Drehen, Drehen meine Liebe. || Tourner autour du monde pour gerber dans son slip après.

Aussi bête qu'autrefois, aussi instable qu'avant, aussi chiante qu'il n'y a pas si longtemps, la seule et unique Alix Dero était venue dans l'unique hôtel près du lac de Namimori pour une seule et unique raison : son boss. En effet, son très cher boss -ou pas, ça dépend du point de vue, haha- avait reçu un drôle de carton d'invitation pour .. Ô, un bal. Bien sûr, Alix, son très cher et tendre doudou portable, n'avait pu que l'accompagner pour le début de cette aventure palpitante. Pourquoi début ? Mais tout simplement que pour rester ensemble dans une foule dont ne sait pas trop combien de personne, c'est strictement impossible. Alors oui, la petite Alix s'était relativement -et simplement- perdu … Néanmoins, elle avait un bon plan pour s'y retrouver : agresser une hirondelle et faire d'elle sa monture personnelle pour pouvoir voler au dessus des gens et retrouver son cher boss.

« Petit, petit, vient voir tata Alix ... »

Tout en disant ces mots, la demoiselle lançait des miettes de pains sur l'hirondelle histoire de l'amadouer .. Bien sûr, ça ne fonctionna pas, mais pas besoin de le dire ça, n'est-ce pas ? Oui, elle pouvait paraître bien bête comme ça, mais chut, une Alix non accompagné par son dresseur peut-être très violent envers n'importe qui. N'importe qui ? Et n'importe quoi ! D'ailleurs, cette gamine était la reine du n'importe qui n'importe quoi, et le roi n'était autre que ce cher Rémi Gaillard qu'elle ne manquerait pas d'agresser la prochaine fois qu'elle irait en France ! -si d'ici là, ses plans n'étaient pas contre-carré par cette diabolique Mina qui avait réussie à la droguer à la limonade , l'avait forcé à rouler avec elle sur un monocycle une place pour faire une course poursuite de la voiture de Dero Goi, le seul unique, l'ultimatium -ça n'existe pas ? Tant mieux.- .. CHANTEUR DE OOMPH!.

Mais parlons peu, parlons mal. Saviez vous qu'un chat n'a pas sept vies faces à un panda ? Normal, il n'a pas besoin de plus d'une vie, un panda ne tuerait jamais un chat, haha. Bref, Alix était habillé comme d'habitude, pourquoi se faire belle si on a pas d'homme à qui prendre le bras et faire genre « aHaa, regardez moi, je suis supérieure ! » ou bien même de personne à draguer. Oui, Alix ne s'était pas foulé, ses habits semi-barman, semi-panda lui suffisait amplement et Lud' n'avait pas cherché à faire autrement, alors ces habits étaient potables et le premier qui oserait rire d'elle se prendrait sûrement ses poing -ou sa plaque d'égout- en pleine poire.

Et puis il arriva, le maire de Namimori ... Première impression ? « Ohmondieu, il a la coupe de cheveux de Bob Marley ! » chose qui était bien sûr fausse, mais il existe des gens qu'il ne faut pas contrarier ... Alix n'en fait pas partie, m'enfin.

Elle ne comprit vraiment pas ce qui venait de se passer lorsque la maire venait de dire son nom suivit d'un "Dino". Dino ? Dino ? Diro ? DERO ? Deno ? Bon, son cerveau s'était arrêté au "Dero" et elle avouait au moins ne pas avoir suivis ça ...

Un Gentleman ne décline (presque) jamais une invitation. Aussi, quand Shadd reçu la sienne pour un certain bal de la Saint-Valentin, il décida d'y aller. Et puis, il y avait une chose qui l'amusait, la fameuse rencontre au hasard ! Ce sentiment de mystère, d'inconnu, cela lui donnait envie de courir de ce pas vers Namimori ! Namimori ? Où était-ce ? Sur l'enveloppe d'invitation il y avait quelques signes bizarres... Mais c'était... Du japonais ! Shadd en avait déjà vu lorsqu'il lisait ces drôles de livres illustrés appelé « manga »... Premier problème donc, Shadd ne parlait pas un mot de japonais. L'invitation était écrite en anglais certes, mais sûrement que les Japonais parlent le japonais ! Mais Shadd avait tout son temps, il restait 3 semaines avant le bal.

Alors pendant ses 3 semaines, il s'embêta à apprendre les rudiments barbares de la langue nippone ainsi que de mémoriser quelques kanji courant. Il acquit de bonne base et rajoutait volontiers de son accent anglais pour arrondir les formes de cette langue qu'il trouvait trop carré. Puis vint le moment de prendre l'avion. Cet immense amas de ferraille qui était censé voler à une vitesse permettant de se déplacer d'un pays à l'autre rapidement. Shadd n'eut pas peur en entrant. Il changea vite quand l'avion décolla. Il détesta les secousses mais apprécia tout de même les hôtesses qui, pour une raison inexplicable, n'arrêtaient pas de lui faire de l'oeil.

Arrivé au Japon, à Tokyo pour être précis. Il fallait compter quelques bonnes heures en métro pour arriver à Namimori. Mais cela en valait la peine ! Shadd était convaincu qu'il allait rencontrer une personne exceptionnelle à ce bal ! Comme un signe du destin ! Il était enflammé, motivé, fatigué ! Oui, l'avion et le métro avait quelque peu altéré sa forme, mais il n'en restait pas moins content d'être là.
Enfin Namimori ! La première chose que fit notre Gentleman fut d'aller se payer une chambre dans un hôtel chic. Il pouvait se le permettre, après tout, même si le boss des Tomaso actuel était légèrement... timbré, il avait beaucoup d'argent ! Il en donnait bien sûr aux Primo histoire de « voir comme ça allait se passer. »
Shadd monta donc dans sa chambre luxueuse. Il déballa des affaires et commença à se préparer. Et oui, le bal était dans deux jours mais ce genre de choses se préparait à l'avance, comme il y a plus de 300 et je ne sais plus combien d'année. Il y avait beaucoup de choses à prévoir, quelle version de l'étiquette il allait l'utilisait (comme la version snob mais chic ou la version décontractée mais stricte), quel tenu il allait mettre, comment serait sa démarche... Un véritable schéma allant du détail le plus insignifiant jusqu'aux grandes évidences. Il passa deux jours à se pomponner, à se préparer mentalement pour sa première grande soirée dans le 21éme siècle. Il opta pour un costume classique, belge et une chemise aussi verte que ses cheveux. Il prit bien sûr son chapeau de Gentleman et sa cravate de noble. Et enfin, le soir tant attendu arriva !

Shadd avait trouvé assez facilement l'entrée du parc, il s'enfonça dans l'endroit et arriva au bal. L'endroit était parsemé de femme et d'homme, mais surtout de femme. Il y avait de tout, des belles, d'autres moins, des riches, des extravagantes, des jeunes, des vi... femmes plus sage. Notre Gentleman était aux anges ! L'endroit était aussi sobrement décoré, cela lui rappelait la soirée de son presque mariage il y a plus 3 siècles... Mais il renvoya ses mauvais souvenirs aux oubliettes quand il aperçut le buffet. Un magnifique buffet bien répartie et surtout énorme ! Il allait se diriger vers cette vision rassurante quand le maire pris la parole... Quoique l'emploi de l'imparfait dans la phrase précédente est mal placé, et oui, Shadd continua quand même de se diriger vers le buffet.

Après le rapide speech du maire, on donna les résultats du tirage au sort. Shadd allait enfin savoir qui serait sa partenaire pour la soirée, voir plus -et c'est plutôt ça qu'il espérait-. Il chercha son nom sur la liste... Sefira... Shion... Shoheen... Ah ! Shadd ! Voilà ! Il était là ! Il regarda le nom en face et le lit à haute voix :


- Cassiopea...


Quel doux prénom prometteur ! Les espérances de Shadd furent presque aussitôt comblé ! En plus, ce prénom n'avait pas l'air d'être japonais. Avec un peu de chance, elle parlerait une langue de Shadd maîtrise ! On lui remit la photo de sa partenaire et notre Gentleboy partit au milieu de la foule chercher -chasser- sa partenaire d'une soirée.

Spoiler:

♥♥

L’hiver passait fraichement sur la commune nippone de Namimori, ville japonaise ou le taux de criminalité atteignait des records de bassesse. On disait même de cet endroit qu’il était le plus sûr du territoire, mais après, aucun moyen d’en être certain par ses propres moyens dès lors que le scepticisme fait partie intégrante de votre être et ce depuis un bon moment, maintenant.

