui a été façonné trop faible depuis le début. Je ne suis simplement pas faite pour une vie à deux parce que je suis quelqu’un d’égoïste. Je partirais bien trop tôt, emportant avec moi tout le bonheur que cela m’aurait apporté et laissant à l’être aimé rien d’autres que des souvenirs devenus douloureux par ma disparition, et un grand vide. Et je ne veux pas de ce genre de futur pour lui…Je ne le voudrais pour quiconque je saurais aimer. Foutu muscle, il va vraiment m’emmerder pour le moindre truc qui sache me rendre heureuse, hein ? Pour peu j’en afficherais presque un sourire amer. Mais ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il ne serait pas même question de penser à ces choses, si je m’écoutais.

D’un autre côté, je ressens comme ce besoin de m’occuper l’esprit d’une quelconque façon que ça soit en attendant une réaction de la part de ma compagnie, alors, peut-être inconsciemment, peut-être pas tant que ça, je laisse mon esprit divaguer vers des choses et d’autres…Et pas forcément le genre de choses auxquelles je me serait laissée aller à penser en temps normal, ni même le genre de choses auxquelles j’aurais envie de penser suite à cette récente prise de conscience sur un avenir inexistant pour moi. Oui…C’est déprimant au possible mais l’espace de quelques instant je n’ai pas réussi à arrêter les flots de mes pensées qui songeait à quel genre d’avenir la vie pouvait me reverser, auprès d’Appollo. Certainement pas une vie « parfaite », j’en conviens. Je sais de quel monde il vient après tout, et dans le fond sa vie est tout aussi mise en danger que la mienne…Mais malgré tout je ne peux m’empêcher de songer qu’avec lui la vie ne pourrait être que… « belle » ? Après tout il est gentil comme tout, malgré sa condition, alors même s’il est assez maladroit, peut-être même parfois un peu bête ou trop gentil, je ne peux me persuader que d’une chose –bien que la vérité soit plutôt que ce soit un fait qui me colle à la peau et non une idée dont je me persuade- c’est qu’à ses côtés je ne risquerais jamais rien, et je pourrais être heureuse. Peut-être même que si cette fichue vie sur laquelle j’avance, comme si j’avançais sur un fil, aurait été plus clémente, j’aurais pu avoir des enfants avec lui et fonder une véritable famille ?

…Je secoue la tête et oublie illico cette idée, joues rosées. Qu’est-ce qui me prend ?! Depuis quand je me pose une question telle que celle-ci ? Non…Depuis quand je suis persuadée d’en avoir la réponse ? Je n’ai jamais songé à la possibilité d’avoir des enfants, j’ignore même si j’en veux ou si je suis capable de donner la vie…alors c’est quoi cette idée qui germe dans ma tête tout d’un coup ? Je ne peux même pas mettre ça sur le compte d’un quelconque verre que j’aurais pu boire…D’une parce que je ne raffole pas de l’alcool et de deux parce que de toute façon même si c’aurait été le cas je n’aurais pas eu le temps de boire quoi que soit au vu de l’enchainement des évènements de cette soirée. On peut dire qu’elle est particulière en tout cas…Quelques jours plus tôt, on m’aurait dit que les choses auraient pris cette tournure, je ne l’aurais jamais cru… Même récemment d’ailleurs, même en début de soirée, je n’aurais jamais pensé que les choses prendraient une tournure aussi étrange. Etrange…Mais au combien agréable, malgré ces millier de putains de papillons en train de se faire une soirée improvisée dans mon ventre ! Foutu stress, foutue angoisse ! Et dire que sans ce misérable détail la soirée pourrait être parfaite…Dans la mesure du possible.

Pourquoi le temps semble d’être arrêté ? Est-ce si amusant pour cet arrogant Chronos que de se moquer ainsi de ceux qui ne voudraient qu’avancer un peu plus, pour se sentir enfin fixés ? Non pas que j’ai eu un jour la foi pour croire en ce genre de choses –la religion les les Dieux, c’est vraiment pas ma tassé de thé après tout- mais…C’est pratique pour imager les choses. Je croirais en cette espèce de puissance supérieur j’irais la trouver pour lui tordre le cou pour m’avoir fait ce sale coup ! …Genre le lendemain, ou un truc comme ça, pour profiter quand même de ma soirée avec Appollo…Si tant est qu’elle pourra être agréable par la suite. J’espère juste ne pas avoir tout gâché…Si tel est le cas j’apprendrais à me la fermer, à l’avenir. Pour une fois que je me sens plus ou moins bien, il faut que je risque de tout gâché…Parfois je me sens lamentable au possible. Exactement comme maintenant. Pourtant cette impression ne mets pas longtemps à s’envoler, tel l’oiseau de la liberté.