Ce n’était pourtant pas à l’auto questionnement que s’occupait un pirate bien connu des Estraneo puisqu’il en était l’un de leurs gardiens, celui des Nuages, pour être plus précis. En effet, notre homme s’apprêtait devant une immense glace, prenant soin de chaque détail de son accoutrement fort peu commun. Exceptionnellement, il avait troqué son attirail de corsaire pour une tenue plus « distinguée », bien qu’elle n’en reste pas moins un ensemble parfait pour une activité de piraterie, quelle qu’elle fusse.

Un événement tout particulier agitait les alentours depuis quelques jours à présent et alors que l’on en aurait jamais cru capable, l’anglo-italien allait se déplacer en personne, non pas pour y assister, mais bel et bien pour y participer. D’ordinaire, il était certain que jamais il ne se serait aventuré dans un endroit pareil, puisqu’aucune envie ne l’aurait poussé à s’y rendre. La Saint Valentin. Apogée du rassemblement entre couples théoriquement amoureux composés de deux partenaires très épris l’un de l’autre, en théorie.

D’assez bons souvenirs pour l’adulte qui pourtant ne souhaitait pas davantage penser a cette fête qu’autrefois il partageait avec sa chère et tendre Magda. Le plus étrange est qu’il n’aurait pas pensé y ajouter son faciès de sa propre initiative. Il n’eut guère besoin de la faire puisqu’on le devança en lui faisant parvenir une bien étrange invitation dans laquelle était justement décrite l’entièreté dudit rassemblement. Non seulement on lui forçait presque la main, mais en plus il était question d’un « tirage au sort » sur le cavalier présumé qui devrait obligatoirement passer la soirée avec lui…

Au départ il n’avait clairement pas apprécié et se serait même apprêter à jeter en boule le carton dans une poubelle proche. Sauf que… le partenaire avait déjà été tout spécialement choisit et son sang avait presque fait un tour dès lors que son œil vert s’était posé sur le nom de ce dernier. Ou plutôt de cette dernière. Hibari Reika. La demoiselle qui lui faisait transparaitre sa tendre épousé décédée le plus qu’il soit possible de le faire. Immédiatement après avoir constaté cette nomination, le Chase était revenu sur sa décision hâtive et s’était donc retiré dans son bateau dans le but de se préparer convenablement.
Chevelure parfaitement régulière, vêtements dépourvus de la moindre particule de poussière. Il était paré. S’équipant de ses boîtes, car la prudence est mère de sureté, il prit soin de les dissimuler sous sa veste bleue marine et quitta son navire de prestige.

Si ce n’avait pas été Reika, sans doute qu’Ash ne se serait même pas avisé à parfaire son arrivée dans les moindres détails. Mais d’une part il était tout simplement impensable de laisser Reika seule a une soirée – et donc de lui poser ce que les jeunes d’aujourd’hui appel communément un « lapin »- et d’autre part, il était d’autant plus hors de question de la laisser sans cavalier alors qu’il avait eu vent que le gringalet fétu de paille qui lui servait occasionnellement de Boss serait également de la partie - impensable donc de la laisser en proie au périmètre d’action de cet imbécile heureux qui monte ses gardiens en kit dans ses sombres laboratoires. De même que le Boss en devenir des Vongola. Il les avait à l’ œil ces deux là et n’hésiterait pas à intervenir si le besoin s’en faisait sentir.

Autrement, il profiterait simplement de la sympathique compagnie qui lui était gracieusement offerte.

Un bouquet de roses en chocolat aux divers arômes dans les mains, il traversa donc la ville a rythme régulier, passant sur la surface d’un lac encore gelé pour gagner le plus de temps possible. La neige de ces dernières tempes tenait encore un peu au dehors mais bientôt elle aurait fondu et le paysage reprendrait sa verdure saisonnière.

Cette pensée frivole ne retint pas l’attention de l’historien apprivoisé bien longtemps puisqu’il parvint bien vite a la salle ou avait lieu la fête en question. L’ambiance ne permettait aucun doute sur la teneur de ladite fête de toute manière. Masi trêve de bavardage, Ash recherchait à présent la jeune et ravissante cavalière qui lui avait été attribuée.

Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de la distinguer dans la foule qu’il ignorait de la meilleure façon qui soit – hormis peut-être un rapide coup d’œil a Eve, sa fille et son danseur mal aimé du Chase. Braquant son orbe couleur d’herbe sur la japonaise, le pirate s’approcha d’un pas félin et gracieux puis, cachant tout d’abord le bouquet comestible dans son dos, le Chase s’inclina en une très gracieuse courbette devant la demoiselle en question puis, en se redressant et après lui avoir offert un sublime sourire qu’il n’offre qu’a très peu de monde et dont il a le secret absolu, lui tendit enfin son original présent. Suite à quoi, il ajouta d’une voix qui aurait fait fondre plus d’une demoiselle – bien que le jeu de charme n’eut pas été son but premier ce soir :

« D’agréables fleurs pour une toute aussi bel Orchidée japonaise. Mademoiselle Hibari, m’accorderiez vous l’infini privilège que se révélerait être votre compagnie ce soir ? »

Pour agrémenter la fin de son discours, un somptueux baise main. Après tout, le savoir être gentleman, ça ne s’apprends pas, on l’a dans le sang.

QG Bovino, 13h 42, levé de Raffaello, on lui apporte une lettre qu’il lit avec attention.

- Saint Valentin … Valentin … Valentino ? Valentino … Je ne connais aucun Valentino ! Qui est le stupide imbécile qui me demande de venir faire la fête pour un gars que je ne connais même pas ?! Ce n’est pas marqué généreux sur mon front !

Après que Lara lui est expliqué la signification de la « saint valentin » dans l’époque moderne, chose qui a dû lui prendre une heure car Raffaello ne voyait nullement l’intérêt de cette fête, il se prit un gros coup sur la tête & un « Stupide bovin de Primo ! » de la part de Lara – pour changer, tiens ! – pour lui avoir répondu :

- De toute façon, la seule personne que j’aime c’est Moi, donc aucun intérêt que j’aille à dette fête !

Cela était il y a environ un mois de ça, en plus chose horrible et inhumaine, la fête avait lieu à l’autre bout du monde, sur une île dont il ne savait rien & dans une ville qui ne lui disait vraiment rien : Namimori. Pourquoi ne se déroulait-elle pas en Italie ? C’est beaucoup plus beau l’Italie, et vachement plus près. Lara s’était mis en tête de l’y traîner par la force si jamais il avait la moindre pensée de refuser l’invitation. En même temps, les bals, ce n’est pas trop le truc de Raffaello, il faut y être poli, attendre des heures et avoir le sens du tact, évidemment il ne possédait aucune de ses qualités, pour cette raison que c’était toujours Gianni qui allait à ces mondanités ennuyeuses à souhait. Quoi qu’une fois il avait réussi à l’y traîner, il fallait absolument sa présence en tant que Parrain, il en avait fallu des négociations entre les deux frères pour que Raffaello accepte de se tenir correctement & rester calme pendant trois heures. Mais avant cela, il avait fallu apprendre à Raffaello à danser, car s’il voulait obtenir une alliance, il allait devoir danser avec la Marraine de la famille en question, ce qui ne lui plaisait guère je vous laisse imaginer. Et pourtant, Raffaello avait fait taire les mauvaises langues avec une valse, dont même Gianni avait été époustouflé, eh oui, rien que pour le plaisir de rabattre le clapet à tout le monde, Raffaello avait donné le meilleur de lui-même. Rien de mieux que couper le souffle à toute une salle pour flatter son égo. Raffaello en a eu la grosse tête pendant une semaine. Par contre il ne se souvient plus avec qui il avait dansé, juste qu’elle devait avoir 50 ans et de la ressource pour suivre un jeunot comme lui.

Pour en revenir à cette St Valentin, Raffi’ comptait bien ne pas y aller, c’est lui le Parrain, et Lara ne déciderait en aucun cas pour lui. Le pauvre Primo avait faux sur toute la ligne, la preuve Lara n’a pas tenu compte de ces remarques et de ces insultes, elle l’a ligoté comme un saucisson, mis dans la voiture et direction l’aéroport. En passant, à force de brailler, Raffaello a donné un gros mal de tête à tout le monde, de force, il s’est donc vu bâillonné. Il a essayé de crier au kidnapping mais il ne sortait que des sons inaudibles. Dans l’avion … le pauvre avion, disons juste que Raffaello a été très malade, « l’oiseau de fer », comme il l’appelle, ce n’est vraiment pas son truc. Nous passerons donc très vite cette partie, par respect pour toutes les personnes présentes dans l’avion, et car il va bien falloir reprendre l’avion pour le retour. En tout cas, arrivé à l’hôtel, il a fait un gros dodo le Primo, et ne s’est réveillé qu’une heure avant la fête. Nous ne vous dirons pas combien de temps il a dormi, c’est ahurissant. Une heure avant la fête cela signifie forcément qu’il sera en retard, surtout qu’il n’est toujours pas habillé.

Hôtel du Lac, 20h 10, léger retard.

Le Bovino était enfin arrivé, il finissait tout juste de mettre ses boutons de manchettes. Il était revêtu d’un costume gris clair avec des coutures noires assez épaisses, une chemise bleu foncée, presque noire et une cravate blanche, ainsi que des chaussures noires pointus. Sans oublier ses lunettes, il avait du mal à s’en séparer, d’ailleurs il fallait mieux lui laisser, Raffaello n’était pas d’une humeur très câline, et sans ses lunettes, il se sentirait vide de la tête – non pas dans le sens « sans cerveau » - et il ferait un véritable désastre. Il arrivait juste pour la fin du speech, et avait pu entendre le mot « tirage au sort », le Bovino fit la moue, avec la chance qu’il avait, ce truc allait sûrement lui tomber dessus. Il aperçut Lara au loin. Premier réflexe ? On sort dehors, loin, loin de Lara et on va se détendre en fumant. Oui, Raffaello ne lui avait toujours pas pardonné le coup du kidnapping. Sauf qu'il se fit arrêter avant, et sans avoir le temps de réagir, il se retrouva avec une photo entre les mains :

- Votre cavalière suite au tirage au sort, Monsieur Bovino, passez une excellente soirée. Elle s’appelle …

Raffaello vu rouge et ne lui laissa même pas le temps de finir sa phrase :

- JE NE VEUX PAS DE CAVALIERE ! JE VEUX JUSTE ETRE TRANQUILLE !

Nous disions donc, une excellente soirée en perspective. Paix à l’âme de la chère cavalière de Raffaello, toutes nos marques de respects lui sont envoyées.

♠♠

Doucement, l’air frais faisait onduler le filet de vapeur qui s’extrayait des poumons d’une demoiselle à la noire chevelure ; Sofia Kanon Minelli. La saison n’avait pas été dès plus clémente cette année et le verglas encore présent sur les trottoirs de la ville japonaise nommée Namimori ne pouvait qu’en témoigner. Pourtant, ce n’est pas cela qui empêcha la jeune femme de se rendre a un bal de Saint Valentin pour le moins… étrange, organisé apparemment par la commune. Une invitation lui était parvenue, lui expliquant ce qui se passerait dans les grandes lignes à cette fête, la tenue à adopter ainsi que… la désignation pré-fait du cavalier avec qui elle devrait passer la soirée. Ou plutôt, de la cavalière, dans le cas de la Pluie Cavallone. En effet, sa binôme se trouvait être une autre fille baptisée Liberta Midnight.

Il semblait à l’ex cobaye Estraneo que ce nom lui disait vaguement quelque chose mais elle abandonna bien vite au bout de quelques minutes de recherches infructueuses. Tant pis, elle verrait bien sur place. Pour le moment, elle se contentait de profiter au mieux de la présence de son Boss ainsi que de sa sœur jumelle qu’elle avait récemment retrouvée.

Enfin, le creux dans sa poitrine, qui y régnait en souverain masqué mais tout de même toujours présent s’était définitivement envolé. Elle avait une vraie famille de sang, un point d’ancrage ou s’échouer lorsque le besoin s’en ferait ressentir. Une vie presque normale. Non, elle n’oublierait jamais Amina Minelli, cette femme qui l’avait sauvé et qui lui avait offert un niveau d’existence qu’elle n’avait encore jamais osé espérer un jour effleurer du bout des doigts. Cette adorable femme resterait pour toujours sa grand-mère, la seule et unique.

Bien sur qu’elle aimait son père et sa mère mais… il y avait toujours quelque chose qui faisait que non, le rôle d’Amina ne serait jamais déchu de son piédestal. Ce serait a jamais différent.

Regardant son reflet dans la vitre de cette voiture qui les emmenait a destination, la Gardienne ne trouva rien à redire a sa tenue. Une belle robe noire tamisée ça et là de quelques accessoires brillants, une paire de fleur de rose pour ornée sa chevelure elle-même coiffée en deux couettes dont l’une était bien plus longue que l’autre. Là raison était simple, c’était la sœur de Sofia qui avait insisté pour mettre en place ses cheveux noirs de jais, agrémenté de sa sempiternelle mèche bleue à la limite du turquoise en y plaçant quelques extensions de faux cheveux. Héritage d’Amina, ça aussi.

Secouant la tête en pensant a son guépard qui allait lui en vouloir de l’avoir laissé en Italie pendant qu’elle allait « danser », la Cavallone toucha de nouveau terre dès lors que le véhicule s’arrêta brusquement et qu’on vint lui ouvrir la porte, afin qu’elle sorte avec plus d’aisance. En voyant la foule amassé à l’intérieur, là Minelli ne se sentit pas très bien car nerveuse d’un seul coup d’un seul. Heureusement qu’elle n’était pas livrée à elle-même au départ de la soirée sinon, nul doute qu’elle aurait au moins esquissé une bonne trentaine de demi-tour depuis la voiture jusqu'à l’immense porte d’entrée de la salle en question.

Fort heureusement, l’ambiance à l’intérieur la rassura par une étrange alchimie qu’elle-même n’aurait su expliquer. En même temps, parfois il y a dès choses qu’il vaut mieux ne pas savoir, c’était très bien ainsi.

Encore une fois perdue dans ses pensées –dirigées vers Ludlow cette fois ci qu’elle aurait aimé avoir pour cavalier a cette festivité- Kanon fut alpaguer par un homme en costume à l’allure plus que distinguée. Un majordome se dit-elle au départ. Et elle n’avait pas tord. La saluant bien bas, il déclarât :

« Mademoiselle Kanon Minelli, veuillez me suivre, votre partenaire se trouve là bas. »

Puis il fit volte face avant qu’elle n’ait eu le temps de le corriger sur son prénom. Elle ne s’appelait plus Kanon à présent, mais Sofia… La transition était encore difficile à prendre, c’est vrai, mais elle devait bien s’y faire d’une façon ou d’une autre.

Suivant avec peine ledit majordome avec ses chaussures a talons – là aussi preuve du passage de Livia – qu’elle n’avait pas l’habitude de porter, Sofia arriva péniblement, complètement essoufflée jusqu'à la camarade qui lui avait été désignée pour la soirée. Reprenant son souffle, elle finit par reprendre un minimum de constance et offrit un beau sourire à la jeune femme avec qui elle devrait un peu de temps. Elle là reconnaissait grâce à la photo qui avait été placé dans son invitation.

« Enchantée mademoiselle Midnight ! Je suis Sofia Kanon Minelli, pour vous servir. » Fit-elle avec une élégante révérence à la façon des temps anciens.

C’était bien la première fois que la mafieuse entendait parler d’une Saint Valentin avec une possibilité de se voir former des couples unisexe mais qu’importe, elle n’était pas frigide au changement après tout.

« Et bien… Je crois que nous avons été tirée au sort ensemble. »

Nouveau sourire, cette fois plus dans le but de se rassurer elle-même, sans doute.

Face à la glace disposée contre le mur de sa chambre, Reika nouait le second et dernier ruban présent pour tenir ses cheveux en deux couettes préservant l’air enfantin et innocent du petit bout de jeune femme qu’elle devenait. A présent elle était fin prête à se rendre au bal de la saint valentin, non pas sans avoir passé un certain temps à retrouver la seule et unique robe convenable qu’elle avait pour ce genre d’occasion…Un cadeau de sa mère. Comme quoi elle ne pouvait démentir ses dires, « c’est toujours utile d’avoir ça dans son armoire ! ».

Les années précédentes elle s’y était rendue habillée normalement, pas vraiment enthousiaste par le fait de passée une soirée avec un cavalier inconnu…Ou connu mais légèrement trop collant, ou ce genre de choses. Une tenue de tous les jours était donc comme une sorte de façon de faire comprendre que cela ne signifiait rien du tout, juste au cas où. Mais ce soir c’était différent puisqu’elle avait déjà eu vent du nom de la personne qui serait son cavalier –les informations top secrètes ne le restent jamais longtemps lorsque l’on a les bonnes relations il faut croire.