Je me demande si c’est un don qu’Appollo possède. Apaiser les gens. Je ne saurais exprimer pourquoi, je ne saurais exprimer comment, et pourtant lorsque ses mains viennent avec douceur se poser sur mes hanches je me sens plus sereine. Une quiétude que je n’aurais jamais cru connaître auparavant c’est emparé de moi ; par ce geste si simple il a fait s’envoler tous ces ressentis négatifs qui prenaient un malin plaisir à foutre ma soirée en l’air de tout leur possible. Sauf cette angoisse, cette crainte, ce stress qui refuse de s’en aller entièrement. Une once de doute reste en moi, comme pour me retenir du mieux qu’il le pourrait et apaiser un tant soit peu une chute imminente…une once de doute qui m’empêche encore de croire à un bonheur qui ne viendra peut-être pas. Pour ne pas laisser des illusions prendre le contrôle entier de mon être. Pour me préserver, en fait. Sans doute car j’ai toujours été sur la défensive et que je ne sais faire autrement. Sans doute parce que je n’ai jamais connu un réel bonheur, je n’ai donc d’autres choix que de rester un minimum méfiante. Car dans le fond….Et s’il n’existait pas ?

C’est comme pour apaiser mes craintes à nouveau qu’il répond à cette question que je n’ai pas posée, mais qui me brûlait les lèvres. Dans l’immédiat sa réponse fait s’empourprer mes joues, et s’emmêler les pensées, alors que ce dernier fragment de doute s’envolait à son tour. Comme une plume restée par erreur sur place qui serait emportée par le vent. Il n’y a plus rien à présent. Plus que lui, et moi, et un bonheur auquel je commence tout doucement à gouter comme une enfant gourmande qui n’ose pas encore entamer une friandise tant celle-ci semble délicieuse. Mais ce doute importe peu, car il ne lui faut pas bien longtemps pour venir poser ses lèvres sur les miennes, dans un tendre partage de sentiments.

J’ai souvent vu Angela baver devant les plus belles scènes romantiques du cinéma, tous pays confondus. C’est avec elle que je contemplais chacune de ces scènes qui ne me faisaient pas vraiment réagir. Je n’ai jamais vraiment aimé les histoires romantiques…Pourtant j’ai eu loisir d’en contempler énormément. Il en est même que je connaitrais presque par cœur à cause du fanatisme de mon amie. J’admets que je ne suis pas très objective…Pourtant je peux affirmer que la plus belle des scènes que j’ai pu voir à ce jour…C’est celle que je vis en sa compagnie. Et j’emmerde ceux qui ne seraient pas d’accord avec moi si on leur exposait les faits. Ils ne comptent pas. Tout ce qui compte c’est l’instant présent. C’est lui…Et pourtant Dieu sait combien je suis une fille égoïste et anti-romantisme. Je ne peux que mettre mes états d’âme actuels sur le dos de la magie de l’instant. Nul doute que c’est sa faute et que sous peu je serais redevenue moi-même de toute façon. A moins que ce ne soit ça, la véritable moi ? …Impensable.

D’ailleurs, l’idée ne met pas bien longtemps à se concrétiser, finalement. Je m’étais attendue à tout sauf à ça, mais Appollo, je ne sais comment ni pourquoi, c’était mis dans l’idée de me porter telle une princesse jusqu’à sa voiture. Brisant ainsi la magie, accélérant ainsi une retour à la réalité inévitable et…Me prouvant ainsi que toute cette magie n’était pas qu’éphémère. Cela dit, malgré l’immense bonheur qui m’habitait en cet instant je me devait de…Protester à voix haute pour qu’il me lâche ! J’étais bien capable de marcher après tout. Et, bien sûr, cette petite attention me fit plaisir…Mais elle me mis également horriblement mal à l’aise et de ce fait, je ne pouvais pas l’accepter ! Après tout il le savait bien…Que je n’étais pas le genre de fille à vouloir ce genre de chose. Moi, tant qu’il m’offrirait son amour, je n’aurais besoin de rien d’autre. Au diable les attentions et les cadeaux, c’est loin d’être pour en avoir que je l’aime. Je l’aime simplement pour ce qu’il est…Voilà tout. Et c’est pourquoi malgré mes protestations je ne pus m’empêcher de rougir un peu alors qu’il me reposait dans le siège de sa voiture pour venir m’offrir le plus beau des cadeaux ; une nouvelle démonstration de ces sentiments dans un nouveau baiser.