Les années précédentes l’idée de se rendre un minimum présentable lui semblait tout bonnement ridicule. Elle n’en avait pas envie, et ne ressentait pas le besoin de le faire non plus. Cette année c’était différent puisque son cavalier n’était nul autre qu’une personne qu’elle connaissait et appréciait énormément, sans compter qu’il était évident qu’aucun risque qu’il ne se fasse des films n’était présent…puisqu’il s’agissait d’un homme ayant déjà deux enfants. Ash Chase…Un sourire s’afficha sur le visage de la jeune japonaise ; elle avait hâte de le revoir. Peut-être pourait-elle voir les enfants, également ? Il y avait peur de chance, mais pourquoi pas ?

Ainsi elle abordait, pour une fois, une robe mi-longue bleu marine, aux manches et au devant blanc. Quant à ses rubans, ils étaient bien évidement assortis à la couleur de la robe. Quitte à se rendre présentable autant le faire jusqu’au bout n’est-ce pas ? Cela dit, tout maquillage restait exclus, catégoriquement profané. Elle ne se maquillait jamais ce n’était surtout pas maintenant qu’elle allait commencer. Lâchant finalement sa glace elle se décida à quitter sa chambre et aller voir si son frère était prêt…Bien que c’était des plus stupide. Un tel exemple de ponctualité n’aurait pu se retrouver en retard, il était évident –à ses yeux- qu’il était fin prêt depuis un moment.

C’est donc en sa compagnie qu’elle fit le trajet pour rejoindre l’Hôtel du lac de Namimori, suivant les sentiers déneigés avec une certaine joie non dissimulée. Pour une fois que cette soirée semblait ne pas être teinté de l’ennui habituel qui revenait tous les ans. Sans doute était-ce d’ailleurs la seule année ou elle prenait réellement plaisir à s’y rendre.

Elle abandonna la compagnie de son frère dès lors qu’elle fût arrivée dans la salle pour rejoindre salué quelques amies, et à plusieurs reprises chercha Ash du regard, sans réel succès. Elle n’y avait pas vraiment songé avant cela…Mais l’idée qu’il ne vienne pas lui sembla bien plus réaliste que l’inverse. A y réfléchir, elle se disait qu’il n’était sans doute pas du genre à se présenter à ce genre d’évènement, même s’il y était invité…Et d’ailleurs pourquoi l’avait-il été alors qu’il vivait en Italie ? C’est là la question qui hanta la jeune demoiselle durant de loooongues minutes…jusqu’à ce que l’on la tire de sa rêverie. Il y avait eu le discours du maire…Puis, alors qu’elle s’était de nouveau plongée dans ses réflexions, cherchant une explication à peu près crédible, c’était l’homme lui-même qui vint la tirer de sa rêverie en se présentant devant elle et en s’inclinant en une courbette et se redressant par la suite.

Sans mal elle lui rendit son sourire, avant qu’il ne s’efface dans une mine étonnée dès lors qu’il lui tendait un présent. Etait-ce vraiment nécessaire ? Bien sûr que non, bien qu’elle appréciait l’intention –qui n’apprécierait pas le cadeau d’une personne que l’on aime ?- mais malgré tout elle ne put s’empêcher de se dire que c’était inutile. Sa présence en elle-même était déjà un cadeau en lui-même, lorsque l’on songe au trajet qu’il a du faire pour parvenir à cette petite soirée sans prétention aucune.

Son sourire, pourtant, revint illuminer son visage dès lors qu’il prit la parole –peut-être un peu gêné lorsqu’il vint lui faire un baise main pour clore ses mots, cependant. Loin d’être aussi distinguée que l’homme à la chevelure blonde, c’est d’une toute autre façon que la jeune fille le salua, franchement heureuse de le revoir. Telle l’enfant heureuse de revoir quelqu’un lui manquant qu’elle était, elle passa ses bras autour de lui et l’enlaça quelques instants.

« Ash ! » elle fit une pause le temps de se détacher de lui et lever la tête pour le regarder dans les yeux. « Je serais ravie d’être ta cavalière ce soir. » conclu-t-elle pour seule réponse.

Aucun doute possible…Cette soirée ne ressemblerait à aucune autre.

Spoiler:

La St Valentin, une fête qui a lieu tous les ans spécialement pour les amoureux...Enfin, des amoureux, c'est assez vite dit. Parfois il ne s'agit que d'une simple excuse pour ne pas passer la soirée seul dans le froid et être en charmante compagnie, c'est sûr que c'est bien plus agréable ainsi. Cela fait quelques jours qu'une étrange invitation était parvenue à la magnifique demeure de la famille Cavallone, conviant certains membres à participer à un bal organisé par la petite ville de Namimori, au japon. Un petit sourire était apparût sur les lèvres du petit boss blond, se demandant au départ si ce n'était pas une des inventions de son chère Kyoya. Le connaissant, sachant parfaitement qu'il adore participer à la préparation de chaque activité dans sa ville, il aurait été fortement possible qu'il soit à l'origine de ces invitations, ne serait-ce parce qu'il ne voulait pas trop s'ennuyer. Mais le petit chien sauvage qu'il est, prêt à mordre tout ce qui bouge n'est pas du genre à vouloir revoir certaines têtes, en particulier lorsqu'il s'agit de personnes qui pourraient attirer des ennuies à son précieux trésor. De ce fait, il venait de chasser cette pensée de son esprit pour partir sur une autre, sans trop se torturer cette fois-ci.

Heureusement pour lui qu'il n'est pas le seul à y aller, qui sait ce qui pourrait lui arriver, ne serait-ce que sur le chemin pour s'y rendre. Un caillou de travers et le voilà à terre, il était totalement impensable de le laisse se ridiculiser devant toute une assemblée, devant sa famille oui, mais pas ailleurs. Pour cette unique raison Romario avait lourdement insisté pour l'accompagner, lui ainsi que ses Gardienne de la Pluie. C'est donc de cette manière qu'il se retrouva le soir de la fête en une bien belle et agréable compagnie. D'un côté son fidèle homme de main, de l'autre Sofia et Livia dans des tenues des plus ravissantes. C'était peut-être bien la première fois qu'il voyait Sofia ainsi vêtue, la voyant sous un tout autre jour, la trouvant plus féminines et charmantes que d'habitude, pour ce qui était de sa soeur, il n'a pas eut le temps de la connaitre assez pour se faire une opinion d'elle.

Mais là n'était pourtant pas la chose la plus importante de la soirée, son attention ne doit pas se porter uniquement sur ses gardienne, bien qu'il se soit inquiété un bref instant pour l'une d'elle en la sentant faiblir face à tant de monde. Heureusement qu'il n'en était rien et qu'elle se reprit vite, reprenant de son assurance, il la laissa alors aller à ses occupations tandis que lui lorgnait sur le buffet. Goinfre ? Bien sûr que non. Disons simplement qu'il est toujours aussi friands des plats japonnais, lui rappelant même les délicieux repas de la Mama Sawada. Par ailleurs, en y repensant, il jeta un rapide coup d'œil sur l'ensemble de la salle, cherchant des visages qui pourraient lui paraitre familier, tel que celui de son adorable petit frère : Tsunayoshi-kun. C'est avec déception qu'il ne parvint pas à le localiser, se préparant alors à se venger sur ce qu'il a sous les yeux.

Ce ne fut toutefois que de courte durée, le petit discours du Maire de la ville le stoppa dans son élan et lui coupa même l'envie de se remplir l'estomac, du moins pour l'instant. Ne pas passer la soirée seul hein ? Romario n'est donc pas suffisant ? Que c'est triste à savoir. Il n'eut alors d'autre choix que d'aller faire un petit tour à l'entrée afin de voir avec qui il va devoir « danser ». Un nom ce trouve en face du sien, une personne répondant au nom d'Alix Dero...Ahah, ça ne lui dit absolument rien du tout et même son fidèle compagnon ne sait quoi lui répondre. Le système de photo va s'avérer bien pratique, fort heureusement pour le blondinet qui commença à se mettre à la recherche de son/sa cavalier(ère), parce que oui, la bouille qu'il peut voir ne lui apporte pas grand chose sur son identité.

Il faillit à plusieurs reprises faire de magnifiques cascades improvisées au milieu de la foule parce qu'il ne parvenait pas toujours à distinguer la présence de ses hommes avec tout ce monde. Jonglant d'un pied à l'autre en évitant le plus de personnes possibles, il perdit son équilibre et finit même par sortir de l'attroupement en trébuchant les fesses sur le sol. Voilà une bien belle posture que nous avons là, une petite galipette qui va parfaitement au boss Cavallone, roi de la maladresse. Bien qu'il n'y eut pas d'autres blessé à part lui, il n'avait pas fait attention à la gaffe qu'il venait de commettre, celle d'avoir fait fuir une hirondelle, ne s'en rendant compte que lorsqu'une plume de cette dernière vint lui chatouiller le nez au point de le faire éternuer sans grande discrétion. Toutefois, parce qu'il s'agit bien de Dino, c'est avec un sourire angélique et une mine de petit enfant qu'il fit face aux quelques personnes qui s'étaient retournées dans sa direction. Son élégance légendaire lui et son charme naturel sont de véritables armes de séduction, réduisant au silence les moqueries qui pourraient y avoir à son égard. Toutefois, cette image d'innocence n'a pas l'air d'avoir le même effet sur tout le monde, plus particulièrement sur la boule de poil qui se trouve non loin de lui. Un Panda qui ressemble étrangement à la bouille avec qui il doit former un binôme...