C’est un petit sourire moqueur, malgré la couleur de mes joues –dont j’espérais que la pénombre de la nuit cacherait sans autre forme de procès- que le lui offris à sa nouvelle prise de ses paroles. A ses excuses, et à cette autorisation de le gifler le lendemain. Comme si j’avais besoin de ça, tient ! Si je voulais le faire, je l’aurais fait dans l’instant et ce, avec ou sans son autorisation. Cela dit…Après cette pensée digne de moi, cette « permission » m’apparut tout autrement. Comme s’il pensait encore que ce qu’il faisait n’était pas tout à fait correct. Comme si la chose n’était pas normale…Comme si lui, était encore dans le brouillard à propos de mes sentiments pour lui. J’admets que je ne suis pas des plus explicite, mais il aurait pu le deviner, non ? Oh, dans le fond, ce n’est pas si grave, il me suffit de réparer mon erreur dans l’instant.

C’est fou de voir comme les choses sont plus simples, une fois que le premier pas a déjà été fait…C’est vrai quoi, rendez-vous compte que moi je n’ai eu presque aucune hésitation, suite à ses mots, à me redresser, pour venir placer mes bras autour de son cou afin qu’il reste après de mois quelques secondes de plus. Oui, quelques secondes, juste assez pour venir déposer mes lèvres, souriantes, sur les siennes, avec tout l’amour et toute la tendresse dont je suis capable –soit concrètement sans doute pas grand-chose mais on fait avec ce qu’on a hein-, dans l’espoir de dissiper tous ses doutes. Je t’aime, Appollo. Et j’espère que dans ce geste, j’ai réussi à mettre à plat tout ce qui ne semblait pas encore véritablement clair. Je suis désolée de ne pas pouvoir te le dire clairement, Appollo. C’est trop me demander pour l’instant, à moi qui vis tout cela pour la première fois. J’aimerais te le dire, tu sais ? Mais je sens ces mots bloqués au fond de ma gorge…Soit certain qu’un jour, je te les dirais. A toi, et à toi seul. Il faut juste que tu sois un peu patient…Mais tu le seras, je le sais. J’ai confiance en toi, après tout.

Ne pouvant pourtant laisser les choses dans un tel silence aussi sérieux qu’effrayant, une fois que mes lèvres se détachent avec douceur des siennes et que mes bras viennent reprendre leur place le long de mon corps, il ne me faut pas bien longtemps pour afficher un large sourire moqueur et répondre à ses derniers mots.
    « Tu en mérites une tu sais ? Pour ne pas avoir été aussi clair dès le début ! »
Le pire, c’est sans doute que derrière ce sourire moqueur, je crois que je le pensais vraiment. Non pas que j’étais véritablement rancunière pour une chose aussi sommaire, mais juste que j’aurais réellement préféré que les choses soient plus claires dès le début…Cela nous aurait évité bien des soucis. A lui, à moi…A l’autre imbécile qui doit sans doute être en train de se ronger le sang parce qu’elle ne sait pas où je suis, aussi. Il faut dire que je n’ai pas été spécialement gentille avec elle…Déjà partir comme ça c’est une chose. Mais partir sans prendre mon téléphone portable en sachant pertinemment qu’elle allait m’inonder d’appel, c’en est une autre. Ahah…Je vais me faire massacrée en rentrant. Mais d’un autre coté je ne pouvais décemment pas la laisser gâcher la magie et le romantisme de cette soirée que je viens de vivre. Elle aurait perdu de son authenticité, et pour une fois que me retrouvait dans ce genre de situation sans tout gâcher –volontairement- ou prendre la fuite –tout aussi volontaire- elle pouvait bien prendre un peu sur elle, aussi ! Comme si moi je la dérangeais lorsqu’elle était dans l’un de ses multiples rendez-vous ! …bon j’admets que ce n’est pas l’envie qui m’en manquait…Mais quand je vois comment se termine la plupart de ses rendez-vous…Je ne m’étalerais pas sur le sujet, mais croyez moi c’est assez effrayant pour vous tenir éloignés.

Je n’y avais pas véritablement pensé jusqu’alors, mais en repensant à Angela je me suis demandé si nous allions rentrer, à présent. Il semblait pourtant clair que oui, entre le temps qui s’était subtilement écoulé pendant que nous étions coupés de tout, et cette soudaine attention affective avec laquelle il m’avait reconduite jusque dans le véhicule. Bien sûr, j’étais consciente que les heures avaient déjà trop défilées devant nous malgré le manque d’attention que nous leurs avions offerts, et qu’à continuer ainsi le jour se lèverais sans que nous ne puissions nous en rendre compte. On dit que l’on ne peut profiter des bonnes choses que parce que l’on sait qu’elles ont une fin…Je suis persuadée, en cet instant, que je profiterais davantage encore de ces moments en sa compagnie s’ils pouvaient s’allonger indéfiniment dans les temps. Mais l’idée s’envole bien vite, j’ai toujours su garder les pieds sur terre, après tout. Peut-être même un peu trop, d’ailleurs, il n’est pas rare que l’on m’en fasse la remarque.

Perdu dans ces pensées, ce n’est que par après que je me rends compte que nous avons repris la route, ignorant de ce fait totalement si Appollo a daigner répondre à ma petite pique, ou non. Incapable de briser le silence que j’ai peut-être moi-même imposée dans le véhicule, je me contente de regarder au dehors, contemplant des rues, des maisons, et parfois même des gens que je ne connais déjà que trop bien, dans cette ville qui est la mienne. Et voilà qu’un détail qui ne me dérange pas tant que ça, mais qui serait peut-être plus susceptible de le déranger lui –qui sait ?- m’apparut comme une évidence. Cette ville était la mienne. Pas la sienne. Florence et Rome sont assez éloignés l’une de l’autre…Fait qui personnellement, dans le fond, m’arrange un peu. Je n’ai jamais été le genre de fille hyper affective après tout, je me dis donc qu’un peu de distance pourrait, dans mon cas, rendre la relation plus simple. Les gens qui disent que la distance tue les relations sont des abrutis, c’est ce que j’ai toujours pensé. Ce n’est rien d’autre qu’une excuse comme une autre pour rompre. Une excuse pour justifier la rupture, pour ne pas que la faute nous retombe dessus, ou pour la minimiser au maximum. Aucune distance au monde ne peut avoir d’impact sur l’amour que l’on peut porter à quelqu’un. La preuve étant que ma sœur n’a jamais été près de moi, et pourtant je l’ai toujours sincèrement et profondément aimée. Sofia…Je me demande si je pourrais la retrouver…Un jour. Je refuse de croire que je ne la connaitrais jamais, c’est un fait, et ça personne ne pourra jamais me l’ôter de la tête. Elle est ma sœur, ma jumelle. Nous sommes liées, et de ce fait, un jour ou l’autre nous serons forcément réunies. C’est ce en quoi je dois croire, ce en quoi je crois.