« Heu... » Un peu bête sur le moment c'est sûr. Il se releva pour aborder une tenue plus présentable avant de poursuivre. «  Alix Dero je présume ? Dino Cavallone pour vous servir. Ravi de faire votre connaissance. » La politesse oblige, même si à première vue, il ne s'agit que d'un enfant...Que les apparences peuvent être trompeuses !

Spoiler:

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Aaaah, qu’il est dur d’être un mafieux parfois. Oh, cette fois ci nul débat personnel sur le pourquoi du comment la tradition désormais familiale exige que quiconque se nomme Gionito Daprado soit au moins un petit peu lié à ce monde à part entière qu’est la Mafia. Du tout. En réalité, si Appollo se trouvait a présent en train de penser a cela, c’était parce qu’il était en route pour un événement tout particulier qui avait lieu chaque année depuis quatorze ans au sein de la petite communauté nippone appelée Namimori. Cette petite bourgade était célèbre sur la toile mafieuse pour deux raison évidentes. La première parce qu’elle logeait le futur parrain des Vongola, que la Foudre qu’était notre ami ne pouvait que trop bien comprendre… Lui aussi, on le forçait à être mafieux… Ce n’était clairement pas une vie car ne résultant pas de ses propres choix.

Enfin bon, lâchant un lourd soupir tout ce qu’il y a de plus las, le Vongola ne pouvait qu’espérer que Tsunayoshi saurait rendre a la « prestigieuse » famille a laquelle il appartenait force et honneur, sans jamais suivre la trace de certains de ses prédécesseurs dont les actes furent parfois bien plus que regrettables.

Mais passons, là n’était pas le sujet du débat présentement imposé par son propre esprit au châtain italien. Les dernières années, il avait réussi, Dieu sait trop comment a esquivé cette fête sans qu’on ne lui dise rien par la suite. Sauf que. Cette année, Papa Valentino avait eu un plan. Et fichtrement bien ficelé avec ça ! A croire qu’il avait bien préparé son coup à l’avance le renard !

Tout avait commencé à la sortie du travail d’Appollo. Ce dernier était par la suite rentré chez lui dans la maison secondaire de sa famille, à Rome. C’était d’ailleurs là qu’il passait le plus clair de son temps pour être totalement franc. Une fois qu’il eut prit sa douche, en sortant de la salle de bain, il fut ni plus ni moins que saucissonnée par le paternel a l’aide d’une simple corde. Oh, notre protagoniste tenta bien de se débattre. Oui Mais. Être attaché et à proximité d’escalier sont deux variables absolument incompatible sous peine de représailles physiques pour le moins désagréables. Et ça n’a pas loupé. Appollo, l’escalier 1. Balle au centre – ou plutôt mafieux au centre-, au tour de l’adversaire, soit Valentino en personne.

Il se saisit de son fils par les épaules et par on ne sait quelle magie sortie de sa manche de quarantenaire, parvint à faire en sorte que le précédemment cité voit son corps s’enticher de vêtement pour le moins… peu commun. C’était ça, en général, avec Papa Daprado. Il ne faisait jamais les choses à moitié ce qui parfois avait le don d’être particulièrement lourd.

Bref, a peine Appollo avait-il prit conscience qu’il était de nouveau habillé sans trop savoir comment d’ailleurs – bien qu’il prendrait grand soin de mener l’enquête une fois de retour chez lui – il se fit transporter sur l’épaule gauche de son géniteur comme… un vulgaire sac a patates. Sans rien capté à la situation, il reçut une invitation entre ses mains et tandis qu’il se faisait balloter, l’ouvrit pour en découvrir le contenu. C’est la que la tragédie éclata au grand jour. Pas possible… Il ne pouvait pas… Il n’avait pas le droit de le forcer ! Le Gionito Daprado chercha vainement du réconfort auprès du regards de sa mère devant laquelle il fut bien obligé de passer mais…. Rien. Traitresse… Alliée à son mari, certainement! Pfeuh ! Fort bien, il serait seul contre tous ! Cette injustice se paiera ! Foi de Foudre qu’il s’en souviendra !

Balancé dans un jet privé des Vongola, il se retrouva bloqué a l’intérieur avec son père alors que l’appareil en question décollait, direction le Japon. La puissance du quadrimoteur permettrait un voyage extrêmement rapide et avec un minimum de temps perdu.

En patientant de manière forcé puisque vraisemblablement il n’avait guère le choix de faire autrement, Appollo relu attentivement l’invitation, n’omettant cependant pas de prendre connaissance de cette fameuse question de tirage au sort organisé et de la partenaire qui lui avait été désignée. Elle répondait au doux nom d’Ambre. C’était joli, musical à l’oreille. Seulement. Il n’y avait pas photo, le mafieux aurait cent fois préféré y aller avec Livia ! Pourquoi avait-il dû être un pion de ce maudit tirage au sort au juste ?! Il n’avait rien demandé lui ! Zut à la fin…

Son père lui expliqua plusieurs choses. La première, c’était que l’inscription au bal et audit tirage était son idée – a ce moment là Appollo du se contenir de l’étrangler – qu’il n’avait pas le choix car son cher paternel avait fait un pari avec des collègues mafioso concernant les capacités de danseur d’Appollo, il lui fallait donc participer. Oui, voilà, en clair il n’avait pas le choix. Cela expliquait tout de même bien des zones d’ombres…

Nouveau soupir, qui fut balayé dès lors que Valentino lui apprit qu’a ce bal serait également présent des gens comme Dino Cavallone et ses Gardiennes de la Pluie – donc Livia-, Tsunayoshi Sawada – le presque petit frère du jeune homme – et pour finir en beauté… Cassiopea ! A cette nouvelle, l’œil de grand frère d’Appollo parut presque s’illuminer d’une flamme étrange. Bien… Il tenterait donc de garder un œil sur elle et donc… sur le cavalier qui lui avait été attribué, et ATTENTION ! C’est qu’il savait avoir un œil de faucon dans ses cas là et un regard plus qu’acéré pour quiconque approchait de trop près sa cadette !

Bref. Le voici maintenant dans cette salle bondé de monde, a écouté un discours qu’il ne comprenait qu’a moitié puisque ses connaissances en japonais n’étaient pas encore parfaite. Suite à quoi il partit à la recherche de la mystérieuse Ambre. Il faut dire qu’il avait l’avantage d’avoir une photo de ladite demoiselle et s’attendait à tout sauf ça…
Au détour d’un couple en train de s’embrasser, l’italien cru apercevoir Livia. Aussi, voulut-il aller la rejoindre – quoi de plus logique ?- seulement, doué comme il se trouvait l’être, il trouva le moyen de percuter quelqu’un, se qui le stoppa net. Voulant s’excuser immédiatement, il découvrit que dans son malheur, il venait de dégoter sa cavalière. Déçu d’un côté de ne pas avoir pu rejoindre l’autre italienne, il se trouvât tout de même chanceux de ne pas avoir à arpenter la salle toute la soirée durant pour dénicher sa partenaire de danse.

Ainsi, c’est avec un petit sourire qu’il se présenta :

« Bonjour, vous devez être mademoiselle Ambre non ? Ravi de vous rencontrez ! Je suis Appollo Gionito Daprado ! Et visiblement, nous avons été choisit pour former un binôme lors de cette soirée. »

Non, il n’avait pas utilisé le mot « couple » volontairement. Et d’une. Et de deux, il essayait de s’ôter de la tête qu’il était ici ni plus ni moins que pour un pari stupide et rien d’autre de la part de son père, ainsi pourrait-il peut-être prendre un minimum de plaisir a cette sortie improvisée.

Spoiler:

Une fête pour la saint valentin…Stupide ! Pourquoi devais-t-elle y participer, d’abord ? Si elle n’avait rien prévu même avec son copain –elle avait été claire sur le fait qu’elle n’aimait pas cette fête purement commerciale et qu’il était inutile de faire quoi que ce soit sous prétexte que la journée était datée du 14 février…pourquoi pas le 19 avril ou le 13 juillet aussi, vraiment tout cela n’avait aucun sens pour l’italienne- ce n’était pas pour aller à ce fichu bal au Japon ! Surtout au vu de cette stupide histoire de tirage au sort…Se prenaient-ils pour cupidons là-bas ? Ridicule…Stupide !

Et pourtant…pourtant Livia avait accepté d’y aller. Pourquoi ? Tout simplement parce que sa sœur s’y rendait, et quand le fond elle avait peur d’une part qu’il lui arrive quelque chose…D’autre part elle voulait passer un peu de temps avec elle à présent qu’elle avait enfin retrouvé sa jumelle…Comblé ce vide qui l’avait hantée toute sa vie.

Elle s’était d’ailleurs appliquée, une partie de la journée, à coiffer et habiller sa sœur afin qu’elle soit des plus magnifique en cette soirée….Ce n’était après tout pas parce qu’elle n’intéressait pas Livia qu’elle ‘n’intéressait pas sa sœur. Elle s’était donc amusée à la coiffée –un véritable plaisir à faire pour elle, vraiment- et à l’habillée, et n’était pas peu fière du résultat. Sa sœur était resplendissante, elle ne put que sourire en admirant son « œuvre » avant d’aller elle-même se préparer.

Parce que oui, elle se devait d’être elle aussi un minimum présentable…Mais moins que sa sœur. Si elle avait pris plaisir à s’occuper de sa jumelle, elle n’avait aucunement envie de faire de même avec elle-même. Elle se contenta donc de lâcher ses longs cheveux noirs, et d’enfiler une robe certes simple mais courte –soit une robe bien fidèle aux gouts du personnage- de la même couleur que sa sublime chevelure. Elle n’allait pas delà…Elle n’en eu pas l’envie.

Le trajet lui sembla horriblement long…et se fit dans le silence le plus total. Pour sa part, déjà ennuyé par la soirée qui s’annonçait, elle n’eut simplement pas l’envie d’engager la conversation ; sans doute aurait-elle été désagréable, et elle ne voulait pas de ça. Fort heureusement vint enfin le moment où ils arrivèrent sur place…Qui ne fût pas bien éloigné de celui où elle perdit son boss et sa sœur de vue.

Dans le but de se rassurer plus qu’autre chose, elle se mis en tête de retrouver au moins sa sœur –elle était persuadée que tout irait bien pour Dino- afin de s’assurer que tout se passait pour le mieux pour elle…Elle avait juste oublié ce petit détail de tirage au sort qui lui revint en plein visage au discours du maire…Et avec une certaine appréhension c’était à son tour approchée du panneau d’affichage détenant les couples d’un soir. Peut-être n’aurait-elle jamais dû.

« …C’est une blague ? »

La belle demoiselle aux cheveux de jais blanchis à vue d’œil alors que ses orbes de saphir lisaient et relisaient le nom associé au sien…Espérant se tromper. Mais non, encore et toujours c’était le même nom que son esprit déchiffrait de cette suite de lettre. Sawada Tsunayoshi. Ce parrain qu’elle haïssait tant pour son incompétence causant le plus souvent du tort à son petit ami. Hors, elle avait beau ne pas le montrer elle tenait à lui…Et le fait que l’incompétence de ce parrain miniature soit la cause des blessures qu’il subissait le plus souvent, elle ne pouvait l’accepter. Aussi, l’idée de s’enfuir trèèèèès loin d’ici pour éviter le meurtre imminent du Dixième Vongola –parce que oui malgré sa haine envers ce petit gamin elle savait que son petit poisson préféré l’appréciait tout comme le faisait son boss- lui sembla la meilleur solution possible.

Mais, à croire que ces fichus organisateurs avaient prévus les éventuelles fuites –elle fût donc sans le savoir victime du même piège qu’un autre parrain qu’elle avait en horreur- elle s’était bien vite trouvée projetée devant le dit petit parrain…Quelle poisse. Elle lui adressa l’un de ses regards à la fois froids et haineux dont elle avait le secret mais ne lui adressa pas un mot. Il ne méritait pas même ce privilège, en son sens.

La soirée commençait vraiment, vraiment mal…Mais plus pour son compagnon d’infortune que pour elle.

Un bal, une idée que les herbivores avaient conçue pour être ensemble. Une parade nuptiale qui me passait complètement au-dessus. L'amour n'était pas quelque chose qui rentrer dans mes critères de vie... j'en avais strictement rien à faire. C'était un fait avéré, les couples me donnaient presque la nausée. Toutes ses niaiseries ses roucoulements ... D'autant que pour un bal de saint valentin, il allait y en avoir des tas.

Très peu pour moi, aurait répondu en temps normal. Normal pourquoi ? Tout simplement car, là ça n'avait rien de normal. Une fête de saint valentin ou des mafieux étaient directement invité.... Non ça ne me plaisait pas du tout. Quand j'avais reçu l'invitation à l'intention du Gardien du Nuage Vongola, cela m'avait tout de suite déplu. J'avais réussi à soutirer des informations à Tsunayoshi qui avait reçu la même et le bébé nous avait informé que toute la famille était invitée tout comme la famille Cavallone. Le bébé au chapeau était d'ailleurs persuadé qu'il n'y avait pas que c'est deux familles mafieuses qui seraient conviées...

Les idées arrivèrent dans ma tête : J'étais invité, je pouvais toutefois refuser. C'était un bal organisé dans notre ville, Reika irait surement. Si je n'y allais pas Reika irait au bal seul et les mafieux seront tout près d'elle. Restais tranquille ou protéger ma soeur. Le choix avait vite était fait.

Je n'avais pas renvoyé la lettre pour dire avec qui je viendrais. A vrai dire, je n'avais pas lu la lettre jusqu'au bout et il ne m'était pas venu une seule fois ° l'esprit l'idée d'y amener quelqu'un. Pourquoi un nuage solitaire se coltinerait quelqu'un ?

Le jour J arriva, j'en avais rien à faire. Je ne m'étais pas forcement préparé. Juste une tenu où je serais à l'aise pour bouger. Non non pas dans l'optique de danser bien entendu mais, pour me battre. Si ça devait mal tourner je préférais être réactif plutôt que d'être tiré par quatre épingles. A quoi bon je me trouverai surement un endroit en hauteur où je pourrais voir la scène sans pour autant me joindre forcement à la foule. J'avais fait un tour dans la ville avant de passer à l'hotel du lac. Les rues étaient pleines, les gens venaient seuls, en couple, ou entre ami.

J'arrivai à l'Hotel du lac, je dus avoué que la décoration était vraiment jolie et que l'hôtel avait un tout autre aspect du coup. C'était sympa. Hm mais, il fallait une occasion aussi niaise pour faire quelque chose de joli dans cette ville... A l'entré une femme m'interpella et me tendis un papier

« Voici le nom de votre cavalière »

Je regardai le papier, la fille, mon sourcils se leva dubitatif. Elle n'était pas sérieuse? Si elle l'était, elle me dit que c'était la règle pour entrer. Je regardai par-dessus l'épaule de cette femme et vis ma soeur accompagnée du borgne ... Normalement elle ne risquait rien avec lui mais, en y regardant bien il y avait beaucoup de personnes qui n'était pas de Namimori. Je ne pouvais pas rester dehors.

« - Hm où est elle ? »

« Elle n'est pas encore arrivée »

Je lui rendis le papier sans l'avoir lu. Attend un peu plus loin. Je n'aimais pas attendre et encore moins pour avoir une « cavalière » dont j'allais me débarrasser une fois entré.

« Je lui dis de vous rejoindre dès son arrivée. »

Ouais, ouais c'est bien c'est ton boulot.... Moi le mieux et de m'assurait que ma soeur aille bien et que ma soeur soit en sécurité. Je m'étais posé contre un mur. Attendant, regardant toutes les filles passer, espérant que chacune d'entre elle soit la bonne, qu'importe son physique, je voulais juste entrer.