C’est sur ces tristes pensées, me filant un peu le cafard, que la voiture s’immobilisa dans la cour d’Angela, comme pour m’en tirer d’une façon ou d’une autre. Je secouais alors la tête de droite à gauche. Je la retrouverais, c’est certains. J’ignorais juste encore à quel point ce moment tant attendu se trouvait être proche. Et en ignorance de cause, je souris à Appollo avant de lâche une phrase des plus innocentes.
    « Tu paries combien que je me fait tuer par mon amie ? »
Innocente…Tout est relatif n’est-ce pas ? Ce n’est peut-être pas le genre d’humour à sortir devant un mafieux…Tient. Mais bien sûr, ça ne j’y pense que par après. Tant pis ! C’est pas comme s’il allait se sentir mal à cause d’une vielle blague idiote, n’est-ce pas ? C’est dans cet optique que, étrangement de bonne humeur, j’attrape mes chaussures d’une main, pour ouvrir la portière de la voiture de l’autre afin de m’extirper du véhicule. Pieds nus une fois encore, je rejoins l’intérieur de l’immense demeure, suivit de mon…Petit ami ? Je pense que je peux utiliser ce terme désormais, non ? Boah, peut importe. Si ça lui plait pas il me le fera savoir le jour où je dirais ça à voix haute, hein. D’ailleurs, je ne peux nier avoir été heureuse de sa présence en cet instant de crise, dès lors que je me suis trouvée face à une Angela visiblement irritée, malgré les efforts que je faisais pour être discrète au possible, et encore moins aorès avoir réagit de la sorte après avoir poussé un hurlement qui, j’espère –autant ne pas faire les choses à moitié hein-, a réveillé les invités d’Angela passant la nuit ici.
    « JE SUIS INNOCENTE JE LE JURE ! » déclarais-je en me cachant derrière Appollo.
    « …Je t’avais préparé une ambiaaaaaaance ! » couina-t-elle finalement, ce qui eut le mérite de me faire pencher la tête sur le côté pour la contemplée, perdue.
    « Hein ? »
Bien sûr, j’aurais dû être attendrie par sa petite moue visiblement dégoutée. Mais il ne faut jamais se laisser attendrir, avec Angela. Aussi je n’étais que de plus en plus sceptique, alors qu’elle s’emparait de mon poignet, fit de même avec Appollo, et nous traina tous les deux devant la porte de ma chambre et m’ordonnant presque de regarder, l’air dépitée. Méfiante, je posais mes chaussures à terre avant d’entreprendre cette périlleuse mission qu’était ouvrir la porte d’une chambre sans doute truffée de pièges fraichement installés par la traitresse à mes côtés. Il se trouve que le piège s’avéra être seul, mais ô combien efficace. C’est le visage entièrement rouge que je me tournais vers mon amie, en lui annonçant que j’allais la tuer, pour me rendre compte que cette mini traitresse fuyais déjà à grande enjambées, me laissant seule avec l’immense gêne qui s’emparait de plus en plus de moi suite à ce qu’elle avait fait de ma chambre…

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MessageSujet: Re: [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥"   [Firenze] "L'Histoire éternelle, touche de son aile, la Pluie & la Foudre ~ ♥" Icon_minitimeMar 3 Juil - 4:27

J’aurais pensé que, vu le contexte, il m’aurait été possible pour une fois, de paraître un minimum plus sur de moi et, comme le disent certains jeunes a tord et a travers de nos jours « avoir la classe » devant Livia. C’est de cette idée que découlait mon action de la portée telle la princesse qu’elle est à mes yeux, jusqu'à la voiture de mon paternel, seulement visible grâce aux rayons de lune dans mon dos présentement.

Seulement, je ne pensais pas une seule seconde qu’elle puisse protester aussi violemment, je l’admets. Même si c’est ainsi que j’ai pris conscience de mon ridicule, ouai. Car après, tout, de mon point de vue, ce que je faisais n’était autre que le fruit de la galanterie avec laquelle j’ai été naturellement façonné depuis ma venue au monde. Oui, d’accord. Mais pour Livia… Maintenant je comprenais que cela pouvait être vraiment gênant. Et même si je me suis mordu la langue, pour éviter tout commentaire mal placé, j’ai tout de même achevé ma pseudo-parade en la conduisant jusque dans le véhicule. Quitte a essayé de paraitre plus sur de moi, autant le faire jusqu’au bout !... Enfin, dans l’instant ça semblait presque une bonne chose. Mais maintenant je n’en suis plus très sur.

M’enfin, là n’était et n’est toujours pas le débat. Il n’y a même pas lieu d’en avoir d’ailleurs ! Je dois me reconcentrer sur ce que je fais sinon je risque bien d’enchainer les catastrophes sans même les voir venir. Et ça, alors que la soirée commence à peine à prendre un détour correct de mon point de vue, c’est tout simplement hors de question. Je suis déjà, basiquement un pro pour foutre en l’air toute situation qui aurait pu tourner à mon avantage ou m’apporter un quelconque baume au cœur. Et je ne tiens pas à recommencer un tel sempiternel cercle vicieux. Merci, mais de ce côté-là j’estime en avoir suffisamment bouffé dans la vie. Que je le veuille ou non, que je l’admette ou pas, je suis humain, au plus profonds de moi. Et comme tous mes semblables, à ce titre j’ai droit au bonheur, moi aussi.