Spoiler:

" - ... Tu sais, Elliot, le principe d'un téléphone, c'est qu'il faut parler dans les petits trous, autrement, tu auras beau brailler comme tu sais si bien le faire, tu...
- Ouais, c'est bon, fais pas comme si t'étais un pro, ou je me verrai dans l'obligation de te rappeler que la première fois que tu as vu un ordinateur, tu l'as explosé contre un mur en pensant que c'était un engin du diable ou je ne sais quoi.
- ... Si je ne l'avais pas fait, tu t'en serais chargé, je le sais très bien. T'avais déjà sorti ton sabre, Capt'ain Turquoise.
- OK, arrêtons-là cette conversation, veux-tu? Ça risque de devenir désagréable sinon. J'ai juste l'impression d'avoir oublié de te dire un truc, mais...
- Bon, bah t'as l'air tellement vif aujourd'hui que je vais récapituler une dernière fois : tu vas à ce bal, moi aussi, mais on ne se connaît pas. Si tu grilles ta couverture ce soir-là, je t'assure que je t'encastre dans le mur devant les 200 invités.
- Pffff, c'est bon, j'ai compris, je suis pas si c...
- Et tu ne traumatises pas la pauvre fille qui te sera attribuée en tant que cavalière. Révise donc tes pas de valses, aie pitié de ses pieds.
- Ah! Elle est bonne celle-là! Surtout de la part du type le plus... AH OUI MERDE C'EST CA J'AI FAILLI OUBLIER!
- Hé mais braille pas comme ça!
- J'ai retrouvé Lia.
- ... ET C'EST MAINTENANT QUE TU LE DIS?! Comment ça s'est passé?
- ... C'est une longue histoire
[...]
- OK, donc si je résume, on a une gardienne miniature ayant changé de prénom et écopé d'une paire de cornes et d'un père adoptif Estraneo auprès duquel tu t'es très subtilement grillé. Et qui s'avère être ton descendant. D'ailleurs, comment ça se fait que c'est un Estraneo, merde! Quand on retournera dans le passé, tu me feras le plaisir de préciser dans ton testament que tu interdis strictement à tes descendants d'aller fricoter avec cette bande de savants déjantés.
- Je le ferai, et avec plaisir!
- Bon, au fond, ça ne change rien au plan.
- Non. Si. Enfin, non, pas vraiment. Sauf que j'ai invité Lia. Et donc que y'a aussi Ash, mais enfin ça devrait pas gêner.
- ... Tu as invité Lia. Qui a -allez- dix ans d'apparence. Tu crois vraiment que les gens vont laisser traîner une gamine avec un type louche aux cheveux bleus, déguisé en pirate et avec une méchante tendance à reluquer les filles?
- Je ne vois pas où est le problème. Allez, salut Tito."

Spoiler:

Cassiopea G. Daprado n'aimait pas les gens … Tout du moins, elle avait une peur panique des hommes. Mais comment le lui reprocher quand on sait que son frère tant aimé s'était amusé à lui répéter mille et une fois que les hommes c'étaient le mal, qu'il voulait la manger et autre gaîté et stupidité dans le même genre ? Tout était, bien évidement, la faute de Appollo, pour ne pas changer. Pourtant elle en avait vu des hommes dans sa vie, et pas qu'un peu. Tout d'abord son Boss et ses gardiens, qu'elle avait classé dans la boite « sous espèce primaire, cousin des chimpanzé ». Certes, elle tremblait comme une feuille dès que Xanxus le Tout Puissant se mettait à rugir, mais cela ne voulait en aucun cas dire qu'elle ne le prenait pas pour un homme manquant de savoir vivre ! Qui plus est que lui même ne s'était pas gêné pour la classer, comme tout le monde d'ailleurs, dans la boite « déchet inexistant ». Comme le prouvait l'énervant épisode du bourbon volé.

Puis il y avait eut l'autre dégénéré de la famille Bovino – qui était certes mignon – tellement stupide, arrogant, prétentieux et qui en plus faisait dans le nudiste ! Vraiment tout pour déplaire celui là.

Pourtant elle avait accepté, ou bien avait elle était forcé ? Elle ne s'en souvenait plus. Oui messieurs dames, elle avait accepté de se rendre à un bal de Saint Valentin malgré son célibat qui ferait bientôt dix huit ans, sa peur/répulsion des hommes ! Pourquoi ? Si ses souvenirs étaient exact, elle devait avoir perdu un pari avec la WonderGirl … Ouais ça devait être ça, c'était la seule et unique raison de sa présence ici bien entendu. Pourtant, elle n'avait pas rendu les armes non sans se battre avant.

Mais une femme armé d'un bande de cire épilatoire, de lisseurs et autres se révèle être parfois le pire des ennemis possible. Rappelez vous en !

Cassiopea avait donc été – littéralement – propulsé à l'intérieur de cette salle décoré de … de ballons en formes de cœur, de confettis, de musique guimauveuses sans véritables goût, de pingouins frustré sexuellement à n'en pas douter et autres stupidité lié à la Saint Valentin. Oh oui, elle détestait déjà cette endroit. Ses yeux voyagèrent sur la salle, résistant à l'envi de courir loin, très loin et de se cacher pour le restant de ses jours dans un lieu mis sous clé pour ainsi vivre en protégeant sa vision dévastée du monde.

Cassiopea fit un pas, puis deux, puis détesta son frère aîné. Oui, pas de doute là dessus, il avait vraiment fait de l'excellent travail ce nigaud au grand cœur. Et dire qu'elle était devenue une misérable flipette dans ce genre de situation. Se retenant de tomber à genoux, la demoiselle se tint la tête.

- Oh pourquoi misérable Dieu des femmes ? Pourquoi m'as tu fais ça ? Ne suis-je donc pas assez féministe ? Pourquoi avoir fait gagner mon idiot de frère, se lamenta t-elle en faisant de grands gestes et ignorant la population qui se demandait si appeler un asile ne serait pas une bonne chose à faire.

Et alors que Cassiopea partait dans un profond monologue sur son féministe des plus durs et fidèle, elle se fit bousculer par un pingouin géant à cravate bleue. Son sang ne fit qu'un tour et elle se retourna pour frapper – avec douceur – l'impudent, avant de remarquer que tout le monde agglutinée contre un immense panneau d'affichage. Mais que pouvait donc avoir ce panneau d'une horrible couleur perdu entre le beige et le rose pour que toutes ces personnes se précipitent sur lui ?

Curieuse comme un poux, Cassiopea se créa un chemin tout devant, jouant des coudes et des poings … et des dents aussi. C'était un gros avantage d'être de petite taille après tout, même si personne ne voulait le croire. Mais plus son ascension se faisait, plus elle observait que les pingouins et cochons roses qui l'entouraient réagissaient de bien étrange manière. Certains hurlaient de joie et d'autre … fuyait en courant comme des délurés. Que cachait donc ce mystère ? Indiana Cassi allait le découvrir.

Une fois devant elle regarda, regarda, regarda et fut choqué. On les avait mis en couple ! En couple pardi ! Et elle était avec un homme ! Mais qui était-ce donc. Elle repéra le nom « Shadd ». Bon bah déjà, il avait un nom étrange, un point négatif. Maintenant il fallait trouver ce fameux Shadd. Grimpant en hauteur elle zieuta la salle tel un explorateur à la recherche du crane de cristal.

- Y'A T-IL UN SHADD DANS LA SALLE? beugla en douceur la demoiselle.

Cassiopea scruta la salle … Quand elle vit un homme réagir. Oh-Mon-Dieu ! C'était un vieillard ! Elle était avec un vieux aux cheveux vert mal rasé !

Il était une fois une princesse, se faisant belle pour sa rencontre prochaine avec son prince charmant. Ahah…Si seulement.

Du peu dont je suis capable de me souvenir, je ne me suis jamais comporté de la sorte. Si mettre une robe, et me coiffer étaient des actes de la vie courante…Que je vérifie mon allure à plusieurs reprise devant un miroir était d’une absurdité. Ces évènement ne sont pas censés avoir le moindre sens, par pour une fille si jeune que moi. Pourtant je me contemplais dans la glace pour la énième fois afin de m’assurer que tout était en ordre, chose que je ne savais m’expliquer. Ridicule. Affligeant. Pourquoi ai-je accepté l’invitation de ce pirate aux cheveux turquoise, d’ailleurs ?

Une main s’empare d’une mèche de mes cheveux afin de me permettre de mieux en contempler la couleur. Violets…Mes cheveux sont violets, et je me souviens avec une précision presque irréelle qu’il est celui qui leur a donné cette couleur. Je me souviens aussi combien cela m’a énervé…Et le petit ton moqueur avec lequel il s’est adressé à moi par la suite pour me faire remarquer qu’ainsi nous nous ressemblions encore plus…Pourtant, je sais ne pas le détester. J’ignore encore qui il est exactement, ce qu’il représente pour moi…Mais je sais au moins que je ne le déteste pas. Et puis, s’il me connait, si l’avoir vu l’autre jour m’a permis de retrouver quelques souvenirs…Peut-être pourrais-je en apprendre plus sur mon passé en sa compagnie ? Sans doute était-ce pour ça qu’une réponse positive à son invitation est sortie de mes lèvres sans que je ne m’en rende compte alors que moi-même j’y réfléchissais encore, légèrement méfiante. Je ne voyais aucune autre explication possible…

Je lâchais finalement un long soupire de lassitude. Elliot Merill…Qui était-il véritablement, pour moi ? Si la réponse qui voulait qu’il n’était que celui qui avait teint mes cheveux blonds en un violet aussi doux qu’amer jusqu’alors…Sa récente invitation, ainsi que les mots qu’il s’était appliqué à employer une fois l’acte accomplis m’en faisait douter fortement. Et l’idée de pouvoir lui poser directement la question, au risque d’être blessante, me semblait être la solution la plus appropriée à ce problème. Je pourrais en apprendre un peu plus sur lui…Sur notre lien…peut-être même également sur moi-même. Une occasion que je ne pouvais pas laisser passer…Je suppose.