En revanche, je m’étais attendu a peut prés a n’importe quelle réaction venant de Livia. N’importe quoi. Une gifle, une engueulade, un coup de poing. Tout. Mais pas ça. Ce qu’elle a fait par la suite, je pense que même si je me l’étais imaginé en rêve je n’aurais su y croire. Car tout semble si prédéfini de par le caractère « légèrement » acerbe de Livia que la penser un jour agir de la sorte parait aussi improbable qu’insensé. Quoi qu’il en soit, je ne peux changer le cours des choses, et, lorsqu’elle prit en otage mon cou pour me ramener vers elle et m’embrasser à son tour, je n’ai pas su comment réagir. Ne pas bouger – investi d’un certain instinct de survie- ou participer également ? Je n’en savais rien. Si bien qu’au bout du compte, j’ai décidé d’arrêter de me poser des questions – pour une fois- et ai simplement clos mes paupières, profitant de l’instant, sans surenchérir de paroles inutiles pour l’heure, n’ayant nullement leur place ici bas, avec nous, maintenant.

D’ailleurs, l’effet voilée d’un dérivé de compte de fée s’est accentué lorsque Livia reprit sa place précédente, a l’intérieur du véhicule, me laissant coi de surprise. Et avant même que je n’ai pu espérer remettre un peu d’ordre dans mes pensées, voici qu’elle enchainait directement sur une phrase qui la reflétait parfaitement. Moi ? En mériter une pour ne pas avoir été plus clair ? En voila une bonne, tiens ! Et dire que je ne voulais pas brusquer les choses, que je ne voulais pas être catalogué comme la majorité des garçons en page de draguer, voici ce qui me revenait en pleine tête comme un boomerang. Le monde a l’envers !... Mais au final, je ne regrette pas. Non, je ne regrette rien. Car je reste persuadé que si j’avais été contre ma propre nature, ça n’aurait en rien amené les choses comme elles les sont présentement, d’une part ; et d’autre part, après « l’incident » du gymnase, mieux valait faire en sorte de ne pas griller les étapes. Après tout, je l’avais secouru d’un violeur en puissance, ce n’était pas pour être assimilé a l’image de ce dernier par la suite ! Plutôt mourir face contre terre, ouai.

Mais bref, le fait est que je n’ai même pas su quoi répondre à ça. Encore une fois, ma soi-disant « surintelligence » ne me fut pas d’un très grand secours. Comme d’habitude lorsque j’ai besoin d’elle et que je la sollicite, elle est aux abonnées absents. Qu’importe, je ferais avec. Ou sans, selon la façon dont on voit la chose. Aussi, me contentant de sourire, sans pour autant dévoiler mes dents, j’ai donc refermé sans bruits la portière de la sombre voiture et en ai fait le tour, par l’avant, jusqu'à ouvrir ma propre portière et me glisser a mon tour a l’intérieur. Une fois attaché convenablement, c’est sans une parole autre que j’ai enclenché le démarreur et nous ai extraits de ce petit renfoncement forestier avant de faire machine arrière en direction du centre de ville qu’est Florence. Rien ne parait nécessaire à cet instant. Pas de magie, pas de féerie, pas de fausses notes non plus. Je souris en regardant les rares personnes encore debout et surtout dehors a cette heure tardive de la nuit. Pour un peu, Livia et moi arriverions presque à obtenir un semblant de faux-airs avec ce célèbre couple de criminels que sont Bonnie et Clyde. Je parle des illustres, bien entendu, ceux dont on me parle depuis que je suis gosse, a l’école de mafia et… Minute. Je me stoppe tout seul dans mes réflexions. J’ai dis « couple » ?... Je suis un abruti fini. Je ne sais même pas ce que nous sommes, elle et moi. Une situation qui oscille entre amour et proximité, voici ce dans quoi je suis prit. Et quel casse tête ! Comment démêlez le vrai du faux ? Même moi je l’ignore.

Les mètres de bitumes filent sous le ventre de la carlingue que je conduis alors que j’ose un regard vers la demoiselle partageant avec moi cet espace, alors que nous sommes arrêtez a un feu rouge quelques instant – hey, je ne suis pas stupide au point de me refaire prendre une deuxième fois par la police et pour les mêmes raisons en plus, n’exagérons pas. Et ce que je vois réveille chez moi une sensation désagréable. Celle d’être mal à l’aise. Livia ne semble pas au mieux de sa forme, je peux le voir rien qu’en contemplant furtivement le reflet qu’offre ses yeux à la vitre teintée de la voiture de mon père. Que se passe-t-il ? Aurais-je, pour ne pas changer, gaffer quelque part sans même m’en rendre compte ? C’est bien mon genre, je ne peux qu’en témoigner. Pourtant là, j’ai beau me repasser les scènes les unes après les autres dans ma tête, je ne vois rien qui pourrait présager une chose pareille. Je me retrouve donc à psychoter pour quelque chose dont j’ignore l’existence, enfaite. Magnifique.

Appollo, tu es un con fini ma parole. Être aussi idiot devrait être interdit par la loi !
Quoique… Non enfaite ça ne m’arrangerait pas. Surtout vu comment les forces de l’ordre semblent aimer me courir après, mieux vaut éviter. Mine de rien, je suis peut-être mafieux, mais je ne tiens pas à payer au centuple le port de ce rang dont je n’ai rien demandé à la base.

Je soupire, encore. En silence, certes, mais ça reste pesant tout de même. Mais au final, cela eu au moins l’avantage de faire passer le trajet plus vite, du moins a mon sens. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes enfin – ou plutôt sommes revenu, dans notre cas – devant l’immense bâtisse ou réside l’amie de Livia. D’ailleurs, à peine ai-je stoppé le moteur et me suis garé qu’elle desserre enfin les dents pour essayer de… détendre l’atmosphère avec une blague ? Enfin, je présume qu’il s’ait d’une galéjade tout ce qu’il y a de plus innocente. Toutefois, je ne peux m’ôter du crâne qu’elle parait tout de même stressée par rapport à tout ça, maintenant. Je n’y avais pas prêté attention avant, j’ai eu tord.

Sorti de la voiture, je la verrouille grâce à la clef magnétique qui lui est assortie et, enfin, emboîte le pas de Livia sur le chemin de l’entrée de cette maison. Et quelle ne fut pas ma surprise – encore, a croire que c’était la soirée pour ce genre de chose !- lorsque j’entendis Livia hurler a son amie – probablement morte d’inquiétude, ce qui se comprends- qu’elle était innocente et là voir se cacher dans mon dos ! On me l’aurait dis auparavant que je ne l’aurais pas cru un seul instant. Et pourtant, ce fut tout de même le cas. Mais, alors qu’a mon tour je pensais me récolter une gifle phénoménale de la par de l’autre jeune fille, là encore ce fut tout le contraire qui se produisit. Mon poignet se trouva bien vite prisonnier des phalanges de la précédemment citée et je me suis retrouvé entrainé vers les étages, de même que Livia. Une fois devant une porte de belle fabrication, l’amie de ma… petite amie ?... Oui bon bref, je vais remettre ce débat à plus tard, lui ordonna presque d’ouvrir ladite porte elle-même, ce qu’elle fit.

Et l’intérieur ce trouva être ô combien oppressant je dois dire. Enfin, ce n’est pas la banderole tatouée d’un « Ne me déçoit pas Appollo ! » - dont j’ignorais la signification, au passage qui attira mon attention, mais le reste tout autour. Une bonne dose de parfum, des bougies allumées partout, qui ne faisait que rehaussées la chaleur de la pièce et des… pétales de fleurs ? Bon, je me décidais à stopper mon inspection quasi-maniaque et, après avoir déduis qu’il s’agissait de la chambre de Livia – n’ayant de toute façon plus l’appui de son amie pour me le confirmer – je m’y suis engouffré et ai méthodiquement éteins toutes les bougies une a une en soufflant dessus. Puis, pour faire circuler l’air de l’endroit, je me suis permis d’ouvrir la fenêtre en grand dans l’intention d’aérer un petit peu mieux la chambre.

Ce n’est pas dans un endroit pareil que l’on peut bien dormir, je le sais pour me le faire répéter depuis ma plus tendre enfance. La chambre doit être fraiche et aérée si l’on veut espérer passer une bonne nuit ! Tout de même, que diable, ce n’est pas bien compliqué a comprendre ! Et après c’est moi l’homme… Ahem.

Une fois ma tâche ménagère improvisée, je suis revenu sur mes pas, ai sourit a Livia et, après l’avoir enlacé lui ai murmuré un « Bonne nuit » a l’oreille, me suis redressé et eu tôt fait de déclaré, presque gêné maintenant que je me rendais compte de mes actes précédents :
    « Ve… Désolé pour la chambre, je n’ai pas pu résister… Il parait qu’une pièce trop parfumée ou trop chaude n’aide pas a bien se reposer donc… voila… Tu pourras refermer la fenêtre dés que tu veux hein, je ne te l’interdis pas, ve ! … Sur ce et bien… Buena notte Livia. »
Et enfin j’allais pour me diriger vers une autre chambre aléatoire ou encore le salon et son canapé, si le sort ne se décidait pas à être clément avec mon dos.
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