Mes phalanges rendent finalement leur liberté à la mèche de cheveux qu’ils détenaient et mon regard se promène sur ce qui est désormais ma chambre. J’ai oublié quelque chose, j’en suis persuadée, mais impossible de mettre le doigt sur ce dont il s’agit…Voyons…Est-ce que cela n’avait pas un rapport avec papa ? …Ah, oui ! Je rejoins rapidement l’une de mes commodes pour m’emparer de deux petits poignards que je dissimule, comme à mon habitude avec ce genre d’arme, sous ma robe. Papa me répète bien assez que je ne dois pas me promener toute seule sans être armée ! C’est dangereux, qu’il me dit…Et Elliot ne semble pas être de ceux dont il a confiance. Juste une petite précaution pour qu’il ne s’en fasse pas…Et pour éviter que mes cheveux changent encore de couleur, aussi. De toute façon, si tout se passe bien, je ne les sortirais pas, il ne saura même pas que je suis armée…Du moins s’il veut le savoir, il faudra qu’il soulève ma robe…or s’il ose ne serait-ce que songer à tenter faire une chose pareille au milieu de tout ce monde…Autant dire que cela revient à se jeter dans une marre de piranhas ayant jeûné depuis des jours et à qui on aurait déjà au préalable donné quelques gouttes de sang pour bien les enrager…Suicidaire.

L’en croyais-je capable ou non ? Je n’aurais su le dire…Dans le fond je n’avais pas même compris pourquoi cette invitation de sa part. Je n’ai pu laisser que les suppositions faisant qu’il m’appréciait assez pour ça…Avant. Les choses n’en restaient pas moins étrange…Comment ai-je pu me lier avec un homme ayant entre deux et trois fois mon âge ? Ces « détails » n’en étaient pas vraiment dans le fond…Et pourtant je ne suis quand même retrouvée là à remonter l’allée de l’hôtel à ses côtés…Peut-être était-ce une erreur ? Aucun des regards posé sur nous que j’ai pu croiser ne m’a inspiré quelconque confiance…bien au contraire.

Sans doute est-ce à cause de ce genre de comportement que mon « partenaire » a agit de la sorte avec l’homme posté à l’entrée…On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, je suppose. D’un autre coté il était fautif. Il ne pouvait s’en prendre à personne d’autre que lui-même pour m’avoir invité à cette soirée.

Je me suis laissée aller à contempler la décoration, admirative, une fois à l’intérieur. Tout en suivant mon cavalier, bien entendu…Enfin, jusqu’à ce qu’il se tourne vers moi pour se plaindre de la façon dont on le regardait, me demande subtilement de témoigner en sa faveur en cas de problème, et si j’aurais accepté son invitation si j’avais eu vingt ans d’apparence ou si je ne l’ai fait qu’en sachant qu’il se trouverait dans cette situation…En m’appelant Lia. Je n’ai pas tout saisi…Si ce n’est rien. Il me donnait l’impression d’être devant une personne toute autre que moi…Et il y avait quelque chose d’agaçant là-dedans. Car si c’était là des référence à mon passée…Son histoire d’apparence n’en restait pas moins déroutante.

Cela dit je n’ai pas réagi dans l’instant et je l’ai laissé continuer, alors qu’il attrapait une mèche de mes cheveux entre deux doigts pour supposer une vengeance tardive pour ma coloration et me menacer de terribles représailles. Et, si je n’ai pas véritablement compris les menaces…Le frisson qui vint parcourir mon corps au nom d’Aslinn me donna une idée de l’ampleur de la chose…Bien que je ne voyais absolument pas de qui il s’agissait.

« Aslinn ? »

Vainement j’ai essayé de me souvenir de la moindre petite chose dans tout ce qu’il a essayé de me faire comprendre…mais rien, le néant total. Un vidé déroutant qui ne m’a apporté davantage qu’un nouveau mal de tête m’incitant à renoncer avant qu’il ne s’empire.

« Je ne sais pas… » Susurrais-je en guise de réponse à sa première question. « …je ne comprends pas. »

C’était on ne peut plus clair, comme conclusion. Comment aurais-je pu comprendre ? Comme aurais-je pu savoir à qui il faisait allusion ? Maudite amnésie…Ce n’était pas de ma faute…pourtant je m’en voulais, un peu…Je crois. Déçue, je baissais les yeux et contemplait à présent le sol.

« …Je suis désolée. »

Désolée de ne pas me souvenirs de choses qui semble t’être si importantes…Parce que l’on doit s’excuser lorsqu’on regrette quelque chose, n’est-ce pas ? Et vraiment, je regrettais d’avoir perdu tous ces souvenirs précieux. Encore plus en me rendant compte qu’ils n’étaient pas précieux que pour moi, mais également pour ceux de mon entourage. Ceux qui me connaissaient et qui doivent subir cette douleur d’être oublié par quelqu’un qu’ils…Apprécient ?

Spoiler:

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Elle riait doucement, souriant tout en jouant avec une mèche de ses cheveux roses. Vraiment, n'était-ce pas ... Magnifique ? Il fallait avouer qu'il était bien rare qu'elle puisse voir ce genre de ... spectacle. En effet, à l'origine, Liberta était venue ici uniquement dans le but de suivre -ou d'être observé, haha- par son père mental, c'est-à-dire Axel, le seul et l'unique Roi des Albinos. Alors oui, au début, cette fête ne l'intéressait pas ... Néanmoins, le fait de voir son très cher et tendre professeur d'Anglais avec une enfant qui devait avoir au grand maximum neuf ans ... Ne pouvait qu'être ironique pour la demoiselle aux cheveux roses qui se retenait de ne pas aller directement le voir, lui, ou bien un policier pour ainsi l'attaquer de pédophilie.

Non, l'amour entre son professeur et elle n'était pas "fou" mais plutôt plus-c'est-loin-mieux-c'est. En effet, elle ne pouvait pas voir en portrait cet enseignant qui notait aux têtes, car bon ... Elle méritait mieux que ses pauvres 10/100 ! Voyez vous, la demoiselle d'origine Américaine était sur de très mauvaises bases avec l'homme aux cheveux bleus, et donc, il ne pouvait avouer qu'elle méritait d'assez bonnes notes dans son domaine de prédilection. Bon, okay, elle jouait parfois -tout le temps- à la DS en classe, et alors ? Elle ne dérangeait pas le cours vu qu'elle avait ses écouteurs sur les oreilles.

Bref, elle allait pouvoir s'amuser … Surtout que la petite Erin pouvait peut-être se montrer très utile au vu du nombre important de photo qu'elle avait prise … Peu sympathique ? Et alors, on ne c'est jamais plein d'un Lambo trop pleurnichard, alors pourquoi se plaindrait-on d'une Liberta voulant s'amuser un peu ?

Et puis le tirage au sort … Y avait-elle participé ? Oui. Elle y avait participé. Pourquoi diable … Avait-elle fait ça ? Car passer un soir de Saint Valentin seul ça ne ce fait pas. Et … Sur qui était tombée Lib' ? Sur une fille bien sûr … Et bien entendu, elle était la seule et unique personne à être tombé sur ce genre de couple – hormis sa partenaire - … Bon, elle n'avait rien contre ça, hein, et puis de toute façon, elle savait très bien que ce n'était pas sérieux cette histoire … Et que rien de sérieux se produirait, haha.

Alors qu'elle allait partir à la recherche de la dîtes Sofia, on lui emmena … D'ailleurs, elle connaissait ce visage … Où l'avait-elle déjà vu ?

«  Enchanté Miss Sofia. » elle sourit sympathiquement « Je sais que ce que je vais dire peut paraître brusque et ringard, mais sachez que c'est sans aucune mauvaise intention que je vous le demanderais ; mais ne nous sommes nous pas déjà rencontré quelque part ? »

Elle s'inclina devant sa coéquipière – si l'on peut dire ainsi – et la regarda dans les yeux d'une façon amicale : cette soirée allait sûrement être fort intéressante, et qui sait, peut-être qu'un drôle d'événement tel que celui qui eu lui lors d'halloween se reproduirait ?